lundi 17 avril 2017

Cap blanc, Grand pays et plus encore

Après une annulation de rando samedi pour cause d'averses intempestives, puis une mini-sortie dimanche à la recherche de goyaviers, je suis en manque de kilomètres.
Heureusement que j'avais prévu de longue date une randonnée avec Clarinette ! Surtout que ce lundi de Pâques s'annonce plutôt pas mal (il était temps !).
C'est hypermotivées que nous arrivons, un peu avant 7 heures du matin, sur le parking-terminus au-dessus de Grand Galet, dans le sud sauvage (non je ne dirai pas à quelle heure je me suis levée...).


Le soleil vient de se lever (on n'a pas d'ami Ricoré pourtant) mais comme nous sommes au sud de l'île, cernées par de hauts remparts, on n'en voit pas encore la couleur.
Devant nous, un panneau annonce une autre couleur : les temps de marche. On peut avoir une petite idée de l'effort à fournir, même si nous n'irons pas jusqu'à la plaine des sables... Oui, ça va grimper !

grand galet réunion

En fait, cette rando est l'autre moitié de celle que j'avais faite en janvier 2016 (voir ici), du Pas des Sables jusqu'au cassé de la Ravine Grand Sable. Si on veut la faire en totalité, il faut se faire déposer à la Plaine des Sables le matin, et récupérer à Grand Galet le soir... pas pratique, c'est pourquoi je l'avais décomposée en "deux moitiés".

Il fait agréablement frais, le sentier est un faux-plat, parfait pour le réveil musculaire.


On traverse le lit de la Grande Ravine, à sec.


Puis de nouveau, un sentier plutôt plat...



Par endroit, des semblants de plantations 


Quelques petites montées sous les filaos


Un petit point de vue aménagé sur une cascade...


Le sentier longe au plus près le ruisseau


Nous voilà dans un petit paradis, ruisseau qui court sous les filaos sous lesquels plusieurs tentes ont été plantées... tranquillité assurée !






La montée se fait un peu plus prononcée. Comme j'ai froid aux doigts, ça me réchauffera un peu ! La température tourne autour des 16 degrés, le soleil est encore loin, il fait d'ailleurs bien sombre sous ces bambous !


En tout cas, le ciel est d'azur !


Enfin l'ombre rasante nous indique que l'astre solaire s'est enfin décidé.


Après une montée sérieuse en forêt, un point de vue s'offre à nous, mais le contre-jour ne permet pas de bien tout voir. Ce sera mieux dans quelques heures !


Derrière nous, le rempart s'ensoleille de plus en plus. De notre côté, nous sommes toujours à l'ombre et nous montons... le thermomètre indique 12 degrés !



Passage sur le Rein de Grand Pays



Une belle portion toute plate, à l'ombre des filaos !


Contrairement à la première impression qu'on pourrait avoir, il ne faut pas suivre l'arête... mais descendre abruptement à gauche !


Puis de nouveau, tout plat mais humide, moussu, envahi


Mais surtout, en levant les yeux, on voit enfin notre destination prévue et oui, le plus dur reste à faire !


Les mètres s'enchaînent, les marches aussi et enfin on voit surgir de l'ombre la crête que l'on vient de passer...


L'été est fini alors il n'y a plus beaucoup de fleurs à admirer...


Le sentier n'est pas vraiment fréquenté, on ne croise que 4 ou 5 traileurs. La végétation a donc toute latitude pour pousser partout. On se croirait parfois dans la forêt de Bébour !


Et on monte, encore et encore... On commence même à apercevoir le plateau de Grand Coude...


Nous avons entamé la dernière ligne droite ; mais ce terme n'est pas vraiment approprié vu la sinuosité du parcours !!


Au-dessus de nos têtes, le Morne Langevin nous écrase du haut de ses 2 380 mètres



En face, c'est le Piton du Rond de Langevin et ses 2 270 m.


