À moins que cela ne soit l'inverse : tranquillité et zénitude !
Le défi du jour : trouver un circuit de rando au frais, pas trop difficile pour reposer la machine, pas trop loin de la case et surtout, pas dans les parages directs des trois courses de montagne qui ont lieu ce weekend : la Diagonale des Fous, la Mascareignes et le Trail de Bourbon !!
Je m'inspire de Randopitons et me concocte un circuit sylvestre un peu en dessous du Maïdo...
Je commence par la partie sur la route forestière des Tamarins. Un samedi à 9 heures, il n'y a vraiment personne (tout le monde est en train d'encourager les coureurs quelques centaines de mètres plus haut !!)
Je fais un petit crochet pour repérer le "sentier du milieu" qui doit remonter vers la route du Maïdo. Il faut d'abord parcourir 200 m de la piste Bolon (bien indiquée) puis tenter de repérer le tournant... Pour l'instant ça va... (merci la carte au 8000ème !)...
Bon, là ça se corse vraiment ! Trop de végétation, plus de trace visible...
Pas de doute, c'est bien le printemps !
La RF traverse de nombreuses ravines, toutes à sec. Minuscules ici, elles peuvent avoir, 2000 m plus bas, des tailles impressionnantes.
Une autre est carrément envahie de jouvences...
Les aires de pique-nique sont toutes désertes, étonnant pour une fin de vacances !
Petit bosquet de résineux qui dénote dans cette forêt de tamarins blancs des hauts.
Je voulais de la fraîcheur... bingo !
Passage sous un des kiosques les plus prisés de cette route car il dispose d'une grande partie plane idéale pour les tentes ; on y a fêté le Jour de l'An en 2011, il faisait 8 °C... ça limite les frais de "tenue de soirée" !!
Joli travail de l'ONF pour ce kiosque accessible aux personnes en fauteuil
Ici, le bois coupé sert à faire du charbon
Ça ne s'arrange pas, niveau brume, mais ce ne sont pas les vues que je suis venue chercher aujourd'hui. Je les connais par cœur !
Juste avant le gîte des Tamarins, je tourne à gauche pour prendre la piste des 1800 Sud.
Voilà le dénivelé de la journée qui commence, avec cette partie qui va remonter de façon sinueuse à flanc de colline. Mais rien à voir avec la pente Choca d'il y a 15 jours !!
Entrée dans le Parc national, avec encore les vestiges des terribles incendies de 2011 (2 800 ha brûlés). Le Maïdo, "terre brûlée" en malgache, n'aura jamais aussi bien porté son nom. Lire ici.
Je suis maintenant à environ 1 900 m d'altitude et la route redevient pratiquement plate... un régal !
La brume s'en va et s'en vient...
L'invasion jaune continue, favorisée par les incendies (les pestes étant plus rapides que les plantes endémiques).
Au loin, sur fond gris, le mirador du Piton Bernica, dans le cadre de la lutte anti-incendie.
Les fameuses "fleurs jaunes" et leurs feuilles à angles droits, pleines de vertus .
Vous ne pourrez pas dire que je n'ai eu que de la brume... :o)
Encore une peste malheureusement ; le bringelier, dont la feuille veloutée servait à faire la vaisselle et aussi comme PQ (dans cet ordre, bien sûr :o))
Un rayon de soleil et la forêt prend un autre relief. Je me rends compte que j'ai quitté la zone incendiée...
Ici, de larges dalles de lave... en plein soleil, ça doit envoyer ! La brume me sauve, en fait...
Peut-être le sentier Lygdamis... mais le paysage a beaucoup changé par rapport à la carte, pour le passage des véhicules de pompiers puis de bûcherons...
Enfin une indication claire :o)
Je ne l'emprunte pas et continue plein Nord.
Quel étrange arbre... la Nature est pleine de surprises.
Et soudain, au loin, des bruits de moteur, de voix, de la musique...
Ouais, ça m'a bien l'air d'être ça... on verra bien !
Euh... allez on continue !
Mais si mais si... c'est bien par là, je le sais !!
La preuve, il faut franchir la ravine et ressortir par la petite trace là... c'est évident non ?
Je retrouve la route goudronnée comme prévu puis oblique à nouveau pour la dernière partie. Le "sentier du milieu" en fait s'appelle "route forestière de Dennemont" et elle a besoin d'un sacré coup de débroussailleuse.
Là, c'est un peu moins évident mais ma boussole intégrée au cerveau m'indique par où passer...
Hi hi hi hi je me dis que dans l'autre sens, je n'aurais jamais trouvé...
Me voilà en fin de parcours ; ma voiture qui était toute seule à 9 h du matin, est désormais bien entourée.
Je sors de la forêt, détendue et revigorée... quel effet magique !
Superbe exemple de tranquillitude !
RépondreSupprimerChaque photo me parle énormément !
Merci
Bien amicalement
Guy