dimanche 26 juin 2016

Au ralenti

La semaine dernière, la sortie rando a été écourtée très vite : il s'est mis à pleuvoir alors que ça ne faisait pas 1 heure que l'on marchait...
Toute la semaine, j'ai donc attendu avec impatience le weekend, car le dimanche on avait prévu une bonne rando à Cilaos. Mais samedi j'avais rendez-vous chez le microkinésithérapeute... qui m'a interdit le sport intensif pendant 2 jours !!
Grosse déception, surtout que la météo s'annonçait bonne !
Mais comme il me fallait mon bol d'air hebdomadaire, j'ai trouvé un prétexte pour aller me promener : la cueillette de goyaviers (les derniers dans ce coin de l'île). Il me fallait un sentier facile d'accès et pas trop ardu. Mon dévolu se jette sur la Plaine d'Affouches où, il y a 2 semaines, on avait trouvé beaucoup de ces petits fruits délicieux.
 Vers 9 h je me trouve de nouveau sur le rempart, vue sur St Denis.

 


Et vue vers l'ouest.


Voilà la piste forestière que je remonte tranquillement. Difficile de faire plus cool !


Un petit point de vue


Oui Martine, tu vois cette crête inclinée, c'est la descente vers l'îlet à Guillaume... Bientôt !!


J'arrive aux aménagements pour les pique-niques. Je me régale de la vue.



Il n'y a personne au kiosque surélevé non plus, j'en profite pour prendre la pause sur fond d'Océan Indien...


Je passe le kiosque d'Affouches et entame la petite montée, très lentement. Il y a quelques goyaviers clairsemés... mais très noirs et au goût de fraise des bois !


J'ai à peine rempli la moitié de mon bidon de 5 litres... Je me souviens d'un endroit où il y en avait plus, il me faut pour cela emprunter la pente à 50 % de l'autre jour. Mais cette fois, héhé, c'est en descente !!


5 minutes de descente raide, je rejoins la vieille piste forestière et trouve mon "nid" à goyaviers, mais pas assez pour remplir mon bidon. L'heure tourne... Pour éviter la remontée de malade, je décide de passer par la partie officiellement fermée pour cause d'éboulis. Au moins, c'est tout plat !


Après quelques passages encombrés de cailloux plus ou moins gros, et de végétation, surprise : la route est toute nettoyée !


Ils ont même commencé à sécuriser la falaise. Ce qui signifie que pour l'instant, il est toujours dangereux de s'aventurer sur cette portion car la sécurisation n'est pas terminée.

 

Je suis logiquement plus sereine pour admirer la vue, protégée par les gros filets métalliques...


Je prends même le temps de zoomer sur ce fameux ilet à Guillaume. A force de tourner autour, je vais bien finir par y descendre !


Une autre vue de la crête qui descend jusqu'à l'ilet. D'après un marcheur croisé quelques heures plus tôt, il y a encore de hautes herbes alors que le sentier est ouvert ; l'autre partie du sentier (de l'ilet jusqu'à la Fenêtre), fermée, a été nettoyée de fond en comble... Va comprendre !


 Je retrouve la piste forestière et un peu plus bas, ma voiture. Le ciel se charge...
 Il est temps de rentrer !


La confiture est faite ; des grands pots rien que pour moi cette fois !

lundi 13 juin 2016

Le bonheur est au bout de la piste forestière

Ce weekend, c'était moi "l'animatrice" pour SLP. Je leur avais concocté une boucle originale dans les hauts du Nord-Ouest, un coin largement délaissé des randonneurs alors que quelques sentiers saisissants y passent. Faut dire, l'accès est un peu long...

La météo avait annoncé du beau temps. Elle ne s'était pas trompée ! Je vous entends penser "pour une fois !!", ne niez pas !

Après une bonne demi-heure cahin-caha sur la piste forestière de la Plaine d'Affouches, nous arrivons au terminus. Vue sur la forêt de l'ilet à Guillaume :

Cette partie étant fermée depuis longtemps pour cause de dangereux éboulis, nous devons la contourner ; zut, ça va monter alors qu'on n'est même pas chaud !


Heureusement on a tout de suite d'incroyables points de vue ; ici, jusqu'à St Denis et l'océan, plein soleil


Ça monte bien, puis ça se calme. On trouve plein de goyaviers mûrs à point, le régal.


Ciel bleu sans nuage, un peu moins de 20°, à peine un souffle de vent... j'adore l'hiver austral !


Nous atteignons assez vite le croisement par où nous reviendrons plus tard (avec une surprise pour la fin !!). Pour l'instant, c'est direction le gîte.


Le sentier monte progressivement et dévoile peu à peu ses trésors.


Les habitués reconnaîtront les lieux ; les autres, ils attendront que je les nomme un peu plus bas !


Vue sur la forêt de cryptomérias que nous traverserons au retour...


Vers l'Ouest, vue directe sur l'océan


Soleil éblouissant


Cette montée interminable régulière... cette pointe caractéristique... c'est la Roche écrite !!


On a maintenant vue sur la ville du Port


La brochette des plus hauts sommets (à part le volcan qu'on ne voit pas) : Roche écrite (2 276 m), Cimendef (2 228 m), Piton des Neiges (3 070 m) (coucou en passant à Martine et Nath qui y sont montées ce weekend), Gros Morne (3 019 m), mais il en manque un !!


Un petit panoramique...


