samedi 25 novembre 2017

La forêt des Hauts sous le vent

Ce pourrait être le titre d'un roman... ce n'est que le nom de la forêt de moyenne montagne, un peu avant le Maïdo.
Une forêt que l'on pense déserte et impraticable alors qu'elle est sillonnée de nombreuses pistes et routes forestières qui forment un réseau très agréable à parcourir. Encore faut-il y prêter attention et se pencher un peu sur la carte IGN...

La météo ayant prévu un temps mitigé avec averses en milieu de journée, je choisis donc une boucle dans la forêt des hauts sous le vent : pas trop loin de chez moi, quiétude assurée, dénivelé moyen, température des plus agréables... et pas de boue s'il pleut !

18 °C au niveau du gîte des Tamarins. Cette fois je mets ma polaire (marre de la porter pour rien, et c'est un peu frais aussi, en sortant de la voiture). Le début du sentier n'est qu'à quelques mètres.



Je suis juste à la limite des nuages, c'est très gris derrière moi et dégagé sur l'Ouest...


On longe d'abord une partie totalement défrichée.


On voit bien la côte 1 700 m plus bas...


Retour à une végétation plus normale ; la descente est bonne...




Forêt de cryptomérias, quelques parties très moussues, on ne se croirait pas juste en dessous du Maïdo.



De vieilles lignes domaniales ou de vieux coupe-feu de part et d'autre du sentier...




Il y a même une partie complètement plate !


Mare naturelle ou retenue collinaire pour les agriculteurs ?


La table de pique-nique annonce la présence de la route.


Les béliers, ou tisserins, en pleine activité de nourrissage de petits...


Les indications, pour ceux qui auraient envie de tout remonter, et plus encore (le Grand Bénare !!). Moi je ne peux pas, j'ai piscine !



Partie super facile que ce bout de route forestière de Vaudeville, qui suit quasiment la ligne de niveau.


De belles vues sur les pâturages (déserts) et sur la côte.


C'est d'ailleurs un emplacement de choix pour le pique-nique...


Trafic routier inexistant...



C'est ici que je tourne et que j'entame la remontée.


Petite pause sous un kiosque ; je découvre que les montants ont été décorés de façon singulière (ici, les yeux sont en fait les deux écrous de fixation !!), mais pas inesthétique !




L'avantage de ce genre de route, c'est que l'on peut prendre un bon rythme de croisière, sans s'épuiser on fait bien travailler le cardio !


Bon, parfois on perd un peu de sa motivation... il fait si bon au soleil !!


Je finis par rejoindre le croisement avec la RF des Tamarins. Comme ma voiture n'est plus très loin et qu'il est encore très tôt, je continue à droite.


Le but était de rallonger un peu le circuit et de trouver des kiosques sympathiques pour le pique-nique. Mais il n'est que 10 h 30...


C'est alors que je me souviens que j'ai une application de "géocaching" sur mon téléphone et justement, une cache est à moins d'1 km !! Si j'allais voir ? Ce serait ma première fois... Je me remets en route... et prévois d'emprunter cette piste au retour.


Me voilà à la ravine des Colimaçons. Quelques dizaines de mètres à l'écart de la route, un petit bassin m'accueille. Mais je ne vois pas comment faire pour trouver la cache qui est à une centaine de mètres d'après la boussole...


Je profite du lieu sympathique pour manger mon pique-nique, l'heure est plus appropriée !


Je relis les explications, les indices, je tente plusieurs incursions dans la végétation, sans succès. Je n'arrive pas à télécharger les photos satellite qui pourraient m'aider à me localiser plus précisément. Je trouve même un début de trace avec un abri de fortune, (de vraiment très petite fortune alors !!), mais plus loin la végétation se resserre comme un étau... il me faut abandonner, si près du but !


Je sais maintenant que pour mes futures "courses au trésor" il me faudra bien préparer ma sortie, peut-être en imprimant toutes les infos nécessaires. En tout cas, j'ai quand même découvert un beau bassin que je ne soupçonnais pas !

Je suis contente de voir que les averses n'arrivent pas et même, les nuages sont moins épais que le matin...


La variante par la piste des Fleurs jaunes contraste fortement avec la route bétonnée... mais attention, cette piste se divise et se met à rayonner, comme les tentacules d'une pieuvre... merci à mes applications de géolocalisation sur le GSM qui m'ont aidée à ne pas descendre trop loin de la route ! Le progrès ça a du bon quand même !


Les derniers kilomètres se feront sans une seule goutte de pluie... Voilà un circuit que je pourrai refaire à l'envi, quand les sentiers seront impraticables et détrempés !!


dimanche 19 novembre 2017

C'est reparti sur les sentiers

Me revoilà après un séjour "plongée" à Madagascar (voir ici)...

Rando de reprise donc, surtout qu'avant les vacances, je n'ai pas trop randonné non plus à cause des travaux de rénovation de l'appartement qui m'ont occupée les weekends.

Je retrouve Claire et nous montons pleines d'allant jusqu'au village du Brûlé au-dessus de St Denis, et jusqu'au terminus de la route forestière, nommé Mamode Camp.

