dimanche 8 avril 2018

Mafate à pat' ek Pat

Quand une rando que-c'est-beau devient une rando-j'ai-un-lumbago...
Samedi départ pour un weekend genre Caprices des Dieux, "tous, tous les deux", je prévois un petit circuit original pour Pat qui reprend la rando : col de Fourche, plaine des Tamarins, îlet George, passerelle Ethève et nuit à l'entrée de la Nouvelle.

Il pleut à St André, c'est mitigé à Salazie, il y a un vent de folie qui fait de jolis motifs sur le Morne de Fourche.


Les nuages arrivent dans notre dos, vite dépêchons-nous !






Nous laissons la voiture au parking surveillé payant et démarrons lentement pour s'échauffer. Salazie va bientôt être phagocyté par les nuages...


J'abandonne l'idée du Col de Fourche, trop délicat vu les dernières pluies, risque de brouillard quand on arrive (ce serait ballot) et surtout, Pat a trop mal au dos...


Cette première partie presque plate lui permet de prendre ses repères et de voir que ça ne s'arrange pas... aï aïe aïe...


En 20 minutes, le paysage a entièrement changé, la pluie est revenue à toute vitesse... nous, on devrait être protégés, une fois dans Mafate.


Bon, j'ai connu plus clair mais on voit le soleil au loin sur le rempart d'en face...


Ce n'est que le début...


Il fait beau vers Cilaos !


Après la longue série d'escaliers, voilà la série des rondins imbibés...


On peut quand même éviter le bain de boue si l'on est un tantinet vigilant.


Enfin un peu de plat


 



Cette portion est finalement assez correcte, niveau boue...


Premières cases en vue !


Le temps de vivre


Courage Pat, on y est presque...



Il faut longer le grillage et tourner à gauche juste après l'invasion de chouchous



L'entrée sous la treille chouchous


Ce sont des bungalows pour deux personnes, accolés deux à deux avec terrasse et sanitaires communs entre les deux chambres.


Nous étions censés n'arriver qu'à 15 heures mais vu l'état de Pat, on a eu le droit d'accéder aux chambres trois heures plus tôt. Very much appreciated!


 Nous mangeons notre pique-nique et Pat va se reposer. Il me reste 7 heures à "tuer" avant le dîner, que pourrais-je bien faire dans le coin ???
Allez, direction les Trois Roches, j'en aurai pour 3 heures et demie aller-retour, sans lambiner... J'allège mon sac et en route !!
La ravine est facilement franchissable...


Plus loin, un glissement de terrain a emporté un bout du sentier qui fait une épingle à cheveu et passe juste au-dessus...


Il ne faut pas arriver avec trop d'élan sinon c'est vol plané assuré...


Après ce premier raidillon, je rejoins le croisement qui peut mener à Marla ; mais je prends à droite ; et vue sur la Plaine aux Sables que je vais traverser dans quelques instants... mais d'abord il faut descendre...


Petit passage sylvestre des plus enchanteurs avec toute cette jouvence (envahissante)


Un nouveau raidillon, puis la vue s'ouvre sur la plaine aux Sables, loin de tout...





Forêt de filaos et son tapis d'aiguilles qui amortit les pas




Souvent je suis passée ici sous la pluie fine...


Derrière moi, brrrr c'est pas terrible...


Je continue sans mollir ; soudain, Tête de Chien m'apparaît sur fond orageux...


Allez c'est parti pour la dernière descente abrupte de 20 min avec toute l'agilité dont je peux être capable... ne pensons pas à la remontée pour l'instant... j'arrive au croisement avec le sentier qui vient de Marla ; je touche au but !!



 Les Trois roches... ok on n'en voit que deux, la troisième est derrière moi déjà


De l'eau sur toute la largeur



La même en août dernier : changement visible



L'impressionnante faille de plusieurs dizaines de mètres


Pour passer de l'autre côté il faut beaucoup remonter


Il y a même des algues qui sont apparues, depuis 3 mois qu'il pleut !

 

Je laisse les jambes tremper au moins dix minutes en prévision des dures remontées qui m'attendent (en trois paliers...). Et puis il me faut repartir au gîte...


J'ai de la chance avec quelques nuages au plus fort de l'effort...

 
Après une bonne demi-heure sans faiblir, je retraverse la Plaine aux Sables aux lueurs de fin d'après-midi...



Puis encore une montée...


Puis ça redescend aussi sec ; à ce niveau je sais que je ne suis plus très loin...


J'ai rarement l'occasion de marcher vers 16 h, généralement la rando est déjà finie et on est déjà dans la voiture ! Aujourd'hui, je profite d'avoir un gîte pas loin... Les lumières sont magiques, la température est parfaite...



Le rempart du Grand Bénard est de nouveau bien dégagé, sauf le sommet...


Dans les hauts de l'Ouest, un bon gros nuage de pluie...


Je retrouve Pat au gîte (chez Yvon Gravina). Après la douche on se balade ; visite du potager bio...


Les premières belles salades que l'on voit depuis trois mois... miam ! elles sont craquantes...


On va au "centre" boire une petite bière dans l'un des bars.


Retour avant la tombée de la nuit ; dîner avec un punch en apéro puis, comme espéré, l'excellente salade Reine des Glaces, un civet coq la kour fondant comme du beurre, et un gâteau coco/citron des plus aériens.
Allez, bonne nuit les petits randonneurs...


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Petit-déjeuner à 7 heures ; on ne sait pas trop comment Pat va pouvoir marcher alors voyons large !
Notre destination est déjà bien dans les nuages....


Le Piton Maïdo est encore dégagé



On traverse l'îlet et on emprunte le chemin Charrette, plus long mais sans escaliers. Pat a repris du poil de la bête, il marche bien même s'il a encore mal.


La Nouvelle s'éloigne tranquillement...



Le seul possible hic sur ce sentier, c'est la présence de hautes herbes détrempées ; on va être mouillés avant d'arriver dans la brume du col !!




Sur ce cliché, on se rend compte de l'ampleur de la tâche quand on fait Maïdo (la petite pointe en haut à gauche) => le tour du Bronchard (le genre de plateau en bas, dans l'ombre), en passant derrière puis devant l'arête en diagonale ; c'est un des "kilomètres verticaux" de l'île...


Comme on le craignait, les herbes sont là, il n'y a plus de VTT qui empruntent le sentier ; me revoilà avec des chaussettes imbibées...



Enfin une portion plus sèche en forêt, mais c'est trop tard on a les pieds qui baignent !


Dernière vue bien dégagée de la matinée !!


On se fait rattraper par la farine, puis la pluie fine. Petite accalmie au début de la plaine des Tamarins....


le temps d'immortaliser Pat qui a l'air d'aller beaucoup mieux !! Bienheureux ceux qui ne connaissent pas le sentier, ils ne savent pas ce qui les attend !!


Il pleuvouille dès la montée ; au moins on ne meurt pas de chaud. Allez courage !!


Le cirque est bien pris ; on a eu du bol hier !


Hourrraaah Pat, ton calvaire est fini !! Direction le resto maintenant !


On se régale au restaurant la Cascade Blanche à la sortie de Salazie.
Retour à la case ; avec les averses qui tombent (mais ça ne finira donc jamais) on peut même rincer les affaires écologiquement !


J'ai déjà un prochain circuit en tête... et lumbago interdit !

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