samedi 24 mars 2018

Agissons pour l'environnement

Aujourd'hui je suis allée à la plage.
Rien de bien étonnant en soi vu que j'habite sur une île tropicale ; sauf que je n'y vais jamais, faire le "knaki" tout rouge dans le sable qui colle et qui gratte, avec plein de monde bruyant tout autour, ce n'est pas mon truc...

Non, pour que j'aille à la plage, il me faut une vraie bonne raison.
Cette raison, c'est la ponte des tortues.

Quand les premiers colons ont posé le pied sur l'île, cette dernière regorgeait de tortues. Proies faciles à attraper et permettant d'avoir une réserve de viande fraîche très longtemps sur les navires, leur nombre a vite décliné...


De nos jours, il n'y a plus que les tortues vertes qui viennent pondre ici. Que dis-je, il n'y a plus qu'une seule tortue verte : Emma !! et seulement tous les trois ans...

Il est urgent de leur réaménager un espace tranquille, loin de la pollution lumineuse, des nuisances humaines...

Le CEDTM - Centre d'études et de découvertes des tortues marine lance, en partenariat avec Kelonia et la région, diverses actions de sensibilisaltion du grand public. L'une d'elle est l'atelier de restauration de certaines plages où ont été vues, par le passé, des tortues en train de pondre...

Direction Cap Champagne, à droite de Boucan.


Le résultat des ateliers précédents



Le groupe grossit...



Explications du pourquoi et du comment


L'objectif de la restauration est multiple :
- fixer le sable avec les racines plus ou moins profondes ;
- apporter de l'ombre (le sexe des tortues (comme pour les crocodiles) est défini par la température ; s'il fait trop chaud il n'y a que des femelles) ;
- protéger des prédateurs (chats, chiens, rats, oiseaux) et éventuellement des humains trop curieux ;
- diffuser des odeurs que la tortue peut déceler à des centaines de kilomètres, ce qui expliquerait comment elle fait pour revenir toujours pondre au même endroit...


Nous regroupons tous les plants


puis les outils et ustensiles nécessaires


Mon manioc (mais rien à voir avec celui qu'on mange) !


Il lui faut une identité pour le suivi et la localisation GPS


On creuse environ 40 cm... et voilàààààà !


Je choisis maintenant un veloutier


Tout se passe dans une très bonne ambiance détendue


Disons qu'il est difficile d'être stressé avec un paysage comme celui-ci...



Il faut maintenant arroser : un arrosoir complet par plant !


L'atelier terminé, je passe à Boucan voir la plage qui a souffert des dernières houles cycloniques. Et bien effectivement !!


Des tonnes de sable ont été emportées et on voit maintenant des roches affleurer !!


La barrière évite une chute de plusieurs mètres


Avant ici, c'était en pente douce... maintenant ça fait comme une cuvette.



Heureusement, il suffira d'une bonne houle hivernale pour tout remblayer...


samedi 17 mars 2018

D'un étang à l'autre

Après la marche rapide dans les hauts, au frais, sur piste béton de la semaine dernière, voilà la marche active, dans les bas, au chaud, dans le sable bien meuble...

Je me gare à la sortie de l'Etang Salé les Bains et attrape le sentier qui mène au Gol.


Malgré la forte tempête Eliakim à 800 km, nos conditions météo ne sont pas trop mauvaises dans les bas de l'Ouest...


Ha ha !! serait-ce le signe que la fin de l'été approche ?? Les champignons commencent à sortir !


Il y a déjà des joggers et marcheurs mais c'est quand même très calme...


Finalement ce n'est pas trop mal dans les hauts...


On arrive rapidement au niveau du gouffre. Rien d'exceptionnel...


Je poursuis plein sud...


Cela fait au moins 3 ans que je ne suis pas venue là... j'ai l'impression que les galets se sont rapprochés de la mer... sûrement déplacés par des vagues lors de houles exceptionnelles.



Alors que la houle d'Eliakim a obligé à fermer la route du littoral au nord, ici c'est encore très calme je trouve...


Il commence à faire chaud (en fait, il fait toujours chaud ici, même en hiver !).


S'il y a des flaques, c'est que les vagues éclaboussent jusqu'ici !


Il suffit d'attendre quelques minutes et...



Il me rappelle le "leaning tree" (en plus petit) qu'on a vu en Australie occidentale... ici aussi, ça souffle ! Sauf aujourd'hui... je transpire à grosses gouttes.



