dimanche 2 novembre 2014

Boue dans la brume

Voilà de nouveau un "sacré morceau". Un des parcours les plus difficiles de la Réunion, régulièrement emprunté par les Fous de la Diagonale et autres trailers.
Mais ce n'est pas ça qui va nous arrêter hein !!??

Je retrouve mon petit groupe d'Ovésiens dans le joli village d'Hell Bourg, au fin fond de Salazie. Les nuages moutonnent déjà... finalement, ça vaut vraiment le coup d'y aller ???


Personne n'ayant l'air d'avoir envie de changer de programme, je suis obligée de suivre !
Un coup d’œil à un très beau guétali en passant...


Devant nous se dresse le rempart, mais ça ne sera qu'à la fin de la rando qu'on sera à son sommet. On doit d'abord monter beaucoup plus haut...


On a 4 km pour monter 1 000 m de dénivelé, faites le calcul... Pente à 25 %. Vite, une nouvelle barre énergétique !
Derrière nous, le cirque de Salazie s'étale avec vue sur le Piton d'Anchaing au premier plan, la tête dans les nuages.


Les premiers signes annonciateurs d'une belle forêt : les fougères arborescentes.


Nous arrivons au lieu-dit "Terre Plate" le bien nommé, on peut souffler un peu dans cette forêt de cryptomérias. Et zut, le panneau indique qu'on n'a monté que 300 m...


Cette partie est fraîche, ombragée, agréable en dépit des racines glissantes.


Les premières orchidées (moins de 10 cm), on en verra tout le long.


On sort des cryptomérias et on rentre dans le vif du sujet. Finalement, c'est mieux qu'il n'y ait pas de soleil, on dégouline assez comme ça !


Rien à voir avec la sécheresse dans l'ouest...


On grimpe.


Et même pas de vue pour nous donner du cœur à l'ouvrage ! Juste une jolie canopée.


On confond sentier et cascade à sec, dans ce fouillis végétal et caillouteux.


On vous dit que c'est une cascade, pas le sentier !! Ou alors, c'était trop fastoche ?


3 heures après avoir commencé, HOURRAH VICTOIRE YOUPI YES WE DID :


Maigre récompense : la brume nous enveloppe, on ne voit pas plus loin que le bout de notre sandwich...


On entame la longue descente vers le gîte de Bélouve ; petite éclaircie fugace pour découvrir notre environnement :


Ah, là, on voit un peu plus loin :


Mais ça ne dure pas, alors concentrons-nous sur ce qui nous entoure : un beau tapis de mousse moelleuse


Sympa, l'ONF a aménagé des planches et caillebotis. Sauf que c'est tout sec autour... mais ça doit avoir son utilité en saison humide !


Avec un rayon de soleil, ça aurait été parfait !



Cette partie a été très récemment réaménagée par l'ONF, il y a un nombre incalculable de marches en bois.


Mais comment ça devait être avant ???


On aura la réponse un peu plus tard... En attendant, on descend tranquillement en admirant les parties ensoleillées au loin.


De nouveau des passages très propres.


La descente se fait plus abrupte. On voit même des échelles. Perdues dans la végétation.


Mais si, là :


La descente se poursuit...


Aaaaah on se disait aussi. Voilà à quoi devait ressembler le sentier avant les aménagements :


Et c'est parti pour une durée interminable de pataugeage, glissades, rattrapages in extremis.


Malgré toute notre bonne volonté, trop difficile de garder les pieds au sec !


Et les mains. Et les fesses. Et les genoux. Et les... alouette, gentille alouette etc.


En plus, aucun panneau pour nous indiquer à COMBIEN SE SITUE CE FOUTU GÎTE !!


On descend encore et toujours. Heureusement que la forêt est belle !


Attention, passerelle glissante vu qu'elle est recouverte de toute la boue accumulée sur les chaussures de tous les marcheurs :


Ca alors, on distingue des cases d'Hell Bourg !! (désolée mais mon appareil ne voulait pas faire la mise au point sur les cases trop loin). Serait-on près du but (qui n'est pas la fin non plus) ?



Yes ! On atteint le gîte de Bélouve et même le soleil salue notre arrivée !



On boit un coup, on mange un bout, pause pipi et il ne nous reste plus que le rempart à redescendre jusqu'à nos voitures.


Nous finissons par passer sous ces foutus nuages.





En une heure, on était en bas... Boucle effectuée en 8 heures pauses comprises. Quelques courbatures quand même. Bon les amis, je ne suis pas sûre que je vais la refaire celle-là ! ;o)

Et pour ceux qui se demandaient pourquoi ce nom "Cap Anglais", voilà ce qu'en dit wikipedia :
Le cap Anglais aurait été baptisé de la sorte à la suite d'une mésaventure arrivée dans le rempart à un touriste anglais trop intrépide qui au XIXe siècle s'était risqué à le descendre contre l'avis des Créoles qui l'accompagnaient.
On n'en sait pas plus sur la mésaventure. D'ailleurs, vaut mieux pas savoir !