De là part un grand classique, le sentier de la Roche écrite.
Pour mettre un peu de piment, je prévois quelques écarts supplémentaires, des options qu'on ne prend jamais le temps d'aller voir, car à l'aller on est trop pressé d'arriver avant les nuages, et au retour on est trop pressé d'arriver avant la pluie !!

Les vieux panneaux délavés ont été changés.


Il a bien plu dans le coin ces derniers jours... c'est gras et bien humide, et il fait une température agréable.


Parfois, on aperçoit le paysage environnant ; ici, le rempart côté plaine d'Affouches, avec sa route forestière fermée et son kiosque...


Soleil radieux... pourvu que ça dure !


Le sentier commence à grimper un peu plus en s'enfonçant dans la forêt ; de nombreux troncs de tamarins blancs des hauts prennent des formes et des positions les plus diverses.


Avec des bambous calumets cette fois.


Un énorme tronc.



Un oubli d'Halloween ou une mauvaise plaisanterie... cette fausse araignée en bois et coco peut en surprendre plus d'un, surtout en cas de montée de nuit !


Nous maintenons un petit rythme régulier ; presque personne sur le sentier... on apprécie ce calme !


Puis c'est l'arrivée au gîte.


Juste après, la forêt disparaît et laisse place à la végétation rabougrie d'altitude classique à cette hauteur ; et devant nous, en ligne de mire, l'objet de nos convoitises... avec déjà quelques nuages.


L'ONF a refait les marches, réaménagé les évacuations latérales des eaux de pluie car le sentier était par trop raviné...


Derrière les branles, on devine un rempart...


Un petit écart d'une centaine de mètres et on arrive à un point de vue : c'est Mafate en fait, dans le rempart d'en face on voit même la canalisation des Orangers.


Une grosse cascade, complètement à sec.


On reprend l'ascension. Alternance de plats herbeux et de passages plus caillouteux.


Preuve des dernières pluies, quelques ravines sont en eau.


Érosion naturelle ou aidée par l'Homme ?


Les grandes dalles de lave ressemblent à un puzzle géant. Facile à suivre avec ses traces blanches. Même si parfois, on arrive à s'écarter du sentier principal...


On voit même la côte Est.


Et toujours ce bleu ! Quelle belle journée, après la semaine arrosée...



C'est la première fois que je vois autant d'eau sur le parcours !


Les dalles se font de plus en plus pentues, et inclinées sur le côté... On souffle un peu dans l'effort et on profite de la vue alentour.


L'antenne-relais ! On n'est plus très loin, on arrive !! Les nuages aussi dirait-on...


Le coup classique... Mais une légère brise fait virevolter les nuages dans tous les sens, attendons un peu...


Qu'est-ce que je disais ! Et une vue sur Salazie, depuis l'alt. 2 276 m !



Côté Col de Fourche et Col des Bœufs, c'est un peu plus chargé quand même.


On peut même voir Mafate, le Maïdo, Roche Plate...


Et tout là-bas, la Rivière des Galets, la piste des 4X4 et la ville du Port.





On se pose, on mange, on prend le temps. Comme il fait toujours beau, on se dit qu'on va pouvoir faire les petits détours dont je parlais au début.


Il faut redescendre un bout, puis guetter l'inscription au sol "Caverne Soldat".


Après 400 m de descente, on arrive devant l'entrée de la caverne...


Preuve que celle-ci n'est pas vraiment connue... elle est propre ! Les quelques papiers sont rassemblés dans le reste de feu de bois.


Petite pause "chocolat chaud" (merci Copine !!) dans cette petite grotte bien fraîche.


Un mince filet d'eau coule de son "toit". On peut se rafraîchir ou rincer son gobelet.


Le bivouac doit être assez sympa quand même... Tranquillité absolue.


Nous poursuivons maintenant un semblant de sentier, qui se démultiplie dans la mousse et les branles... par où passer ?


Pas hyperfréquenté non plus.


Finalement ce trajet s'arrête en bord de ravine infranchissable... On a loupé un truc, tant pis, on n'a qu'à revenir sur nos pas.


On sent bien passer le raidillon qui nous permet de retomber sur le sentier officiel... Ensuite, c'est de nouveau de la descente. Ouf !


On remarque ensuite le marquage au sol "mare aux Cerfs", l'autre option à visiter. Il n'y a qu'à suivre les traces.


Heureusement cette fois-ci, la descente est presque imperceptible. Bon, la mare aux cerfs l'est aussi, on ne voit qu'une flaque avec un peu de mousse et de sphaignes...


Demi-tour. Il y a encore un bon bout à descendre. Nouvelles vues dans des bassins temporairement pleins.


Puis nous retrouvons le gîte et la forêt. Et les racines.


C'est l'printemps !


La dernière heure se fait au ralenti, la portion est très boueuse et glissante. Ce matin, en montant, on n'avait pas l'impression que c'était aussi pourri...


L'avantage d'aller lentement, c'est qu'on repère de jolies choses !


C'est la première fois que je redescends ce sentier au soleil, avec juste une légère brume peu avant le parking.


Comme quoi, on peut refaire les sentiers plusieurs fois, ce sera toujours différent...


Nous voilà enfin arrivées. 21 km, pour une reprise, on ne s'est pas foutu du monde !