samedi 5 mars 2016

De haut en bas

Nous avons enfin eu une semaine sans pluie.
Chouette ! Je vais pouvoir faire la rando prévue initialement la semaine dernière !
Des développements nuageux et des averses étant toujours possibles en début d'après-midi, je me dépêche de monter à Dos d'Âne pour partir tôt. Il n'est pas encore 7 h que je suis déjà au début du sentier !


J'ai prévu une belle boucle de 20 km pour aller voir la passerelle du Bras d'Oussy, que je ne connais que d'en bas, et un peu plus loin avant de rentrer par le fond de la rivière. Je ne dois donc pas lambiner (7 à 8 h de marche...). Mais dès les premiers mètres, ça commence mal : je dois marcher accroupie pour me faufiler sous ces grandes herbes ! C'est quand même le GR2 ! Au passage, j'essuie toutes les gouttes d'eau qui s'y trouvent...


Je pense en avoir fini quand je vois le beau paysage devant moi : le rempart qui relie Sans-Souci à Ilet Alcide (maintes et maintes fois emprunté), celui dans lequel est tracée la Canalisation des Orangers (maintes et maintes fois empruntée !)...


D'ailleurs, une petite pensée pour ceux qui se trouveraient sur cette canalisation, déjà en plein soleil alors que moi je profite d'un agréable sous-bois à l'ombre !


Certains passages du sentier redeviennent très délicats. Les branchages ont plié sous leur poids, des arbres sont déracinés, il faut une fois de plus se plier en deux.


Attention à la tête ! Je crois que je vais le signaler à l'ONF !


La bonne descente, parfois technique (on va descendre 784 m sur seulement 4 km), continue. Parfois, on voit jusqu'à la côte :


 Au détour d'un lacet, je vois de la lumière : l'arrivée dans Mafate se fait plus précise !


Tout le cirque est au soleil !


Nouveau passage en forêt, nouvelle petite ravine, nouveaux lacets, et me voilà en face de la cascade Flamant (dans l'ombre). Je commence aussi à voir le fond de la rivière.


Et là, c'est carrément la vue jusqu'au Piton des Neiges ! Que Mafate est vert !! Faut dire, avec toute cette pluie depuis décembre...


Après une série de faux-plats, me voilà à la seule échelle du parcours :


Dans cette partie, plus vertigineuse, je jette parfois mes bâtons en contrebas pour mieux m'aider de mes mains.


Pas de 4x4 sur la piste tout en bas, celle-ci a été abîmée par les épisodes pluvieux qui se succèdent depuis fin décembre...


J'espère secrètement qu'il y aura quelques nuages lorsque je devrai remonter cette partie... histoire d'avoir moins chaud ! Car je ne fais que descendre et la température, elle, ne fait que monter !


Nouveaux passages très ombragés ; je ne suis plus très loin de l'embranchement qui marque l'arrivée au premier gué.


Je passe une ravine envahie de songes et de bananiers.


Il y a quelques cases perdues ici (îlet Albert). Les habitants doivent être des champions de course de montagne !



Magnifique vue sur la crête d'Aurère ! Aurère est planqué derrière...


Le nom "Deux Bras" vient des deux bras de rivière qui se rejoignent ici : le Bras de Ste Suzanne et la Rivière des Galets. Moi je dois aller à droite...


Je fais ma première pause, cela fait presque 2 heures que je descends. J'en profite pour changer de chaussures et enfiler mes baskets spéciales pour l'eau (pas folle la guêpe, vu que je dois traverser une bonne quinzaine de gués, et deux fois !!).




 
Le hic, c'est que toute l'eau tombée depuis 15 jours n'en a pas fini de s'écouler et je mets 20 minutes à tenter de traverser ce gué en toute sécurité... J'essaie plus haut, plus bas, puis au niveau du passage classique, finalement ça passe...
Je récupère le sentier de l'autre côté. Je ne suis plus qu'à 250 m d'altitude, il fait bien chaud mais je vais longer la rivière un bon moment, je pourrai me rafraîchir...



La fin de la piste des 4x4 et l'ouverture sur Mafate... Petits nuages quand même sur le Piton des Neiges... Surveillons cela...


Mauvaise nouvelle, le beau gué savamment aménagé par de gros galets plats a disparu. Je dois rechausser mes chaussures pour l'eau et à tâtons trouver le meilleur passage...


Je ne remets pas mes baskets tout de suite car je sens bien que tous les gués vont être du même acabit...J'arrive au suivant... Gagné ! Mais là, je ne vois pas du tout où passer sereinement. Un sportif venant de l'autre côté le fait mais l'eau lui monte presque jusqu'à l'entre-jambes. Je lui demande ce qu'il en est des autres gués : pareil !


C'est finalement à regret que je décide de rebrousser chemin, mais prudence est mère de sûreté. Je perds du temps à chaque gué alors que j'ai un long circuit à faire, et il suffirait qu'un orage fasse encore monter le niveau de quelques centimètres, je serais en mauvaise posture pour revenir. Le temps étant très instable en ce moment, ce serait jouer avec le feu.

Je m'octroie quand même une petite pause près de l'eau pour profiter du lieu.
Puis repars.
Et me voilà au pied de la montagne à gravir. Si si, il y a bien un sentier qui monte tout ça, ce n'est pas de la varappe !


Après 20 minutes de montée, je ne reconnais plus le sentier, envahi de branches, roches et terre. C'était donc ça, le bruit fracassant que j'ai entendu juste après avoir passé le premier gué ? Gloupsss.... Je m'éloigne vite fait de la scène de crime...


Comme prévu, la montée n'est pas une partie de plaisir mais on sait que quand on descend ben, faut remonter !! Je découvre la cascade Flamant sous un autre angle :


Je peux quand même faire un beau panoramique, même si ce n'est pas ce que j'avais prévu à la base... mais au moins, je n'ai pas pris d'averse !
En tout cas, j'attendrai quelques mois (vivement l'hiver austral), mais je reviendrai !!



2 commentaires:

  1. Si un jour tu disparais, on va avoir du mal à te retrouver: dans un éboulis, emportée par la rivière, tombée dans une ravine? Pff, une matinée de self-défense et tu fais largement autant d'efforts! ;)

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  2. les bleus en plus, avec le self défense !!

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