Je m'arrête régulièrement pour voir l'eau s'écraser sur les rochers, et le soleil se joint à moi...




C'est ici que commence la partie insolite du circuit... le sentier de l'effet mer, de l'éphémère...


D'illustres inconnus viennent créer des dizaines de cairns... et les remonter après chaque tempête...




Bel équilibre précaire






Parfois, une jolie vague se forme




L'Art c'est aussi... un moyen de nous interpeller sur les déchets ? Toutes ces saletés qui se retrouvent dans la Nature ??



La partie des cairns se finit. C'est ici que le sentier va quitter le bord de mer, rentrer de quelques dizaines de mètres dans la forêt, et devenir plus étouffant...


Plus vraiment de trace bien définie, il faut juste passer de l'autre côté des dunes...


L'invasion des patates à Durand a commencé !


Je marche dans les traces d'un deux-roues à gros pneus, pensant bénéficier d'un sable moins meuble, mais c'est peine perdue...


Difficile de ne pas s'enfoncer de 10 cm à chaque pas... j'ai l'impression de pédaler dans la semoule !!


Coup d’œil vers les hauts ; ça s'embrume...


Comme il fait bien chaud, je fais un écart pour voir s'il ne serait pas plus judicieux de marcher sur la grande plage de sable noir, dans une petite brise...


Stupeur !! Tout le sable a été emporté, il ne reste que des galets par milliers, du bois flotté et bien sûr, des détritus...


Les vagues ont rogné la plage sur plusieurs mètres de haut...


Je rebrousse donc chemin...


Le sentier n'est plus vraiment balisé, les rondins s'ensablent, bougent...


Il y a des bifurcations, des croisements, c'est un peu au petit bonheur la chance.


Euh je crois que je vais faire demi-tour...


Je retrouve enfin la trace que je connaissais ; les aménagements ont l'air abandonnés depuis longtemps...


Témoin des pluies abondantes des dernières semaines, la ravine Sèche est en eau !



Avant de chercher un passage en amont, je tente le coup vers l'embouchure.


Ouf, ça passe !



Pour changer, ici ça a l'air entretenu !



Au point que je ne me souviens pas être déjà passée par là...


Le massif du Dimitile disparaît peu à peu...


Des âmes charitables ont rassemblé les détritus en essayant de donner un air "ordonné"... mais le camion-benne va-t-il vraiment venir jusqu'ici ?


Me voilà à l'embouchure de l'étang du Gol, près de St Louis.


D'habitude ça ne sent pas la rose, mais je pense que les crues ont tout bien nettoyé et c'est très agréable.


Le ciel est de plus en plus chargé, l'air de plus en plus lourd.


Pas terrible la couleur de l'eau !



Je cherche où m'asseoir pour grignoter un bout ; les herbes sont très hautes mais bizarrement, pas de moustiques !!


Je passe maintenant en mode "géocaching"...


L'une des caches me fait découvrir un petit sentier entre la piste et l'étang, que je ne connaissais pas ; chouette !



Avec la végétation envahissante j'ai un peu de mal à trouver, surtout quand l'indice est "sous un bout de bois"... euh...on est dans une forêt, des bouts de bois il n'y a que ça !!
Heureusement, d'autres sont plus évidentes ou explicites.


Puis retour sur la piste... je croise quelques familles à vélo.


Cette série de caches est assez éloignée des sentiers, on peut donc chercher tranquillement sans risquer d'être remarqué. Et ça me réussit !


Il est près de midi, ça cogne dur ; j'emprunte un chemin différent et découvre que le sentier a été emporté par l'eau...


Ça a dû bien dévaler par ici...


De plus en plus gris !


Enfin je retombe sur la partie de sentier sans sable !! La mer est plus agitée que ce matin !



Un pêcheur un peu trop au bord...



Le pêcheur vu de l'autre côté...


Ah ouais...


C'est qu'il pourrait se faire emporter...


Vais-je arriver à passer entre les gouttes ?


Je repasse devant le gouffre puis poursuis le sentier littoral.


On passe du cent pour cent basalte...


au cent pour cent végétal !


 

Les baies roses en fleurs... nouveau signe que l'été est déjà bien avancé.


Le bassin Bleu et le bassin Sardine sont pris d'assaut par cette chaude journée de vacances...


Je sens quelques gouttes...


Je ne suis plus qu'à quelques dizaines de mètres de la voiture... pas le temps d'être mouillée.
Et puis de la pluie à cette température, ce n'est pas bien gênant...