L'un des sentiers les plus difficiles de la Réunion, le fameux Bayonne. Le truc pour lequel, pour monter de 1 100 m, il faut aussi redescendre une dizaine d'abruptes collines les unes après les autres ce qui donne un cumul proche des 2 000 mètres... Ouf !
Récit de ce sentier sans fin... ou presque.
Juste avant la montée, un panneau amusant ;mais je tiens à préciser que je n'étais pas la seule à avoir eu cette idée !!
8 h 10 samedi matin, village de l'Entre-deux. Il fait bon, le ciel est un peu voilé. C'est parti !
Après une petite demi-heure de route relativement plate pour accéder au début du sentier, on ne peut pas y couper. On doit grimper ! Assez vite d'ailleurs...
On domine rapidement la ville et quelques crêtes.
Sur notre gauche, le même rempart, côté Les Makes.
Sur notre droite, la fin de l'Entre-Deux et la crête par où nous redescendrons le lendemain, sentier Zèbre.
Alternance régulière de montées cardio et de faux-plats, de passages en forêt et en crête...
Jusqu'ici, tout va bien !!
Dommage, le grand ciel bleu ce ne sera pas encore pour cette fois-ci ! Déjà, si on n'a pas la pluie...
Vue sur la ville du Tampon
Arrivée au "plateau Raisin", petite portion bien plate à flanc de rempart. Un coin à goyaviers !!
On voit même jusqu'à la mer.
On s'approche inexorablement des choses sérieuses... oui, on va monter là-bas dans les nuages...
Quelques centaines de mètres plus bas, l'entrée du cirque de Cilaos.
On surplombe le Petit-Serré. Nous sommes à 1 000 m, le village à 350...
La première descente raide nous permet de bien apprécier les prochaines collines à gravir... mais tant qu'on voit au loin, on est hyper motivés !!
Crête du Bloc, crête du Bras Long, c'est le massif si caractéristique du Dimitile.
Toujours du soleil par là-bas, c'est bon signe !
Puis soudain le sentier a disparu, emporté par les trombes d'eau tombées lors de la tempête Fakir il y a quelques mois. La solution de secours, contourner par le haut, à la verticale et en s'accrochant aux branches... On se demande si tout cela est bien stable... mais oui ça a l'air ! Et pas vraiment le choix ! Ce sera le seul passage vraiment délicat de tout le circuit.
Et nous montons, nous montons... avec des vues en plongée de plus en plus spectaculaires !
Vue vers le Tampon et St Jo
Parfois, entre le bord du sentier et le fond, il n'y a rien d'autre que plusieurs centaines de mètres de vide !
D'autres stigmates de la dernière tempête
Voilà un moment bien sympathique, la pause déjeuner, et au soleil !
Après avoir repris des forces, nous repartons sans traîner car il nous reste un bon bout et pas le plus facile...
Chaque fleur ne mesure pas plus d'un centimètre de haut !
Pas mal, les nuages semblent s'estomper...
Le chemin déjà parcouru...
Et tout ce qu'il nous reste à faire !! Non ce n'est pas possible ???!! Faut croire que si...
Tout ce que l'on va voir est exclusif au Bayonne. Alors profitons-en et prenons-en plein les yeux !
Et c'est vrai que les vues de Cilaos depuis ce côté sont nouvelles pour nous (n'oublions pas la purée de pois de la dernière fois !), on a l'impression d'être sur un sentier jamais fait !
Les lacets et le pont du Pavillon
Un bruissement dans la végétation ; je m'arrête et attends quelques secondes... je pensais à un lézard ou un rat, mais non ! C'est un petit tangue ! Pas peureux pour deux sous, il surgit de l'herbe et continue sa quête de nourriture sans me prêter attention.
Il n'est pas dérangé par notre présence. Il poursuit son petit bonhomme de chemin.
Nous savons que nous attaquons le "dur". Fortes descentes suivies de grimpettes bien ardues où l'usage des mains est obligatoire...
Quand le sentier passe en crête, on doit utiliser des marches taillées dans le roc. Dire qu'on a fait cela sous la pluie...
Les nuages nous rattrapent... mais repartent aussi vite.
Une nouvelle crête
Qui nous laisse bien voir ce qui nous attend dans la colline d'en face... ce sentier à presque 45°... mais pourquoi autant de descente pour tout remonter juste après ? Les tyroliennes, ça existe !
Bonheur suprême, les premières vues sur Cilaos apparaissent, malgré la brume ambiante. Désolée pour le rendu photo pas terrible... c'était mieux en vrai (z'aviez qu'à être là !!).
Quand je parle de descente raide, je n'affabule pas !
Voilà d'ailleurs ce que ça donne de loin, vu d'en face... franchement, je n'aimerais pas le faire dans l'autre sens !! Toutes ces montées pour descendre ! 😆
Et voilà. C'est sûr, à force de nous faire descendre, ils doivent bien nous faire remonter encore plus !!
Le sentier passe vraiment au bord du précipice parfois.
Les prochaines collines à gravir... Quand il n'y en a plus, il y en a encore !
Palmiste Rouge au premier plan, cerné par le Piton Morel et la ravine des Calumets...
Cilaos et son église repérable de loin
Cette vue de Cilaos avec cet alignement de crêtes est absolument inédit ! C'est un tout nouveau visage du cirque que nous découvrons ! Quelle chance que les nuages soient suffisamment haut pour nous permettre d'en profiter.
On peut même parfois voir, de l'autre côté, l'Entre-Deux et la plaine jusqu'à l'océan.
Là-bas, le plateau d'îlet à Cordes.
Toujours cette ambiance de brume mystique... l'avantage c'est qu'on n'a ni chaud ni froid !
On pensait s'approcher du St Graal mais finalement non, encore des escaliers sur une crête...
Avec les nuages, on a l'impression que le cirque s'étend à perte de vue !! Que c'est une plaine, alors qu'il est cerné de hauts remparts...
Les deux dernières montées sont les plus éprouvantes. Certains sites disent d'ailleurs "redoutables". On voit encore un peu vers la Plaine des Cafres, puis c'est le sous-bois.
Et enfin la délivrance !! Mais zéro vue depuis le belvédère, on a fini par entrer dans les nuages.
J'en ai plein, des vues depuis le Dimitile en plein soleil, ya qu'à demander :
Mais bon pour l'instant nous sommes dans la brume, il fait froid et nous devons encore marcher pour rejoindre le gîte, en suivant la piste 4x4. Passage devant l'aire de décollage des parapentes, côté Plaine des Cafres. C'est plus dégagé par là !
Nous sommes gentiment accueillis par une tisane de fleurs jaunes et géranium bien chaude !!
Le lendemain matin, grand soleil !
Encore quelques mots puis on se met en route.
Nous passons devant les deux points de vue...
Photo souvenir !
Attention les amis, ce n'est pas un parachute que vous avez sur le dos !!
On est surpris par l'arrivée des nuages, si tôt...
Le Camp Marron, désert...
Vue sur notre destination, par le sentier Zèbre.
Quelques heures de descente, un punch 😜 et un pique-nique plus tard, nous surplombons déjà l'aire de pique-nique de l'Entre-Deux, écrasée par la masse de la crête du Bras Long et ses rainures bien marquées.
