Surtout qu'un sentier vient d'être rouvert après de nombreuses années. Je l'avais parcouru il y a plus de 10 ans lors d'une course d'orientation sur OVS mais je n'en ai plus souvenir...
Après avoir traversé des trombes d'eau sur la route, Ste Marie, St André, Salazie... je persiste et signe, je suis sûre qu'il va arrêter de pleuvoir !! (sinon je pourrai toujours aller dans Mafate !).
Je me gare au village du Bélier et hop direction Chemin Grand Sable.
Il farine mais ça a l'air de se dégager...
Les premières ravines sont à sec, ouf.
Derrière moi, les cases du Bélier. Ciel mi-figue mi-raisin...
Il devrait y avoir de belles vues, mais si ça ne se lève pas, tant pis, je dois aussi poser quelques géocaches alors je ne serai pas venue pour rien...
Surgissant de la brume, le piton d'Anchaing qui va nous accompagner presque toute la journée, le piton Lélesse étant juste à côté.
Petites montées, petites descentes, il commence à faire chaud sous le kway...
J'ai rejoint le GR R1 qui descend de Mafate, le sentier devrait être nickel maintenant !
Voilà une large partie rectiligne, on dirait une vieille route abandonnée...
Pendant la nuit du 26 novembre 1875, la montagne du Grand Morne s’effondre, après plusieurs jours de pluies. En tout, ce sont 17 cases qui ont été englouties sous 18 millions de mètres cubes de roche. Les habitants d’autres cases non loin de là ont entendu le bruit terrible de la catastrophe, et ressenti la terre qui a tremblé pendant près de trois minutes.
Bon nombre d’habitants des alentours, traumatisés par cette effroyable catastrophe survenue à deux pas de chez eux et qui tua 63 personnes, préférèrent chercher un plateau plus stable où ils pourraient vivre en sécurité et prospérer. Ils franchissent alors le col des Bœufs, puis descendent vers le centre de Mafate. La plaine des Tamarins n’est pas intéressante pour eux car elle est trop proche du Gros Morne et le traumatisme est toujours présent. Puis ils atteignent un joli plateau surplombant la rivière des Galets, et décident de s’y installer. L’îlet s’appellera La Nouvelle...
Cette stèle a été inaugurée en 2013.
La large piste rectiligne finit par descendre en lacets. Surprise de voir ces bambous à cet endroit.
On a de nouveau quelques vues.
En travers du chemin, quelques branches pas très accueillantes !
C'est un peu le fouillis par ici ! Et ça se dit GR !!!
Comme si la saison sèche ne s'était jamais arrêtée... les pestes végétales sont bien là !
Dès que le soleil surgit, il fait bien chaud...
Ce n'est pas encore ça vers le rempart de Hell-Bourg.
L'occasion de mieux découvrir la structure de ce piton d'Anchaing (1 356 m).
Quelques champs et cases à Mare d'Affouches. Quelle vue !
Beaucoup de chouchoux, des agrumes, des champs de citrouilles, courgettes...
Après la forte descente sur la piste de l'îlet on finit par déboucher sur la passerelle de la Rivière du Mât. On est au point le plus bas du circuit (683 m)... je me prépare psychologiquement à la remontée qui arrive mais d'abord je continue avant de chercher un coin pour manger car il n'est même pas onze heures.
Au niveau du parking (départ canyoning ou randos), un panneau donne les détails de la petite boucle, plus facile d'ici que ce que je suis en train de faire.
Le sentier des sources pétrifiantes est fermé depuis bien longtemps, dommage !
Le sentier emprunte sur quelques kilomètres une autre piste permettant d'accéder à l'îlet Trou Blanc.
Et c'est là que le soleil décide de se donner à fond ! Superbe vue des flancs du piton d'Anchaing.
Je dégouline, j'ai faim et comme par hasard il n'y a pas du tout d'ombre alors je continue...
Juste avant l'îlet, la vue se dégage et on voit jusqu'aux crêtes (dont le creux "Bord Martin" d'où part le sentier Augustave), c'est la frontière avec Mafate ! Ouaouhhh !
Situation idéale pour un joli panoramique
On passe près de quelques cases puis la descente commence.
Après ces larges vues dégagées, retour à la forêt...
Une petite échelle avant d'atteindre la rivière, c'est là que je décide de faire ma pause repas !!
Je pensais traverser la rivière sur cette barre rocheuse mais au bout, ça coince, trop de courant et plus de rocher pour poser le pied !
Je suis obligée de me déchausser... l'eau n'est pas froide du tout. Me voilà de l'autre côté.
À partir d'ici, c'est presque 3 km de montée dans une forêt praticable mais... comment dire... à l'état brut aussi ; on remonte des lits de ravines, heureusement à sec, on se faufile sous des branches, on grimpe sur des rochers inclinés, on s'éloigne parfois de quelques mètres mais comme la végétation est trop dense on a vite fait de s'en rendre compte ; les balises rouge et jaune sont à peine visibles, il vaut mieux repérer les cairns...
Bon c'est par où maintenant ?
Pour ne rien faciliter, c'est très humide et glissant.
De nouveau des bambous par paquets
Les herbes repoussent déjà
Je vois enfin le bout du tunnel, ou plutôt la fin de la montée...Heureusement qu'il ne fait plus soleil car avec l'humidité ambiante c'est déjà pas facile !
On voit bien le virage de la piste où j'ai fait mes panoramiques tout à l'heure...
Là aussi, un pan de montagne c'est décroché, mais sans commune mesure avec celui de 1875.
Il flotte dans l'air une odeur très agréable, je cherche, je sens et ce sont les fleurs de goyaviers... mmmhhh quel régal !
J'avoue que parfois je me demande un peu où est le sentier !
Quand j'arrive dans cette grande forêt de filaos, je sais que je vais bientôt avoir fini le tour et qu'il ne me restera qu'une heure à marcher...
On voit quelques crêtes mais c'est de nouveau bien plombé.
La dernière montée est composée de plusieurs petits raidillons + descentes qui finissent de m'achever, cela n'en finit plus !
Et voilà ce fameux piton Lélesse dont je viens de faire le tour !
Allez, un dernier effort, on voit les cases du Bélier...
Au bout de 7 heures je retrouve la voiture. Et déjà je me prends à rêver en voyant la crête qui monte de Dioré (St André) jusqu'au Bé Massoune, dans ma "bucket list" elle aussi...
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