dimanche 23 novembre 2014

Pleuvra ou pleuvra pas ?

La saison cyclonique a commencé, avec déjà un premier système baptisé, Adjali, qui s'est vite ratatiné. N'empêche que dimanche dernier, alors que les prévisions étaient optimistes, nous avons dû annuler notre rando au Château-Fort (volcan). Plus on montait et plus la vue devenait bouchée... Aucun intérêt de marcher avec 50 m de visi et un crachin froid qui nous glace le sang...

Ce weekend, rebelote, même que plusieurs sites météo avaient carrément prévu un dimanche maussade sur toute l'île et en particulier des pluies localement fortes dans l'Est et les cirques. Ma rando se tenant justement  à Mafate, avec traversée de ravine à plusieurs reprises, je n'ai pas voulu tenter le diable et j'ai reporté.

L'ennui c'est que, après 15 jours sans marcher, j'avais les jambes qui me démangeaient ! Je suis donc partie pour une petite virée dans le coin, en me disant que dans l'Ouest il fait toujours beau ! Ce qui est vrai en plus :


On voit même les travaux du futur pont qui devrait désengorger Savanna :


Je continue à monter, toujours ce soleil, je dégouline, j'en viens à me demander si j'ai bien fait de reporter la rando dans Mafate !


Les oiseaux s'en donnent à cœur joie et j'arrive à photographier un zoizo la vierge, pourtant si vif et virevoltant à tout va :



Encore plus loin et plus haut, ce que je vois me ravit :


Ce n'est pas encore Noël mais les guirlandes sont déjà mises !!


Bon, ne nous précipitons pas, tout cela est bien vert et dur encore. Je découvre même un arbre magique que je baptiste immédiatement le "goyavier de la passion", ou quand les fruits de la passion s'emberlificotent sur un pied de goyavier (quel gain de temps à la cueillette !!) :
 

Derrière moi, la pointe ouest de l'île et la ville du Port. Le soleil cogne.


Finalement, 5 minutes après je vois enfin les premiers nuages de convection !


Je dois continuer à monter pour avoir un semblant de fraîcheur (vers 1 000 m), près des champs de géranium rosat. Je vois au loin la couverture nuageuse : j'ai bien fait d'annuler l'autre rando !


Il est à peine 9 heures, et déjà plus de vue...


Dernière fois que je verrai le fond de Mafate au niveau de Deux-Bras :


Avec l'altitude, la végétation change, on gagne la forêt des hauts de Sans-Souci, classée Espace Naturel Sensible. Ici, un Bois de corail pas encore éclos.


Je gagne assez rapidement l'ilet Alcide, dont la cabane a complètement disparu. Quelques derniers arums autour de la petite mare remplie de têtards.


Et c'est le début des hortensias


La nature a depuis longtemps repris ses droits sur le sentier :


Pendant la redescente, un autre zoizo la vierge, à moins que cela soit le même, à la recherche de la célébrité ?


La brume a envahi le chemin. Je ne m'en plains pas car on a dû perdre plus de 10° par rapport à tout à l'heure !


Les jamrosats aussi sont en fleurs.


Et un chèvrefeuille sauvage au parfum délicat


Finalement, j'aurai pris quelques gouttes à la fin de ma marche de 4h30... vite séchées par la chaleur ambiante ! Et en plus j'ai une idée de nouvelle confiture : goyavier-passion :o)

lundi 10 novembre 2014

Chaud devant !

Et pas que devant d'ailleurs... Chaud partout ! Là, l'été est définitivement arrivé ! En témoignent les flamboyants et jacarandas en fleurs, les premiers letchis au marché (à 8 euros le kilo quand même), les mangues qui jonchent le sol, décrochées par les rafales de vent (chaud)...

On a déjà fait tout plein de confitures : mangue-pomme-vanille, mangue-vanille, mangue-poire-vanilles, dépêchez-vous, elles partent comme des petits pains !


Il ne me reste que quelques randos à faire avant l'arrivée des pluies, si elles arrivent un jour.
Celle d'aujourd'hui nous menait du Maïdo à Sans-Souci, en passant par l'ilet des Orangers, et la canalisation du même nom. Une rando toute en descente et faux-plat, j'adoooooore !

