dimanche 25 juin 2017

Le Trou de Fer version "costaud"

L'un des fleurons de l'île...
Un gouffre de 300 m dans lequel tombent plusieurs cascades.
On ne peut le voir que de deux manières : en hélicoptère ou en marchant sur un sentier familial aménagé depuis le gîte de Bélouve.
Sauf qu'il existe une autre version un peu plus aventurière ! C'est là que j'amène mes comparses de SLP pour la dernière rando du semestre...

Nous traversons les plaines alors que le soleil commence à faire disparaître la brume...


Puis nous entamons les virages de la descente sur la Plaine des Palmistes avec vue sur l'océan...




20 km plus tard, nous voilà au départ du sentier. Le parcours : sentier de l'école normale, tour de la grande mare, le sentier "vers Bras Panon" jusqu'au point de vue méconnu, retour puis crochet vers le point de vue touristique du Trou de fer, et retour par l'allée cavalière.


Les temps sont plutôt larges car calculés pour des familles tranquilles...


Comme il ne fait que 15°, on marche d'un bon pas pour réveiller la machine et se réchauffer un peu. C'est très facile sur ce genre de sentier "en bois" !



Ce coin, un des plus arrosés de l'île, est finalement plutôt sec, quelle chance !


Quelques grumes attendent leur sort au soleil.


La forêt se réveille doucement, seuls quelques chants d'oiseaux troublent le silence...


Voilà un petit tronçon de route forestière, la piste Léocadie.


La forêt primaire à son comble...


Les caillebotis sont vraiment agréables, le grillage a même été récemment refait.


J'ai toujours envie de sortir des sentiers battus et de faire des détours là où personne ne va. Alors on va faire le tour de la Mare, youpi !


Pas beaucoup d'eau dans la mare... une grosse flaque juste au milieu et une végétation envahissante.



Un petit air de Plateau Kelval, sans les vaches.


On est censées faire le tour, mais aucun sentier visible, si ce n'est cette trace... qui ne nous mène nulle part...


Notre regard est attiré par des formes circulaires plus claires...


Ce ne sont que des toiles d'araignées éclairées par le soleil, telles de grandes fleurs diaphanes !


Nous essayons de rejoindre le bord en évitant les trous et les bosses et en récoltant toute la rosée sur les jambes....


Avec LA vue sur le Piton des Neiges s'il vous plaît !


Dès que nous arrivons au bord de la mare pour récupérer le sentier, nous nous heurtons à des barrières de vigne marronne, et des troncs et branches en travers... il nous faut tâtonner pour finir par retrouver un semblant de trace...


Mais non on n'est pas perdues, vous me faites confiance hein !?


Et voilà, le sentier était à 50 m !


Nouveau croisement ; c'est là qu'on laisse la partie "familiale" pour la partie "même pas peur". D'ici, on peut rejoindre Bras Panon en 8 h (quand tout va bien !).


On dit au-revoir aux caillebotis et aux escaliers en bois.


Le sentier débouche sur la ravine Mazerin, heureusement à sec.


Nous devons remonter en sautant de bloc en bloc sur 200 m avant de récupérer le sentier. Il faut surtout bien surveiller les marques blanches...


Bonne vue conseillée pour trouver un trait blanc de 10 cm de long et 2 de large là-dedans ! Heureusement, avec mes lentilles bioniques je vois sans problème où il se trouve ; et vous ??


On rentre dans le vif du sujet : quelques rochers bien glissants et aux trois-quarts dissimulés par les herbes... Progression ralentie obligatoire !


Voilà ce qui va être notre environnement pendant les prochaines heures :


Pour un chemin pas vraiment fréquenté, je le trouve plutôt propre.


Le sentier finit par redescendre dans une étroite ravine verte de mousse. Attention à la tête, attention où on met les pieds...


Parfois on peut vraiment se demander si on est toujours sur la trace !


Toujours du beau temps au-dessus de nos têtes !




Difficile d'aller à plus de 2 km/h sur ce sol


Pour une immersion totale, c'est une immersion totale !



Nous voilà au pied du rempart ; ça grimpe sec : il faut s'aider des mains et s'accrocher aux nombreuses racines. Puis à un moment, j'hésite : est-ce bien par là ? Je ne vois plus de trace... et pour cause, il y a eu un éboulis énorme qui a emporté l'étroit sentier !


On devine cependant un début de réparation sur le côté et on continue à monter, en gardant toutefois un oeil sur le gros rocher qui a l'air de ne tenir qu'à un fil... puis après une nouvelle portion de racines verticales, voilà la première échelle !! Jolie !!


On se prend un petit coup de chaud avec cette grimpette qui ressemble à de l'escalade. Puis soudain, c'est le coup de théâtre !


Je ne m'attendais pas à ça, je saute de joie (mais pas trop haut quand même, gardons nos forces pour la descente qui s'annonce délicate et intense à la fois !!).
Devant nous, le Cimendef et la Roche écrite ont la tête dans les nuages ; plus près, la grande chute du Bras de Caverne qui forme le Trou de Fer. Je ne l'ai jamais vu aussi ensoleillé !!



Le Mazerin et le coteau Monique à gauche, la forêt de Bélouve au milieu, et le Piton des Neiges qui dépasse encore un peu des nuages. Une vue absolument unique !! Il n'y a que d'ici que l'on peut avoir ce panorama !


Pas la peine d'aller plus loin, la vue est parfaite, on décide de faire notre pause pique-nique ici. Il y a pire n'est-ce pas !


Admirez... c'est cadeau





Bien contente d'être montée jusqu'ici !


Ici, on n'est pas loin des 6 mètres de pluie par an, alors ça coule de partout...



Après nous être bien reposées, nous devons nous résoudre à redescendre. Je mets en éclaireur Domi, experte en escalade. Escalade, désescalade, ça se ressemble non ?? Pour l'occasion, je fixe mes bâtons au sac, ils vont me gêner plus qu'autre chose...


Avec les bâtons dans le dos, je préfère descendre dans l'autre sens, face à la paroi. Et comme ça, on ne voit pas le vide ;o)
Mais une fois de plus, rien de particulier contrairement à ce qu'on pouvait imaginer à la montée, on se sert des racines comme d'une échelle, et on descend assez vite.




L'échelle : les doigts dans le nez (enfin, agrippés autour des barreaux plutôt !!).


La partie emportée par l'éboulis : circulez, ya rien à voir !


C'est un bon bout qui est parti quand même !


Il suffit d'un peu d'attention...


Nous revoilà au pied du rempart, le mur est totalement végétalisé...


 Le retour nous semble très facile et rapide, nous voilà déjà à traverser la ravine Mazerin !



En moins de temps qu'il ne faut pour le dire, nous avons retrouvé le grand boulevard !!


On a même le temps d'aller voir le point de vue touristique. Beaucoup d'escaliers à descendre et monter, mais c'est hyper roulant !


Le point de vue est trop bas et dans la brume, on ne s'attarde pas. Retour par l'allée cavalière, de quoi marcher à un bon pas tout en devisant.


Puis la route forestière...


Un dernier petit bout sur la route du gîte et une dernière vue sur le coteau Monique... et nous voilà au parking.


Retour par les plaines... jeu de nuages... le Piton des Neiges dépasse toujours !
Magnifique journée pour une magnifique randonnée atypique !