Mon périple de vacancière se poursuit à Cilaos. Entre deux séances aux Thermes, je trouve de quoi occuper mon temps libre...
Debout aux aurores, je regarde par la fenêtre pour voir comment se présente ma sortie du matin où je dois grimper jusqu'à l'arête entre Cilaos et Mafate mais par un nouveau tracé confidentiel qui, contrairement à celui du col Choupette qui débouche au pied des Trois Salazes, va m'amener de l'autre côté de la "tête de Pluto", sous son museau...
C'est bien nuageux dès le lever du jour...
Vers l'Est c'est à peine mieux.
Ce n'est qu'au bout d'une heure de montée dans la brume que je me prends à espérer !
C'est bientôt que je dois repérer une première bifurcation pour le hors sentier...
De mieux en mieux !! Pourvu que l'embellie se confirme.
Je quitte le GR là où je pense avoir trouvé le hors sentier mais très vite il n'y a plus le moindre indice au sol d'un quelconque passage... les pâquerettes ont tout envahi... et est-ce bien là au fait ??
Le problème c'est que, quelle que soit la direction, toujours le même tapis végétal... je tente d'avancer, qui sait, c'est peut-être plus évident plus haut...
Je finis par rendre mon tablier et faire demi-tour pas si évident que cela ; je reprends le GR pour tenter un peu plus loin l'autre bifurcation. Rebelote, un léger début de trace puis plus rien...
Encore des tentatives ; en tout j'aurai passé une heure à chercher ! Je me résigne... je décide de monter au col du Taïbit pour au moins avoir une vue ; et à peine à 20 mètres de là où j'étais, j'ai un doute, je vérifie et... incroyable ! La trace est là !!!
Je retrouve ma motivation du début, même si le ciel s'est bien assombri depuis tout ce temps. La trace est nette, même pas besoin du GPS. Soudain surgit une lame acérée, je suis juste en-dessous du nez de Pluto, ça va grimper sec !
Après un petit moment bien cardio où il faut s'aider des mains parfois, je débouche sur l'arête !
Il y a même un petit plateau herbeux bien confortable.
Je me sens toute petite...
C'est absolument splendide !
Je m'avance de l'autre côté, on voit les "aiguilles" du passage du col du Taïbit de manière totalement inhabituelle.
Je reprends des forces, abritée du vent par les branles, puis entreprends la descente parfois un peu raide avec la terre qui roule sous les pas.
La claque, passer de 18° à 30...
La "tête de lion" (édenté) émerge de la brume
Il faut en fait remonter un sentier emprunté par des canyonistes.
Les premiers mètres se font sur une grande dalle de lave pentue.
Vue sur la route juste avant le passage en sous-bois.
L'ombre est la bienvenue, mais ça monte super fort... telle un singe je m'accroche de branche en branche pour faciliter la progression...
J'arrive au moment amusant : les cordes. N'oublions pas que les canyonistes viennent ici lourdement chargés de leur équipement, alors les cordes ne sont pas de trop. Je suis moins chargée, mais c'est toujours une sécurité supplémentaire.
Un magnifique panorama s'offre à moi. La descente continue avec encore d'autres cordes et des passages qu'il vaut mieux faire par temps bien sec, comme aujourd'hui.
Facile aujourd'hui, sûrement moins par temps humide.
En parlant de cordes... les voilà bien utiles dans la remontée.
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