Une seule courageuse avait trouvé la force de résister à l'envie de cliquer sur "Je me désinscris"... Nous voilà donc 2 dans le bus qui monte pendant une heure jusqu'au début du sentier. On est à 2000 m d'altitude et il ne fait même pas froid !

 
Vue dégagée sur Mafate, le ciel est légèrement voilé.

 
Un mini oratoire bien caché sur le sentier.


L'ilet des Orangers, que nous devons traverser. Mais il y a encore ce kilomètre vertical à terminer.


Forcément, arrêt au point de vue à 25 % de la descente. Le Bronchard tout plat, qui donne son nom à l'ilet Roche Plate.


Nous on descend par là aujourd'hui. Il y a même une petite partie que je n'ai jamais faite !!


Zoom approximatif sur le lieu-dit "la brèche", où nous prendrons à gauche.


Une heure plus tard, on a dépassé la brèche et on continue.


Des fruitiers sur notre chemin. Ca manque d'eau et de maturité encore !


Le GR emprunte sur quelques centaines de mètres le lit d'une ravine à sec. Bon à savoir quand même si l'envie nous prenait de revenir en saison humide...


 Nous nous rapprochons d'un étroit défilé, à l'ombre de la Crête des Orangers.


Malgré le manque chronique d'eau, des fougères tapissent la roche.


Le défilé est derrière nous, nous avons un raidillon à grimper, la seule difficulté de la journée.


Un des nouveaux panneaux mis en place par l'ONF.


On continue à grimper et comme un fait exprès, le soleil devient de plus en plus fort !


Le sentier redescend encore, que du bonheur ! On arrive près du captage, il y fait si bon !



Impossible de ne pas se rafraîchir, on sait la fournaise qui nous attend juste après...


Ni une, ni deux, je me déchausse et trempe mes pieds. Au bout de quelques secondes, je sens des chatouillis : plein de minipoissons en train de me nettoyer les pieds ! Et dire qu'il y en a qui paient pour avoir ça en ville...


On resterait bien là toute la journée.


Dernier contact avec l'eau.


Maintenant, c'est tout droit, à flanc de falaise... Pas une ombre et la pierre noire renvoie la chaleur accumulée, on étouffe...


Un paysage pareil, ça vaut bien quelques essoufflements et coups de chaud !


On voit bien la belle "canine" du Piton Calumet.


Nous avons plus de 10 km dans ces conditions. Le paysage s'ouvre un moment sur la Rivière des Galets.


Nous parvenons à la cascade Flamant juste au moment de casser la croûte. Bruit de l'eau qui coule, brumisation naturelle... que demande le peuple ?


La dernière heure sera la plus dure. On est redescendu dans la "civilisation", il fait 30°. Le pire je crois, c'est quand on a vu le bus passer juste sous notre nez !!


Heureusement le prochain est passé 15 minutes plus tard, c'est pas comme aux Seychelles :o))

mercredi 5 novembre 2014

Cap au Cap !!

Les voyages forment la jeunesse il paraît. Et c'est valable également si on se situe entre la carte "moins de 25 ans" et la carte "Vermeil" !!

En avril prochain, Pat part en Allemagne avec un groupe de collégiens à encadrer. Zut de zut, il va découvrir sans moi l'art de vivre de là-bas... Je râle. Quoique...


Pour ne pas être en reste, j'ai décidé que moi aussi, j'irais voir du pays ! Alors, pour joindre l'utile à l'agréable, je me suis inscrite à une formation professionnelle en anglais, option conversation et hébergement en famille d'accueil anglophone. Comme au temps de mes études (que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître !)...

Ça me fera du bien cette immersion, moi qui ne discute jamais avec ceux qui représentent mon "fonds de commerce". L'inconvénient du "tout par e-mail" !

Je vais donc quitter mon relief escarpé habituel :


pour un autre type de relief...


Oui c'est plat, mais c'est haut : 1 085 m ! Vous me connaissez, sur ces 18 jours, je trouverai bien un moment entre deux "Listening Comprehension courses" pour gravir cette fameuse montagne de la Table...