lundi 31 octobre 2016

Scout toujours

Le sentier Scout. Un grand classique, mais qui a toujours son petit effet. Et si en plus, on rajoute un crochet vers l'ilet le plus isolé de Mafate, c'est la panacée intégrale ! 
J'ai rassemblé quelques Ovésiens désireux de (re)découvrir ces sentiers. Le départ est brumeux, on est juste en bordure de Salazie et l'humidité de ce cirque arrive à déborder de l'autre côté. Preuve en est, la verdure de cette portion.


Il ne faut pas marcher bien longtemps pour arriver à voir au loin. Les entrées maritimes annoncées sont bien là, mais on sait que Mafate est protégé...


D'ailleurs, le sentier devient rapidement plus sec.


Qu'est-ce que je disais ?


Les nuages ne sont déjà plus qu'un mauvais souvenir. On enlève la polaire. On arrive à voir complètement à l'autre bout du cirque, la ville du Port et ses citernes...


La bonne descente à l'ombre va laisser place à un raidillon ensoleillé, juste en face.


Commence à faire chaud !



Nous voilà à Deux Fesses, la crête qui permet d'incroyables vues alentours...


Si c'est pas magnifique, ça !!?



Le Piton Cabri, qu'on va voir et revoir pendant un moment, à chaque détour de sentier et chaque trouée dans la végétation. Alors arrêtez de me demander ce que c'est !! ;o)


Le rempart du Maïdo est déjà bien ennuagé. On est du bon côté cette fois ! C'est vrai que samedi dernier, je n'ai pas beaucoup vu le soleil !


Suivez le cap !


Au plateau Bémale commence une longue descente sur un tapis d'aiguilles de filaos.


Suivez les flèches !


Surprenants, ces amaryllis ici ! Mais nous ne sommes pas loin d'Aurère qui est très fleuri et joliment aménagé avec toutes sortes de plantes, on peut donc supposer que les graines ont volé ou ont été transportées par des oiseaux...


Alors, c'est le ??? piton ??? Cabri ! Y en a deux qui suivent !


Le sentier descend abruptement car nous devons franchir la Rivière des Galets (oui, toujours elle).


Quelques secondes d'aventure avec cette passerelle un peu instable où on ne doit passer qu'à une personne à la fois.


Maintenant on remonte abruptement jusqu'au plateau et comme par hasard, tous les nuages s'écartent, telle la mer Rouge devant Moïse et nous prenons un bon coup de chaud !


J'emmène la petite troupe découvrir le sentier panoramique. Et effectivement il y a quelques vues pas dégueu.


On voit même la forêt de filaos traversée un peu plus tôt...  avec juste un grand précipice entre nous.


Ilet à Bourse, c'est Ilet à Bourse les Bas et Ilet à Bourse les Hauts. Donc forcément, faut monter...


Un point de vue nous permet d'admirer la trace de la Canalisation des Orangers au loin.


Maintenant on redescend vers les tables pour le pique-nique.





Il y a quand même un gîte, un dispensaire, une école...


Une église de bric et de broc


Un peu de musique s'échappe de cette case qui était le bar, qui a l'air fermé sans l'être (des personnes ont des bouteilles de bière mais on nous dit que le bar est fermé...) le mystère restera entier !


Puis nous reprenons le chemin, sens retour...


On comptait sur un ciel nuageux pour adoucir la morsure du soleil mais ce n'est pas pour tout de suite...


En descente, en plein soleil c'est quand même moins éprouvant !


Le sentier se devine à peine...


Au niveau de la passerelle, nous faisons un détour de quelques dizaines de mètres pour retrouver ceux qui avaient voulu faire trempette, même si le niveau de l'eau est plutôt bas et que c'est un peu vaseux par endroits.


Je rafraîchis mes jambes car maintenant, c'est 3 heures de bonne montée qui nous attendent...


Heureusement que la majeure partie du circuit se fait en sous-bois. Puis à la moitié, c'est enfin la couverture nuageuse qui prend le dessus. On passe en dessous des 20 °C... mais ce n'est pas plus facile pour autant ! On transpire juste un peu moins !


Les derniers kilomètres se feront dans une brume mystique...


Je demande au très vieil arbre de m'insuffler quelques parcelles d'énergie pour finir le dernier raidillon...


Une fois sur le parking, nous nous engouffrons dans une voiture pour attendre les derniers à l'abri du froid. Encore une belle journée en bonne compagnie !

samedi 22 octobre 2016

Tranquillitude et zénité...

À moins que cela ne soit l'inverse : tranquillité et zénitude !

 
Le défi du jour : trouver un circuit de rando au frais, pas trop difficile pour reposer la machine, pas trop loin de la case et surtout, pas dans les parages directs des trois courses de montagne qui ont lieu ce weekend : la Diagonale des Fous, la Mascareignes et le Trail de Bourbon !!
Je m'inspire de Randopitons et me concocte un circuit sylvestre un peu en dessous du Maïdo...
Je commence par la partie sur la route forestière des Tamarins. Un samedi à 9 heures, il n'y a vraiment personne (tout le monde est en train d'encourager les coureurs quelques centaines de mètres plus haut !!)
 

