π x R². La surface du cercle. Un cercle d'1 km de rayon... Depuis plus d'1 mois c'est la pandémie et nous sommes des milliards d'êtres humains confinés sur la planète.
Je mesure à quel point j'ai de la chance d'habiter "en rez-de-jardin" et dans une zone semi-rurale.
Certes, un rayon d'1 km autour de chez soi ce n'est pas beaucoup et on trouve plus de macadam que d'herbe. Pour ceux des grandes villes, c'est même "100 % macadam"...
Comme tout le monde j'ai commencé par marcher 1 heure dans les rues autour de mon domicile.
Quelques vues sur la mer... ça fait du bien d'élargir son horizon !
Je définis 3 circuits différents en pensant être limitée à ceux-ci.
Toujours mieux que rien...
De mes 3 circuits, l'un d'eux me fait frôler la Rivière des Galets, porte de Mafate ; le Paradis à portée de pieds mains et pourtant si inaccessible !
La route qui descend vers la Rivière des Galets
Une légère descente rectiligne, puis dans un lacet :
Je remarque aussi une discrète trace dans les foins, ancien passage vers le fond de la rivière ; encore un truc à tester, une prochaine fois !
Mais à pied, on ne voit pas les mêmes choses qu'en voiture... Une idée commence à germer en voyant la ravine La Plaine si proche...
Je retourne regarder la carte ; je discute avec une copine qui vit dans le coin depuis longtemps ; je jette un coup d’œil sur randopitons. Et je découvre une toute autre facette de mon environnement !
Tout d'abord, une courte ruelle tout au bout de ma rue qui retombe sur une petite rue tranquille ; de là j'emprunte une autre ruelle, tout aussi invisible si on ne sait pas qu'elle est là, blottie entre deux maisons...
Une cinquantaine de mètres plus loin, surprise !! La Nature ! L'impression d'être dans un des cirques de l'île !
Il s'agit en fait du vieux sentier qui reliait La Plaine à la Rivière des Galets/Mafate, en passant par le fond de la ravine...
On la traverse sans difficulté
Le sentier est toujours emprunté car la trace est bien visible. Rapidement, il remonte en face et parvient sur la partie plate, non loin de la route secondaire.
Ce petit bout de verdure me regonfle à bloc ! Je me retrouve avec quelques idées qui vont bien varier la monotone marche autour du pâté de maisons...
Le lendemain, après avoir téléchargé une trace sur randopitons, je pars à la découverte de la ravine La Plaine ; elle est pourtant située à quelques centaines de mètres de la case, mais je n'y ai jamais vraiment porté attention. Mais cette fois c'est différent... Confinement oblige...
Je tâtonne un peu pour trouver le départ car un garagiste a installé son entreprise dessus mais heureusement, un détour a été aménagé.
Un doute quand même au début, mais la curiosité est plus forte que tout !
Au bout de la ruelle, angle à 90° derrière le garagiste
Descente abrupte mais en bon état
Puis on retrouve la trace de l'ancien chemin
Enfin, de la végétation à 100 % autour de moi alors que les habitations et les routes ne sont qu'à 2 minutes !
On arrive vite à un croisement ; à droite on peut remonter la ravine jusqu'à un cassé infranchissable ; je prends à gauche, juste au-dessus de la passerelle de Sans-Souci ! C'est étonnant de voir cet ouvrage, alors que le chemin est si peu fréquenté...
Je commence d'abord par repérer en face : une belle volée d'escaliers !
Puis à un Y, un oratoire ; je passe par la gauche.
Ce chemin ressemble fortement au tour du Bassin Vital, pas loin (le dénivelé en moins !)
En quelques minutes, on débouche sur la route qui mène au cœur de Sans-Souci, un peu en dessous du stade. On n'est plus très loin du début du sentier îlet Alcide ou, mieux, de la Canalisation des Orangers...
Encore quelques dizaines de mètres et le sentier plonge sur la droite, devant cet oratoire cubique.
Le tronçon qui s'ensuit est vraiment très propre...
Me revoilà assez vite sous la passerelle. Un emplacement pour une future géocache ? Il faut que je creuse la question... quand il y aura moins de moustiques !
Je n'en reviens tout simplement pas d'avoir ce type de circuit à quelques minutes de la maison !
Parfois, la trace n'est plus trop visible, dans ce cas, on marche carrément dans le lit de la ravine, la progression étant facilitée par les gros blocs.
Il y a même un endroit pour s'entraîner à l'escalade, sur une paroi verticale. J'entends d'ailleurs des voix...
Tout près, d'énormes manguiers ont laissé tomber les dernières mangues de la saison, en train de pourrir et de ravir toutes sortes d'insectes. Heureusement je me suis tartinée d'anti-moustique (je constaterai plus tard que cela ne suffit pas toujours...) !
Je repère un passage bien large qui remonte. Il ne suit pas vraiment la trace gpx mais comme il peut y avoir une inexactitude de 10 ou 15 mètres, je tente mon coup !!
En fait, rien à voir avec le tracé randopitons, c'est encore un autre sentier pour les habitants... Il faut deviner la trace en face (ravine Amédée)
Arrivée près des habitations, j'entends des chiens aboyer, alors demi-tour ! Et puis je n'ai pas envie de poursuivre sur la route...
Retour dans le fond de la ravine ; la trace n'est pas toujours visible (hautes herbes) alors le plus simple, c'est de marcher sur les gros blocs !
Les 10 dernières minutes sont un peu moins agréables car beaucoup de passages envahis de hautes herbes, qui masquent les roches ou les trous... en plus vers 18 h, il commence à faire plus sombre.
La fin de l'aventure et l'arrivée sur la route !!
Une autre fois je suis revenue pour remonter un peu la ravine. Cette portion est bien plus nette (empruntée ??), il me faudra revenir pour la faire en totalité...
Ici on voit définitivement des traces bien nettes de passage !
Juste avant de rentrer, les eucalyptus au soleil couchant...
Un mois après le début du confinement, les jours ont bien raccourci et cela donne de flamboyantes couleurs... Surtout quand la végétation se compose de hautes herbes et graminées, comme ici en bordure de la Rivière des Galets...
Un méandre de la Rivière des Galets... il ne me restera plus qu'à trouver le dernier petit tronçon qui arrive au bord de l'eau... l'occasion de continuer mes explorations !
