dimanche 17 septembre 2017

Deux Bénare, sinon rien !!

Dans la famille "Bénare", je demande le Grand et le Petit !
Jusqu'à présent je pensais ne pouvoir y accéder que par une longue montée depuis le Tévelave ou le gîte des Tamarins... Une bonne dizaine d'heures dans des sentiers à dominante caillouteuse !
Et puis en étudiant mieux la question... J'ai trouvé le meilleur compromis !

Il faut d'abord monter au Maïdo très tôt. Pour pouvoir emprunter la piste de la Glacière et déclamer "ce matin, dès l'aube, à l'heure où blanchit la planèze, je marcherai..." ;o)


L'île émerge juste, il est 6h30...


La piste bétonnée s'arrête là, c'était juste assez pour se réveiller et se mettre en jambes.


C'est moins roulant qu'une route-billard mais on remarque le même genre de travaux que vers le piton de Bert ! Les plus gros cailloux ont été concentrés au milieu.


Je suis à plus de 2 000 m et il fait presque 17 degrés, c'est hallucinant... par contre, ce qu'on ne voit pas c'est le vent fort qui souffle sans discontinuer !


Je profite de cette "avenue" pour avancer à un bon rythme car la rando est assez longue et certaines portions seront moins évidentes...



Cette piste permet d'éviter le difficile sentier de bord avec ses rochers et cailloux par milliers... Alors c'est sûr, on ne longe pas le rempart de Mafate, mais plusieurs écarts permettent d'aller jeter un coup d’œil.


S'ils ne savent pas quoi faire des cailloux, j'ai bien une idée...


5 minutes, j'aurais tort de m'en priver !


Plein Est, pas évident de suivre les traces blanches avec le soleil en pleine face, mais on n'a pas non plus trop d'occasion de se perdre vu que c'est tout droit !


Je ne regrette pas mon écart, qui ne m'aura finalement pris que 2 minutes... surtout pour voir Mafate dans le coton !!


C'est si rare que le Col des Bœufs soit dégagé, et le cirque ennuagé !


Marla tire son épingle du jeu, à 1 600 m de haut...


Vers le nord-ouest, ce n'est pas mieux !! Je suis vraiment là où il fallait être !


Dommage, je ne peux pas m'éterniser... dernière photo :


Je quitte le rempart et retrouve ma piste. Je lutte toujours contre le vent de face... Pour une fois, je ne porte pas ma polaire pour rien !


Ce large espace annonce ma première étape du jour :



Vue sur la côte, maintenant ensoleillée.


Petite pause rapide près de la caverne, le seul endroit à peu près sans vent. Pas de glace (fait trop chaud). Puis c'est reparti, direction la 2e étape : le Grand Bénare ! Tout là-bas au loin...


Je bifurque à droite sur un vieux sentier dont le dénivelé est plus régulier que celui du bord du rempart ; on a l'impression d'avancer plus vite (et il est un peu moins long aussi !)...


Après 1h30 de montée régulière hyper ventilée (certaines rafales me font faire des écarts d'un mètre sur le côté !), j'arrive au croisement : "sous le Grand Bénare"


Je m'approche du bord.... ouaaaaaahhhhh !!!


Je fais le petit crocher pour rejoindre le sommet de l'étape 2... Ça, c'est fait !


Me voilà à cheval entre Mafate et Cilaos... Le vent, accéléré par le relief, est encore plus fort.


Cilaos, la chaîne du Dimitile, au loin les plaines et tout au fond, le volcan... malgré le vent, c'est très voilé !



Marla et le Kelval...


Je reviens sur mes pas pour entamer la descente vers la 3e étape : le Petit Bénare ! Dire qu'on voit jusqu'au lagon !


Cela sera ma partie "découverte" de la journée, je ne l'ai jamais faite.


Les vues sur Cilaos se succèdent, ainsi que celles sur les remparts vertigineux émaillés d'éboulis qui laissent apparaître de nouvelles couleurs...




Bizarrement ici, je ne ressens plus le vent ! On l'entend quand on s'approche du bord, mais sur le sentier on est comme protégé... il commence même à faire chaud...





La route de Cilaos qui surgit du tunnel


J'avoue avoir battu mon record de photos aujourd'hui...


Mais il y a du spectacle à chaque pas !




 

La vue sur Cilaos s'élargit au fil de la descente


Soudain surgissent de gros blocs noirs...


un "alignement de Carnac" version volcanique...


Ici il a fallu employer l'artillerie lourde pour percer le passage !


On est maintenant juste au-dessus d'îlet à Cordes.


Au bord ça souffle toujours 😛






Les nuages sont arrivés dans l'ouest, mais ils restent bloqués plus bas, formant une mer de nuages.


Et voilà l'étape 3 ! Je vais pouvoir m'attaquer au pique-nique...


Immortalisons ce moment...


Pause déjeuner devant :



 Une petite dernière avant de partir !!





 Après être descendue plein sud, je tourne à droite direction Piton Rouge.


On voit même la houle qui agite le bord de mer.


J'ai ENFIN le vent dans le dos !


Un peu avant le Piton rouge, il faut tourner à droite direction "la Glacière".


De nouveau une partie sur des dalles de lave, ça change de la caillasse !


Quelques bassins remplis d'eau pas très nette...


On suit presque la ligne de niveau maintenant. Puis on rejoint une piste créée pour les véhicules tout-terrain des pompiers.


Un gros rocher avec un petit trou en bas à gauche


Encore une belle succession de petites montées et petites descentes, on le sent bien dans les jambes alors que de loin on dirait que c'est tout plat...


Un moment, j'ai l'impression de me retrouver dans la garrigue gardoise, sauf qu'on ne sent ni lavande, ni thym, ni romarin :o)


Je finis par rejoindre la Glacière ; il reste un peu plus d'une heure de piste. Et maintenant, ça descend !


Un air de printemps... mais ce sont des pestes.

 

Ce fut une journée fabuleuse, même si le vent m'a rappelé les jours de mistral... et voilà la trace ; ah ouiiii... je ne vais pas tarder à filer au lit !