dimanche 23 avril 2017

Itinéraire d'une randonneuse gâtée

Quelle chance, après quatre jours de pluies, avalasses, averses et ondées... le dernier front froid est passé en pleine nuit et hop ! Le beau temps est revenu ! Et en plus, ayant accès aux cartes des cumuls, j'ai pu définir un trajet n'ayant pas été arrosé... merci Internet et Météo France qui les rend disponibles !
Direction la fraîcheur des hauts... le soleil n'est pas encore levé...


Il est 7 heures, le vent est froid au pied de l'antenne du Piton Textor, je regrette presque mes gants, mais quel spectacle !


Toute la largeur de l'île à mes pieds...


Et la ville de la Plaine des Palmistes qui s'éveille.


Quand j'vous dis ki fait pas cho !!


En zoomant un peu, on voit le refuge du Piton des Neiges, et le sommet, où l'on grimpe généralement de nuit pour voir le lever de soleil...


Le sentier part plein Est, je n'y vois goutte !


Pour moi c'est "piton de l'eau", mais je pense que le temps indiqué c'est pour les familles tranquilles...


La zone est très aride ici, pleine de caillasses façon Grand/Petit Bénare...


Il reste toujours les troncs calcinés des incendies de 2010 et 2013


Je m'éloigne lentement mais sûrement de l'antenne du Textor.


Parfois, les cailloux sont recouverts de lapilli façon "plaine des sables".


Ambiance particulière ici




Le soleil est bon, mais c'est encore un peu trop tôt pour enlever la polaire !


Soudain, le paysage change du tout au tout : il n'y a plus d'arbres morts, mais plein de troncs qui sont tombés mais ont résisté et sont repartis (les fameux tamarins blancs des hauts)


Ça part dans tous les sens !







Pour avoir une idée de la largeur de certains troncs !



On ressort de cette forêt magique aussi vite qu'on y est entré.


Un dernier beau spécimen



Ici on ne voit plus trop les balises...


Ah ben non c'est pas par là...


Pas toujours évident de trouver le trait orange sur une pierre...


Les quelques flaques d'eau qui subsistent, il n'a vraiment pas plu ici dernièrement !


La fameuse brochette de nos sommets : Piton des Neiges, Cimendef, Roche écrite et Mazerin


Au fond, tout droit, le soleil sur la mer est aveuglant, on ne voit qu'une masse blanche brillante


La vue sur la côte Est !!


Premiers pâturages en vue, le piton de l'eau est un peu plus bas



Je me munis d'un bâton, au cas où je devrais frôler une vache égarée sur le sentier (je vois des traces de sabots)...



 Ici le sentier a souffert mais comme c'est bien sec, le passage se fait sans problème.


Le sentier débouche sur la piste forestière.


On peut l'emprunter (même en VTT comme l'an dernier !), ce qui permet d'avoir les beaux panoramas, mais est un peu plus long.



Sinon il existe un sentier qui ne s'en éloigne jamais beaucoup, mais qui donne tout de suite l'impression d'être loin de la route.



Un petit air d'Auvergne


Prairie verte avec vue plongeante sur la côte !


Ou alors arbres échevelés avec vue sur le piton des Neiges !


Premier mini-effort : la montée au piton de l'Eau.


Trop tôt pour les arums ! Les premiers, c'est en juillet.


Zut, le piton ne se reflète pas !



 Une salangane vole et virevolte au-dessus du lac, chassant les insectes à sa surface. Trop rapide pour que je puisse la photographier !


Il me faut maintenant remonter la route forestière avant le croisement vers la suite...


Ça commence à bourgeonner en bas...


Je remonte par la route pour avoir un peu du paysage...


Maintenant, ça va grimper...


Ça a l'air tout droit et plat mais il ne faut jamais se fier aux apparences !


Tiens, on dirait qu'il y a quelque chose juste derrière...


Ah ben non, juste un long faux-plat !


Une petite forêt incongrue


Et la récompense : une première vue sur le rempart de la Rivière de l'Est et la Savane cimetière ; le Cassé, lui, est déjà dans les nuages.



De l'autre côté, on voit le sommet de la Fournaise et le gîte du volcan...


Voilà une succession de petits raidillons bien casse-pattes, je commence à chercher un endroit abrité de la petite brise fraîche pour mon  pique-nique...


Tous les 20 mètres il y a un nouveau point de vue.


Quand on ne zigzague pas entre les cailloux, on essaie de ne pas se tordre une cheville sur les vieilles coulées de lave...


 Le parking du Pas de Bellecombe est bien rempli ; journée idéale pour monter au volcan !


Reconnaissable entre mille, le piton Chisny et ses couleurs flamboyantes.


Finalement, les nuages restent assez timides, tant mieux pour moi !




On distingue au loin l'antenne où est la voiture, mais je ne suis pas encore là...


Je découvre le piton Sauvetage et son petit fond vert clair herbeux.


Je continue la grimpette. Je surplombe maintenant la Savane du Rond !




Je m'installe pour le pique-nique, le soleil cogne, les nuages restent au loin, le calme est omniprésent...


 Je me rapproche maintenant de la Plaine des Sables,


Le sentier continue à  monter en longeant le rempart des Basaltes.



 



On ne peut même plus faire sa pause technique tranquille ! Un drone, repérable à son bourdonnement un peu énervant, fait du sur-place juste au-dessus de moi ! Il me filme, je le photographie !


Un nouveau genre de nuisance sonore, dommage... Je me concentre sur le dernier raidillon pas piqué des vers : d'abord, un sentier creusé et raviné, puis une dalle de lave encore plus verticale...


Voilà, j'ai refait biper le cardiofréquencemètre, je peux me retourner pour admirer le chemin parcouru :


J'arrive au niveau de l'oratoire de St Thérèse où l'on peut prendre un sentier qui descend dans la Plaine des Sables.


Moi, c'est retour au Textor !


La descente est relativement douce.


Je commence à voir les plaines !


Passage devant la stèle commémorative à la mémoire de ce garde forestier mort de froid et de fatigue en octobre 1887.


Le sentier commence à descendre plus abruptement en passant par la Pente Zézé.


Le beau rempart du Nez de Bœuf, par où on descend par un sentier escarpé en direction de Roche Plate (St Jo et non Mafate).


Au choix, terres rouges,


terres ocres, ou


majorité d'olivine verdâtre...


Toujours du soleil et il est presque 14 heures !


Une très très vieille coulée nous sert de sentier sur quelques mètres...


Encore 10 minutes et je serai à la voiture... ya pas à dire, j'ai vraiment été gâtée aujourd'hui !