samedi 28 mai 2016

La magie de Salazie

J'emmène cette fois-ci Martine découvrir une boucle à Salazie, le cirque le plus à l'Est. Bien souvent délaissé car la météo y est ici plus capricieuse. D'ailleurs l'an dernier je n'avais pas vu grand'chose car il y avait eu du brouillard et même de la pluie. Nous comptons sur un temps digne de l'hiver austral, c'est-à-dire beau, sec et frais.

Après quelques gouttes à l'entrée du cirque, nous reprenons espoir. Quel ciel bleu !


Nous nous garons au village du Bélier, dans le concert des cris porcins. Serait-ce le jour où ils ont décidé de tuer le cochon ? Nous nous éloignons vite pour retrouver le calme de la montagne.



On commence par 2,5 km de la route forestière : du goudron ! Ça nous permet un réveil musculaire plus en douceur qu'un sentier plein de cailloux.


Le GR1 redevient sentier herbeux. On a droit à quelques panoramas.
Le Piton d'Anchaing au sommet plat, et la forêt de Grand Sable.



On constate que les nuages de la côte arrivent assez vite vers nous... Pourvu que non !


On se prend une bonne suée en plein soleil. Plus loin, justement là où l'on se rend, la masse nuageuse s'intensifie...


Après le croisement avec le Sentier Scout qui descend dans Mafate, on traverse une superbe forêt de bois de couleur. Et ses mousses, sphaignes, lichens, longoses, flaques de boue et rondins gorgés d'eau.




Pas de chance, le brouillard a fini par nous rattraper... Je commence même à avoir froid !


Enfin, un replat dans la forêt de la Plaine des Merles et ses beaux cryptomérias replantés par les Hommes.


Ce passage est exceptionnel. Ambiance forestière...


Au croisement avec la piste, il suffit d'aller en face. Il fait toujours froid, la marche ne suffit pas à réchauffer mes doigts.


Cela fait deux bonnes heures que l'on marche et soudain : il y a comme qui dirait une éclaircie qui se profile à l'horizon !



Ce n'est plus une impression, c'est une certitude !! On voit la crête ! Quel bol !! Je ne sais pas vous, mais moi, faire du dénivelé pour ne rien voir, ce n'est pas ce qui me motive !


C'est dont regonflées à bloc que nous continuons de grimper. On revoit même le massif du Piton des Neiges !


La forêt se dévoile ; l'horizon lui par contre est toujours bouché.


Nous voilà à la croisée, encore un petit effort (bon j'avoue, c'est un bon raidillon avec de bonnes marches).


Je ne sais qui a invoqué Zeus, le dieu des conditions climatiques, mais ça a marché ! La masse nuageuse recule au fur et à mesure que nous progressons !!


10, 9 8, 7...


...4, 3, 2, 1...


Hourra !! Nous y sommes !


La vue si particulière sur cette crête qui sépare Mafate à gauche, de Salazie à droite (oui, là où il y a des nuages) .


De gauche à droite, le Morne de Fourche qui nous surplombe, la crête de Cilaos avec les Trois Salazes et Tête de Chien et le col du Taïbit, le sommet du Grand Bénare, juste sous lui, Marla, et tout le rempart qui descend doucement vers le Maïdo et cela, jusqu'à la mer, 2200 m plus bas...


Plus à droite encore, le creux du Col des Bœufs, l'entrée classique dans Mafate, et les nuages qui s'écrasent sur la roche verticale, les empêchant (pour l'instant) d'envahir Mafate.


Je suis la reine de la randooooooooo !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!


Revenons sur Terre. Ça ne s'arrange pas vraiment, côté Salazie hein. Pourtant, c'est là qu'on redescend...


Heureusement, on bénéficie encore du soleil pour redescendre les marches de géant.




Après les marches, ce sont les lacets abrupts. J'ai bien fait de la proposer dans ce sens, celle-là !


On voit bien l'intervention humaine dans cette forêt.


Nous retrouvons les cryptomérias, laissons la piste forestière et poursuivons la descente vers Grand Sable.


Cette partie de troncs vermoulus recouverts de mousses est assez spectaculaire.



 Nous revoilà avec un horizon bouché... dommage pour la vue !


Plein de jolies fleurettes égaient le chemin.


Dans la ravine, il souffle un petit vent frais...


Les petits tortillons d'une fougère qui va bientôt déployer ses grandes feuilles


Il semble qu'une éclaircie arrive. On traverse le gué et on s'installe là pour pique-niquer, qui sait, le soleil va peut-être finir par revenir !


Il faut attendre une bonne demi-heure, on est gelées... mais on voit enfin jusqu'au Piton d'Anchaing, et même au-delà.


On se remet en route pour se réchauffer. Les goyaviers apparaissent sur les côtés...


 On traverse plusieurs fois le ruisseau. Il commence à faire meilleur, on peut enlever la polaire !


Plus le temps passe, et plus le cirque se débarrasse de ses nuages.


Nous voilà au captage de la ravine des Merles, avec ses deux cascades.


Nous nous arrêtons de plus en plus, car il y a de plus en plus de goyaviers, de plus en plus gros, de plus en plus noirs ; les meilleurs ont un goût de fraise... si, si !!


Encore un changement de végétation. Il y a vraiment de tout, sur ce circuit !


Il ne reste que 3 km, mais principalement de montée... après le franchissement de ce cours d'eau à l'eau glaciale.


Ça n'en finit plus de se dégager derrière nous !


Ensuite, une partie plate et extralarge où Martine fait le plein de goyaves pour les confitures.


Encore une montée au niveau d'un champ.


Suivie par encore une autre montée... Et nous voilà en vue du village où se trouve la voiture. Un bon soleil de face...


Petite pause pour cueillir quelques chouchous sauvages


Et la boucle est bouclée :o)


Sur la route du retour, impossible de ne pas photographier le Voile de la Mariée qui ressemble enfin à quelque chose et surtout, qui est au soleil !


Salazie, c'est magique !