Je fais un petit crochet pour repérer le "sentier du milieu" qui doit remonter vers la route du Maïdo. Il faut d'abord parcourir 200 m de la piste Bolon (bien indiquée) puis tenter de repérer le tournant... Pour l'instant ça va... (merci la carte au 8000ème !)...

 

Bon, là ça se corse vraiment ! Trop de végétation, plus de trace visible...


Je fais demi-tour et reprend "les grands axes". On verra dans l'autre sens... Le soleil a laissé la place à de nombreux nuages. Je ne me plains pas, il y a quelques jours, les prévisions annonçaient de la pluie ! "Qui trop regarde la météo, ne part pas souvent en rando" ai-je lu sur le site d'un club de rando ! Advienne que pourra ! En plus ça permet de faire de jolies photos...


Pas de doute, c'est bien le printemps !


La RF traverse de nombreuses ravines, toutes à sec. Minuscules ici, elles peuvent avoir, 2000 m plus bas, des tailles impressionnantes.


Une autre est carrément envahie de jouvences...


Les aires de pique-nique sont toutes désertes, étonnant pour une fin de vacances !


Petit bosquet de résineux qui dénote dans cette forêt de tamarins blancs des hauts.


Je voulais de la fraîcheur... bingo !


Passage sous un des kiosques les plus prisés de cette route car il dispose d'une grande partie plane idéale pour les tentes ; on y a fêté le Jour de l'An en 2011, il faisait 8 °C... ça limite les frais de "tenue de soirée" !!


Je poursuis mon petit bonhomme de chemin, les sens en éveil... quelques chants d'oiseaux... des arbres penchés...


Joli travail de l'ONF pour ce kiosque accessible aux personnes en fauteuil


Ici, le bois coupé sert à faire du charbon


Ça ne s'arrange pas, niveau brume, mais ce ne sont pas les vues que je suis venue chercher aujourd'hui. Je les connais par cœur !


Juste avant le gîte des Tamarins, je tourne à gauche pour prendre la piste des 1800 Sud.


Voilà le dénivelé de la journée qui commence, avec cette partie qui va remonter de façon sinueuse à flanc de colline. Mais rien à voir avec la pente Choca d'il y a 15 jours !!


Entrée dans le Parc national, avec encore les vestiges des terribles incendies de 2011 (2 800 ha brûlés). Le Maïdo, "terre brûlée" en malgache, n'aura jamais aussi bien porté son nom. Lire ici.


Je suis maintenant à environ 1 900 m d'altitude et la route redevient pratiquement plate... un régal !



La brume s'en va et s'en vient... 





L'invasion jaune continue, favorisée par les incendies (les pestes étant plus rapides que les plantes endémiques).

 
 Au loin, sur fond gris, le mirador du Piton Bernica, dans le cadre de la lutte anti-incendie.


Les fameuses "fleurs jaunes" et leurs feuilles à angles droits, pleines de vertus .


Vous ne pourrez pas dire que je n'ai eu que de la brume... :o)


Encore une peste malheureusement ; le bringelier, dont la feuille veloutée servait à faire la vaisselle et aussi comme PQ (dans cet ordre, bien sûr :o))


Un rayon de soleil et la forêt prend un autre relief. Je me rends compte que j'ai quitté la zone incendiée...


Ici, de larges dalles de lave... en plein soleil, ça doit envoyer ! La brume me sauve, en fait...


 Des coupes assez récentes...


Peut-être le sentier Lygdamis... mais le paysage a beaucoup changé par rapport à la carte, pour le passage des véhicules de pompiers puis de bûcherons...


Enfin une indication claire :o)


Je ne l'emprunte pas et continue plein Nord.
Quel étrange arbre... la Nature est pleine de surprises.


Et soudain, au loin, des bruits de moteur, de voix, de la musique...


Après avoir rejoint la route goudronnée, je dois essayer de retrouver le sentier... Je suis la carte au millimètre près...

 

Ouais, ça m'a bien l'air d'être ça... on verra bien !


Euh... allez on continue !


Mais si mais si... c'est bien par là, je le sais !!


La preuve, il faut franchir la ravine et ressortir par la petite trace là... c'est évident non ?


Je retrouve la route goudronnée comme prévu puis oblique à nouveau pour la dernière partie. Le "sentier du milieu" en fait s'appelle "route forestière de Dennemont" et elle a besoin d'un sacré coup de débroussailleuse.




Là, c'est un peu moins évident mais ma boussole intégrée au cerveau m'indique par où passer...


Hi hi hi hi je me dis que dans l'autre sens, je n'aurais jamais trouvé...


Me voilà en fin de parcours ; ma voiture qui était toute seule à 9 h du matin, est désormais bien entourée.


Je sors de la forêt, détendue et revigorée... quel effet magique !