J'ai zoomé au maxi, non pas pour voir mes copines en train de redescendre du Piton, mais sur la ribambelle de voitures garées au Col des Bœufs (petits points blancs en bas). Pour se rendre compte : entre les voitures et nous, c'est tout Mafate ; entre les voitures et le Piton, c'est tout Salazie...


Pour avoir tous les sommets, je refais la photo depuis un promontoire dégagé ; donc tout à droite on rajoute ? Quoi ?? Le Grand Bénare voyons (2 298 m) (il y en a deux qui suivent !!)


Bon pour que vous preniez toute la mesure de la beauté de ce sentier, je dégaine mon arme préférée : le panoramique ; ça valait le coup de se taper une piste forestière un peu pourrie non ?


"La" pose avec le paysage qui tue




C'est tout droit !


Soudain, incursion dans une forêt de bois de couleurs. Il y fait même frais !


On descend le Piton Batard. Par endroits, avec les racines moussues et les hautes marches, on se dit qu'il porte bien son nom :o)) La vigilance est de mise...


Mais on retrouve vite un sentier sec, ensoleillé et presque plat. Et nos beaux sommets en toile de fond.


Voilà que nous arrivons au-dessus de Dos d'Âne, que nous laisserons sur la droite.


Le sentier passe tout au bord du rempart un petit moment. Nous sommes à 1 400 m d'altitude, Dos d'Âne est à 1 000 m et on voit jusqu'au niveau 0, la baie de Saint-Paul jusqu'au Cap la Houssaye !


Nous continuons tranquillement notre progression. Nous croisons une bonne quarantaine de randonneurs venus de la Plaine des Grègues... puis le calme revient.


De nouveau de quoi satisfaire nos besoins en matière de vitamines...


Il n'y a pas de rennes pour ces lichens mais au moins ça veut dire que l'air est pur !


Le Piton Batard derrière nous


Voilà un sentier comme je les aime...


Petite vue sur la montée au Maïdo jusqu'au Grand Bénare. Et toujours pas un nuage alors qu'il est 11 heures...


C'est ici que nous retrouvons le GR2.



Overdose de ciel bleu ; mais on n'en a jamais trop !


Nous partons maintenant plein Est. J'avais oublié les montées et descentes qui se déclinent à l'infini sur cette portion... heureusement que la splendeur des lieux me les fait oublier à chaque sommet...


C'est quand même plus sympa quand on n'a pas à croiser 500 coureurs qui arrivent dans l'autre sens, comme la dernière fois qu'on est passé ici !!


Est-ce qu'un jour, j'arriverai à aimer les montées et les escaliers, avec tout ce que je me farcis chaque semaine ?? J'ai encore un doute...


Les fougères sont très présentes ; qui a pensé au sabre ?


Je choisis un endroit dégagé pour le pique-nique, car en sous-bois, à cette altitude, il fait froid. D'ailleurs, on se rend compte qu'il fait froid même si on n'est pas en sous-bois et qu'un nuage cache le soleil...


Nous ne tardons pas à reprendre la marche même si c'est un peu rapide sur la digestion, mais on se les gèle vraiment !


Dans le fond de Mafate, une rivière...


Les premières nuées apparaissent...


Nous voilà au croisement, nous prenons donc à gauche. Découverte pour moi, je n'ai jamais pris ce sentier !


On se rend vite compte qu'il n'est pas vraiment utilisé, c'est la forêt vierge !


Le soleil revient, que c'est beau !


On chemine à flanc de falaise, à côté de "l'Entonnoir" qui donne naissance à la Rivière St Denis.



Le sentier disparaît complètement dans les herbes de Jouvence et les feuilles de longoses, mais il faut bien serrer à gauche sinon, c'est le vol plané et la chute de plus de 600 mètres !!






Après quelques passages où il vaut mieux arrêter de papoter pour se concentrer sur où on met ses pieds, on retrouve un tracé plus classique, mais pas plus nettoyé pour autant.





On atteint la forêt de cryptomérias que l'on voyait au tout début.





Cette partie forestière change du sentier en bord de précipice !







On ne rencontrera absolument personne sur ce tronçon... au moins il n'est pas pollué par les déchets !


Quelle délicate attention pour nous aider à descendre...


De nouveau une partie envahie de Jouvences ; un vrai bain de Jouvence !! Mais qui peut cacher un trou ou une racine... on avance doucement...


Nous voilà sur la vielle piste forestière abandonnée. Il reste un peu moins de 5 km jusqu'au kiosque.


Il n'y a plus de difficulté, on peut "dérouler" un peu. Je ne reconnais plus la piste que j'avais empruntée il y a quelques mois en repérage, tant les herbes l'ont envahie.


Le soleil retente une percée. Nous trouvons à nouveau des goyaviers énormes et à parfaite maturité.
On va bien en avoir besoin pour la petite surprise de la fin :o))


Le dernier kilomètre de piste est fermé et interdit pour cause de gros éboulis. Une déviation a été mise en place mais comme on ne peut pas longer la falaise instable, on doit la passer par le haut...


J'ai fait le calcul : cela équivaut à une pente à 50 % sous la forme de nombreuses marches très hautes et très rapprochées...


Micro-pause de 10 secondes pour prendre une photo et faire redescendre mon cœur de 250 à 200 (j'espère !!)...


On serre les dents, on s'accroche comme on peut aux branches, ou on tente à 4 pattes, et on monte ainsi pendant 9 minutes. Très bel effort de toute l'équipe !!
Elle était bien, ma petite surprise de fin de rando, hein !!


Nous retrouvons le croisement et 10 minutes plus tard, les voitures.


Des journées comme celle-là, j'en veux bien tous les jours !