dimanche 10 novembre 2019

Sur les traces du marronnage

Le descriptif était alléchant : Suivez nos éclaireurs jusqu'au quartier du brûlé de Saint Leu, et suivez les traces de l’explorateur Héry du 19e siècle, dont les écrits vous conduiront à la découverte d'une dizaine de cavernes et « d’ajoupas » où se réfugiaient les esclaves en fuite. 

Cette grande randonnée débute en forêt de bois de Tamarins des Hauts que vous franchirez au fil de votre ascension vers la planèze du Petit / Grand Bénare et sa végétation altimontaine.
Vous évoluerez en terres hostiles entre caverne Tabac et caverne du roi Phaonce pour une aventure que vous n'êtes pas prêt d'oublier.

Le pique-nique salvateur se déroulera probablement dans une caverne.

Cela se passe donc dans les hauts de l'ouest où j'aime bien aller user mes semelles, mais je sens que je vais encore découvrir des choses ; et puis LE PIQUE-NIQUE (fourni) SE DÉROULERA DANS UNE CAVERNE !!
Et pour couronner le tout, notre guide sera Clovis, le meilleur de l'île ! 😀
Ni une, ni deux, je m'inscris.
On se retrouve très très tôt pour se répartir dans 3 voitures, et passer au gîte des Tamarins récupérer notre repas... puis après avoir laissé un véhicule à la fin de la rando, on se met en route sous un beau soleil.


Toute la matinée sera consacrée à la montée, et l'après-midi à la descente ; mon schéma préféré !


Nous avons pris le sentier des Tamarins, près de la ravine du Trou. Clovis nous parle du calumet, le bambou endémique de l'île. Des fleurs jaunes, à prendre en tisane (décoction). Du fuchsia de Bolivie... une peste.



La première caverne que l'on va voir est indiquée par un panneau mais il y a un piège...


Après quelques mètres dans la ravine, on voit effectivement une petite caverne derrière les arbres.



C'est bas de plafond !


Il y a un autre "creux" à côté mais aussi des traces de passages de bracos (bouteilles de bière vides)...


Ici, à la rigueur, abri pour le chien !


Mais un peu plus haut il y a une plus belle caverne qui est plus vraisemblablement la vraie caverne Tabac.


Plus haute à l'entrée, puis plus profonde, avec au fond un genre de banquette pour s'allonger...


Nous retournons sur le sentier.


Puis le sentier devient piste.



Puis de nouveau sentier, qui franchit quelques ravines dont celle des Avirons.



Un peu avant 10 h nous faisons une halte pour la collation. Une boisson avec cannelle et "patte poule", et une excellente brioche au géranium...


Cet en-cas fait du bien car nous nous sommes tous levés avant 5 h du matin...



Reprise de la marche. Clovis nous parle du tamarin des hauts si caractéristique à cette altitude, et de son hétérophyllie :  les feuilles ont deux formes selon leur âge.



Et puis le fameux bringellier marron, avec ses feuilles douces, si douces... qu'elles remplaçaient le papier-toilette dans le temps. Et servaient aussi à nettoyer les marmites !


Quand nous ressortons de la forêt, nous constatons que les nuages sont passés à l'attaque...


L'avantage c'est que l'on ne meurt pas de chaud alors qu'on a un bon dénivelé à faire...



Le soleil fait quelques agréables apparitions, le temps qu'on se régale du paysage.



Attention danger ! Petit bois de rempart (ou bois de belle-mère !) ; toutes les parties sont toxiques. Alors comme dans les magasins, on regarde et on ne touche pas !



On est au-dessus des nuages, le soleil commence à cogner !


Finalement... le brouillard arrive en une milliseconde, on essaie de ne pas traîner pour se mettre à l'abri dans la caverne "du Petit-Bénare" (dont le sommet est à quelques minutes de là), on meurt de faim, et il ne fait plus chaud du tout...


On est plutôt pas mal dans cette caverne !! Distribution du repas, chacun ayant porté un peu. Et rien à avoir avec un banal sandwich ou une salade de pâtes... C'est magret de canard/riz blanc ou saumon/riz rouge !


On finit avec la seconde brioche au géranium (même si on est déjà rassasié). Clovis nous captive avec ses histoires.


On a sorti les polaires pour la reprise de la marche. Quel temps moche tout d'un coup !


Mais pour me faire mentir... le brouillard se dissipe en quelques dizaines de minutes et nous revoilà à nous tartiner de crème, à sortir le chapeau, les lunettes de soleil, et à ranger la polaire !


Le piton Rouge se laisse deviner


Mais avant nous avons d'autres cavernes à voir, dont une qui n'est pas sur les cartes...


On sort du sentier officiel...



Bien cachée. Là, en bas, dans le fond, derrière les branches...


Un abri où on se tient debout


Vue sur la petite mare ; quand il pleut, l'eau coule en rideau devant soi.


On devine difficilement l'accès par où on est arrivé


Certains réclament une petite sieste sur l'herbe, au soleil, mais on n'a pas vraiment le temps !


L'endroit est vraiment bien dissimulé car dans un creux profond de ravine


Nous reprenons le circuit classique.


Cette fois c'est la caverne Phaonce, bien connue et très visible...


Vestiges d'un ajoupa, habitation  avec base en pierres et on installait des branchages qui tenaient avec un pieu central pour faire le toit.


Le beau temps s'est définitivement installé !


Cap sur le piton Rouge.


Ceux qui ne connaissent pas vont au sommet.


Puis ici commence le "hors piste" que je ne connais pas encore...


Il faut chercher les cairns


L'idée générale est de longer la ravine des Colimaçons. Quand il fait beau, c'est facile mais par temps de brouillard cela doit être bien plus compliqué...



La ravine a quelques cassés parfois impressionnants pour le coin.










Un avion en altitude laisse une traînée du plus bel effet avec le soleil...


Et de l'autre côté, c'est la Lune !



On retrouve un semblant de sentier que j'avais remonté en partie un jour de géocaching...


Nous voilà presque arrivés... juste avant que le brouillard nous enveloppe totalement !


C'est sûr, je garde un œil sur le programme des Zarlor !
Et sur la carte, ça donne :



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