dimanche 6 décembre 2015

Si ce n'est lui, c'est donc son frère !

En ce beau samedi, objectif, le Petit Bénare (le petit frère du Grand Bénare !!). 2400 m contre 2885. Je suis sûre de trouver la fraîcheur qui fait cruellement défaut dans les bas maintenant...

La route forestière des Tamarins a été refaite, c'est un vrai billard !


Vue imprenable sur la côte.


Le début est très facile à trouver, et tout le sentier d'ailleurs est très bien balisé.


Nous allons nous promener dans un "haut lieu du marronnage" : c'est quand les esclaves s'échappaient, ils n'avaient d'autre choix que de fuir dans la montagne et la forêt. L'accès y était difficile pour leurs poursuivants et en plus, ils étaient en position dominante pour repérer l'éventuelle venue de chasseurs d'hommes... Mais bon, froid et humide et pas grand-chose à se mettre sous la dent !


Une figure s'est distinguée : le "roi" Phaonce. Quelques plaques retracent son parcours.


Le sentier attaque raide tout de suite.


Trahie par mon appareil photo, je dois utiliser mon smartphone pour les prises de vues... qualité pas toujours au rendez-vous...
Le sentier est très large en pleine forêt, ça embaume le mimosa péi, mais le dénivelé est là et surtout, on a le soleil en pleine face !


La côte vers St Gilles les Bains. On est déjà à presque 2 000 m d'altitude, on respire !


Non ce n'est pas un OVNI en lévitation, c'est une petite cabane de surveillance des incendies ! Il y en a eu un terrible en 2010...


Pas de chance, il est à peine 8 heures et il y a déjà des nuages ! Ils sont en avance !!


Je continue à grimper ; derrière moi, le ciel et la mer ne font plus qu'un.


Restes calcinés des arbres


La végétation se rabougrit de plus en plus, me voilà au niveau des fougères.



Le Piton Véra qu'on laisse sur notre droite


Dernière petite vue plongeante sur la côte


Après une successions de plats et de montées, on arrive au pied du Piton Rouge. On peut le gravir par la gauche, mais le sentier classique passe plus bas, juste au pied du dyke (cette masse noire, due à une infiltration de magma dans une fissure).


Effet "divin" involontaire... !


Je préfère ne pas m'attarder et continuer vers le sommet car il y a de plus en plus de nuages, j'aurai toujours le temps au retour...


Le sentier plein de caillasses et de scories laisse un temps place à des dalles de lave.


Une première intersection


L'arrivée au niveau de la caverne où aurait vécu le fameux Phaonce. Ce n'est pas la partie la plus agréable à parcourir... vigilance accrue !


Un genre de tombe a été aménagé avec deux figurines d'une vingtaine de centimètres et quelques offrandes (piécettes, restes desséchés de fruits, bougie...).


Ladite caverne où on ne peut pas se tenir debout et tout juste s'allonger. C'est étrange car un peu plus haut il y en a une beaucoup plus profonde et large.


La vue que Phaonce avait, il trouvait l'eau dans les nombreux bassins de ravine.


Le sentier continue à grimper vers les nuages.


Parfois le soleil réapparaît... j'y crois !


Une partie agréablement plate, mais moins agréablement embrumée... Il commence à faire frais, je vais remettre les jambes de mon pantalon et un petit pull !


La deuxième grotte, qui fait une bonne dizaine de mètres de profondeur, plus confortable ; d'ailleurs il y a des traces de "visite" (herbe sèche au sol, foyer, restes alimentaires).


Ici on rejoint un sentier qui monte de la Fenêtre des Makes, où j'étais justement la semaine dernière.


Encore un petit effort et me voilà arrivée !


Rien à faire du côté "vue sur Cilaos"... Je décide de continuer à marcher encore pour faire 3 heures pile de montée. Et qui sait, il y aura peut-être un coup de baguette magique ??


J'arrive à mes trois heures de marche mais toujours pas de vue. Un moment, le sentier descend brutalement dans une ravine où je suis surprise de trouver une vraie petite forêt sur quelques mètres !


Je décide de faire demi-tour et de me poser pour manger. Ça laissera le temps aux nuages de disparaître ? Le sentier est parfois très, très près du bord...


Je m'installe là, à l'abri du vent. 


J'ai à peine le temps d'engloutir ma salade que oui, les dieux de la randonnée (à moins que ce soit une déesse ?) décident de faire un petit quelque chose pour moi ! Enfin, on voit le rempart d'en face et ses nombreuses strates !


C'est tout ce qu'il me sera donné d'admirer...


Il règne un silence impressionnant. Pas d'insecte, pas d'oiseau, pas d'hélicos (la faute aux nuages), pas d'humains (j'en aurai croisé 7 en tout sur ce trajet). Le VRAI calme ! Je finis mon dessert et les nuées finissent par remonter. Bon c'est déjà pas si mal, hein !


Après ma bonne pause dans le silence de la Nature, hop ! demi-tour. La seule touche de couleur vive dans cet univers minéral gris et verdâtre :


Me revoilà au niveau du Piton Rouge. Je monte vite fait au sommet.


Voilà la croix de tout à l'heure (sur le dyke) et le sentier qui redescend. Et les nuages qui montent.


Le sentier déroule sous les pieds même si certains passages demandent une vigilance accrue surtout dans ce sens. Puis je retrouve le soleil et les traces de l'incendie.


Quand enfin, la douce odeur des mimosas chatouille mes narines, je sais que la voiture n'est plus très loin. Il faut juste bien verrouiller les genoux et les cuisses, car ça descend vite !
La prochaine fois, je le ferai depuis la fenêtre des Makes, et en saison sèche !

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