Bon c'est vrai, pas tout à fait la même "remise en forme" qu'en institut... mais tellement plus vivifiante, gratifiante et efficace sur notre métabolisme et notre moral !
Pour ce programme alléchant, j'ai choisi d'amener le groupe SLP sur le sentier des trois citernes, récemment rouvert par l'ONF.
On monte en minibus jusqu'au gîte du volcan.
On n'est pas mécontent de commencer avec un si beau temps ! Cette légère brume bleutée est due à l'éruption en cours...
Quand on va vers l'Est, on ne se demande pas s'il va pleuvoir, mais quand il va pleuvoir ! Le Pas des sables est déjà un bon indicateur. Temps superbe, mais il y a quand même un petit nuage qui bourgeonne au loin... Ne crions pas victoire trop vite !
On dépasse le parking Foc-Foc, relativement rempli pour cause d'éruption. Ils l'ont même agrandi et installé des tentes pour les pompiers et des toilettes chimiques...
7h30, nous voilà au gîte. La vue sur la Savane Cimetière est totalement dégagée, soulagement !!
Notre parcours est en fait le sentier du cassé de la rivière de l'est et le sentier des citernes mis bout à bout.
1 400 m de dénivelé négatif... le bonheur à l'état pur pour moi !!
La première moitié du parcours sera très roulante, profitons-en !
On traverse l'une des plus belles forêts de l'île.
De nombreux tamarins blancs des hauts ont atteint un âge plus que respectable.
Bien malin qui pourra dire où est le tronc d'origine...
C'est très dur, un peu caoutchouteux ; le bord ressemble vraiment à de l'écorce !
Au bout de deux heures nous atteignons le "camp Marcelin".
Les vaches sont très loin cette fois-ci.
Vue vers le Nord :
et vers le Sud-Est :
Il suffit maintenant d'aller tout droit dans cette morne plaine :
Soley i pouak !! N'oublions pas la crème solaire car à cette altitude, ça ne pardonne pas !
Nous voilà à l'embranchement, mais avant de le prendre, nous allons au Cassé.
On descend dans la ravine, très souvent à sec, pour aller au bord du précipice. Pas trop près du bord quand même...
Le faux-pas ne pardonnerait pas...
Un joli décroché d'au moins 500 m
Il vaut mieux avancer en rampant... Au bord d'un tel vide, j'ai une drôle de sensation, comme une attraction vers le bas, heureusement qu'à la base je n'ai pas le vertige !! Mais pas trop rassurée non plus...
Combien de temps ce bout de rocher va-t-il encore tenir ?
Il fait beau, le sol est sec, et si on mangeait maintenant ?? On ne sait pas ce qui nous attend plus tard, mais ça serait difficile de faire mieux. Et c'est vrai, il n'est même pas 11 heures, mais le petit-déj est déjà bien loin !!
C'est donc un peu après 11 heures que nous reprenons notre marche, le ventre bien rempli.
Le chemin nous semble étonnamment sec. Pourvu que ça dure !
Le sentier va longer le rempart au plus près, sur environ 5 km. L'occasion de quelques points de vue inédits sur le cassé !
La petite case au toit rouge indique le terre-plein où on a pique-niqué.
Voilà le premier niveau où tombe l'eau, 200 m en dessous du cassé.
Un grand bégonia sauvage, perdu à cette altitude.
Encore de nouvelles vues saisissantes...
On remarque une très forte présence de ces sphaignes colorées.
Je me fais surprendre par une sphaigne plus imbibée que les autres. Brrr, la sensation de l'eau froide qui s'infiltre entre les orteils ! J'avais prévu des sacs plastiques (entre les chaussettes et les chaussures) mais je ne peux plus m'installer pour délacer et enlever mes chaussures, on s'enfonce inexorablement dès qu'on s'arrête. Alors je tente le sac plastique au-dessus des chaussures... Au début, c'est très efficace !! Je ne sens rien...
Je profite donc sereinement des nouvelles vues :
Nous devons essayer de nous éloigner le moins possible du balisage.
Finalement, les sacs plastiques ne résistent pas longtemps et après une seconde inondation des chaussures, je suis contrainte de les enlever. Je me prépare donc psychologiquement à marcher les prochaines heures avec des chaussures et chaussettes trempées !! Et aussi, à ne pas perdre une chaussure qui pourrait être retenue par aspiration...
Le "sentier" ne s'arrange pas... On en a pris notre parti, celui d'en rire !
Je suis contente d'avoir du rechange dans le minibus pour le retour...
Cette traversée marécageuse est assez longue finalement. On imagine comment on pourrait la traverser au sec. Des raquettes à neige, pour ne pas s'enfoncer ? Des chaussons de plongée en néoprène, que l'on enlèverait rapidement ensuite ? Ariane semble avoir eu la solution avant nous : des chaussures étanches et des guêtres !
Il fait 17 °C et on compte fortement sur les éclaircies pour se réchauffer...
On se régale à chaque pas ; la nature s'amuse bien.
Sur ce parcours, avoir des bâtons de rando, c'est presque obligatoire !
De nouveau, quelques passages boueux et traîtres qui voudraient bien avaler une chaussure ou un bâton...
Cette coupe permet de se rendre compte de l'incroyable volume des plantes épiphytes sur ce tout petit tronc!
Z'êtes sûrs que c'est par là ??
Le sentier est un peu vallonné, soudain voilà la vue sur la côte Est !!
La vallée de la Rivière de l'Est qui va se jeter dans l'océan au niveau de Ste Anne. On touche au but !
Le sentier devient ENFIN un peu plus sec.
Ce palmiste ne devrait pas trop craindre que l'on vienne le braconner pour récupérer son cœur, si bon en salade.
Je crois que personne n'aura échappé à une glissade...
Il se met à faire chaud, les nuages s'estompent.
La descente s'accentue, de nombreuses marches jalonnent le chemin maintenant.
Et ça descend, ça descend... Dire que certains font l'aller-retour des Citernes au Cassé, dans la journée... Rien que l'idée de traverser deux fois les marécages, après avoir monté cette partie, je n'ai pas envie de tester !
Et soudain, surprise !! Oui là, juste en plein milieu !!
Un gros tangue, aussi étonné que moi ! Mais comme je m'immobilise, le temps d'attraper l'appareil photo, il reste calme et prend son temps pour rejoindre les fourrés
Espérons qu'il sera un peu plus vif à réagir le jour où il croisera le chemin d'un chasseur, et non celui d'une randonneuse pacifique !
Une belle masse nuageuse arrive de l'Est...
On est juste à la limite (on sent un léger crachin), on profite encore de la vue avant de plonger une dernière fois dans le sous-bois.
La toute dernière partie n'est pas des plus agréables. Les feuilles coupées sont glissantes, le sol est constitué de gros cailloux dans tous les sens (les chevilles en prennent un coup !) et il se met à pleuvoir par intermittence.
Après nos 7 heures de marche, il nous reste à attendre le minibus. On en profite pour une dernière pause grignotage et thé/café.
Lumière du soleil de fin de journée, avec arc-en-ciel en prime...
et les fameuses citernes.
À faire au moins une fois !!!
Végétation incroyable! Parcours époustouflant! Merci pour tes belles photos et tes commentaires plein d'humour. Et dire que j'ai raté cette aventure...Il faudra qu'on la refasse
RépondreSupprimerDanielle
c'est vrai que c'est une belle aventure ! La prochaine fois je prendrai des sacs en plastique spécial "gravats", plus résistants et plus hauts LOL
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