Les CassioPat à la Run: On dirait le sud...sauvage

Après plus de trois mois à arpenter les hauts de l'ouest sous toutes les coutures, car les choix étaient limités entre les sentiers fermés, les routes défoncées, les gués submergés, les éboulis etc....... je commençais à trépigner.
Envie de changement ! Je connais maintenant toutes les pistes forestières, toutes les routes forestières et même les pistes VTT vers le Maïdo !!

Et justement je dois faire une reco dans le sud pour SLP...
Cela fait bien longtemps que je n'ai pas parcouru un sentier totalement inconnu.

Direction le Baril, puis le gîte de Basse Vallée.

Joie indicible !! les premiers goyaviers !! Malheureusement ils manquent de maturité et commencent déjà à pourrir sur pied... le coin a été trop arrosé.
J'arrive quand même à en manger quelques uns, histoire de retrouver le goût...

En plus il y a un grand parking...

Par là, c'est la Vallée heureuse ; quel joli nom ; je n'y ai encore jamais mis les pieds...

Généralement le GR2 se fait dans le sens nord-sud et là je vais l'emprunter sud-nord sur quelques km ; en tout cas, la première étape pour dormir au gîte du volcan est costaude... ou alors il faut bivouaquer.

Le GR monte depuis le bord de mer en traçant tout droit dans la forêt (ça grimpe sec) et coupe plusieurs fois la route.

Je décide de ne pas prendre le sentier tout de suite, pour m'échauffer tranquillement.

20 °C, c'est inespéré !

L'air de rien il faut plus de 20 minutes avant de retrouver l'embranchement...

Les choses sérieuses commencent après ce kiosque.

Mon objectif, c'est d'évaluer la difficulté et l'état du sentier, et de monter jusqu'à 1 000 m environ.

Immersion immédiate : racines, roches basaltiques et mousses...

Sans oublier les épiphytes de toutes sortes

La montée est régulière avec des petits faux-plats...

Les dernières orchidées, l'été touche à sa fin...

Le sol est plus caillouteux que boueux, pas mal pour un coin si souvent sous la pluie... je redoutais le pire.

Les quelques ravines à traverser sont à sec.

Malgré la fraîcheur relative, je me mets vite à dégouliner...

C'est que l'air de rien, ça monte et c'est très humide...

Oooh de nouvelles orchidées, il faut vraiment que je m'arrête pour la photo !! (respire ! respire !)

Pas facile de distinguer le rempart d'en face avec cette végétation. D'après la carte, le sentier va bientôt passer au plus près du bord, j'espère qu'on va en prendre plein la vue !

Pas mal, mais peut mieux faire !

Non non, il faut encore monter !!

Aaaaaah ! effort récompensé !!

Et voilà la fameuse Vallée heureuse...

En me hissant sur la pointe des pieds, et en levant le bras, je peux même photographier les habitations et la côte !

Je tente le panoramique...

Vers le nord, et vers le haut, on devine un premier piton (piton Rick à 1870 m), qui sera notre première cible lors de la rando en juin qui nous mènera jusqu'aux puys Ramond (à 2108 m), que d'habitude on rejoint depuis le parking Foc Foc et le piton de Bert...
Espérons avoir le même ciel bleu !

Quelques cases de Basse Vallée

La forêt commence à être moins dense

Il existe une interminable boucle, qui longe le rempart d'en face, monte jusqu'au bord de l'enclos à plus de 2200 m (!!) et redescend par le sentier où je me trouve. C'est le tour de la Vallée heureuse par les puys Ramond. Trop de dénivelé, trop long, sur un sentier trop difficile, ce n'est plus du plaisir mais une punition... ;o)

Dans le creux se trouve la source Repiquet, à réserver aux Indiana Jones...

Je ne suis pas venue pour rien. Je découvre que parfois, il faudra s'aider des mains pour monter...

et avoir le pied sûr pour la descente...

Et aussi qu'au-dessus de 1 000 mètres, c'est beaucoup plus boueux. Même si j'arrive toujours à sauter de cailloux en cailloux et à garder mes chaussures au sec (exploit !).

J'en profite pour faire une photo de reflet vu qu'hier je n'ai pas pu car la sortie a été annulée pour cause de conditions diluviennes... spéciale dédicace à qui se reconnaîtra 😀

Bon, assez rigolé. Par où on passe ?

Ouaaaah, un autre type d'orchidée !

On est aussi dans une forêt assez fabuleuse... les troncs prennent des formes étranges sous une épaisse couche de mousses...

Levons les pieds... très haut... encore plus haut...

Bonheur intégral de se retrouver dans cette forêt apaisante...

Omniprésence de l'eau

Il est temps pour moi de faire demi-tour.

Ne pas se raccrocher à la première branche venue !

Habituelles formations nuageuses...

Vers Cap Méchant

On devine un bout de la route forestière de 3 km qui mène à un kiosque de pique-nique ; ensuite il reste environ 2 km de sentier abandonné qui suit une canalisation...

Une autre vue de la vallée Heureuse, maintenant au soleil

Belle volée de hautes marches

Je débouche enfin sur la route forestière des camphriers. Je me mets en quête d'un endroit pour pique-niquer.

Après avoir dépassé deux kiosques déjà occupés, je marche et marche, il n'y a pas de tables, ni de bancs...

Je ne vois pas où poser mon auguste céans... si ce n'est par terre...

Et il fait toujours beau !

On longe une propriété privée, reconnaissable à la végétation qui change subitement : lianes de vanille sur troncs de palmistes...

Cœur de palmiste en salade... à se damner !

Je trouve aussi des citrons verts, des goyaves... La piste devient plus sauvage...

Petite allée de pervenches de Madagascar

Passage d'un petit pont sur une ravine qui a tout de la piste de bobsleigh, avec un mince filet d'eau qui coule...

Dans cette platitude herbue je finis par trouver une roche qui fera très bien l'affaire comme chaise de fortune. Et après le pique-nique n'oublions pas le chocolat, car c'est lundi de Pâques quand même !