Jeunes fougères violacées, pourquoi ?


En plus des fanjans, il y a un type très ancien de fougères ; c'est qu'il faut être costaud pour vivre ici. Alors autant avoir des centaines de milliers d'années d'expérience !


Le sentier fait des S de plus en plus raides et serrés. Soudain on découvre qu'on est juste au bord de la Ravine de Grand Sable. L'eau n'y coule qu'en période de fortes pluies ou cyclone.


Nous savons que la fin n'est plus très loin, mais plus on monte et plus ça monte !!


Ici, on lit dans la formation géologique de l'île comme dans un livre ouvert.


La vue est de plus en plus époustouflante !


Finalement, on n'est pas encore arrivées !


Voilà le grand cassé au sommet duquel on va monter


On commence enfin à ressentir la chaleur du soleil ; en face, les couleurs volcaniques se révèlent.


Ici, beaucoup de cailloux et rochers sont en équilibre précaire


Un petit faux-plat pour admirer la forêt, la crête et le chemin parcouru.




Et d'ici, on voit la côte (St Joseph) !!


On en prend plein les mirettes !


Allez un dernier effort, il ne reste plus rien ! Ou presque...


La végétation s'est considérablement rabougrie, les arbustes ont disparu, les fanjans et fougères aussi, il ne reste que des plantes à petites feuilles pour lutter contre le froid et l'évaporation.


Nous voilà enfin au point de vue, cet endroit où la coulée de lave en pente douce disparaît en un à-pic vertigineux, qui n'impressionne pas ma comparse ! Au fond de la vallée, on devine les cases de Grand Galet où est la voiture !! Et plus loin, toujours St Joseph.



Panoramique sud


Panoramique nord


Après une pause, on décide de continuer un peu à monter. Ben oui, on est comme ça nous !


On imagine aisément l'eau dévaler ici et se jeter dans ce bassin rempli de sable tout droit drainé de la Plaine des Sables plus haut !


Le sentier remonte maintenant le lit de la ravine.





Il n'est pas loin de midi, la lumière nous permet maintenant de bien voir toutes les strates, succession de dizaines de dizaines de coulées de lave...


C'est ici qu'on décide de s'arrêter et faire demi-tour. On va redescendre par cette "autoroute de lave" qui a l'air faite exprès.


La descente n'est pas forcément plus facile, les lapilli roulent sous les pas, les marches sont hautes, les virages serrés... On aperçoit, beaucoup plus bas, le sentier dans la partie plate juste avant le rein.


Belle vue sur l'énorme sillon formé par la ravine, puis la forêt et la colline de Grand Pays, de nouveau la forêt et le terminus de la rando... On n'est pas encore arrivées !


Contrairement à l'aller où il faisait frais, maintenant il fait lourd et moite ; on ne s'attarde pas.


Ce zoizo la vierge a pris la pose juste assez longtemps pour que je le mette dans la boîte !


Nous revoilà dans la belle forêt...


Un des points de vue ce matin, plus éclairé mais aussi plus embrumé.


La petite gourmandise en cours de route !


Une odeur suave : la toute dernière longose


Il n'y a plus de tentes au passage à gué, mais on croise davantage de marcheurs du dimanche... signe que le parking n'est plus si loin !


La dernière longue partie plate, on sait qu'on va bientôt enlever nos chaussures et boire un bon thé !! Quel superbe sentier, quelle belle journée !



4 commentaires:

  1. Alors, avoue, à quelle heure tu t'es levée? Je suis sûre d'une chose, c'est que moi, je dormais! Belle rando tout de même.

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  2. J'étais sûre que ça te ferait réagir !! ;o)

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  3. Tu m'épates ,tu redemandes de la montée ;)

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  4. Nous avons démontré une fois de plus que l'avenir appartient à ceux qui se lèvent (trèèèès) tôt ! Merci pour cette belle excursion et à la prochaine !

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