mercredi 23 décembre 2015

La rando qui calme

Juste à la fin de mes 3 jours de rando dans Mafate avec Martine, je me sentais en super forme et on se disait qu'on aurait pu rallonger d'un jour.
La rando d'hier m'a rappelé que "il faut savoir raison garder" :o)

Bon c'est vrai que ce n'était pas la plus facile non plus et que le groupe OVS tenait un sacré rythme !
Descendre 1300 m de dénivelé sur 7,5 km pour aller barboter dans des petits bassins, puis tout remonter sous le soleil et "sans traîner" car l'un de nous devait emmener quelqu'un à l'aéroport... On a bien senti nos cuisses brûler !
Mais toutes les courbatures sont oubliées lorsque l'on regarde les photos...

7h30, nous sommes sur le parking du Nez de Bœuf, celui qui mène à Roche Plate de la Rivière des Remparts.
Petit vent frais mais grand soleil. On est quand même à 2070 mètres !




Le sentier commence directement par plonger dans le fond de la Rivière des Remparts, encore dans l'ombre.


Dès les premiers mètres, le vent a disparu et on gagne quelques degrés.




Le sentier est propre mais de nombreuses hautes herbes le bordent.




Nous mettons 45 minutes pour arriver au Mapou, matérialisant l'entrée dans une fraîche forêt aux arbres tortueux.



Première petite pause puis on repart.


Nous ne prenons pas la petite bifurcation à droite pour aller voir la rivière souterraine dont le toit s'est, par endroits, effondré. Pas grave, je l'avais visitée en mai 2013 :



Il y faisait bien frais mais le sol, jonché de rochers, était recouvert de mousses et de déjections animales visqueuses (chauves-souris, salanganes)...

Seulement 1h10 après notre départ, nous atteignons une partie plus large et dégagée qui vaut le coup d’œil :




Nous sommes dans la Pente du Nez de Boeuf, le sentier est bordé d'innombrables goyaviers ; on alterne entre terre et cailloux, et coulées de laves abruptes.


Superbe espèce d'hortensias



Après 4 km de marche, nouvelle pause pour nous regrouper et emprunter un chemin marron qui va nous mener vers la cascade d’Éboulis Rouge.


Commence un cheminement amusant et hasardeux dans la végétation dense.


La trace est quand même présente, mais la rareté des passages favorise la repousse.


On se fait accrocher les pieds par des racines ou des branches basses...


On se fait fouetter le visage par des branches à mi-hauteur...



et enfin on débouche juste devant la cascade !


Vu l'étroitesse des lieux, on s'agglutine pour tenter de voir mieux, mais un faux pas pourrait faire assez mal...


Le sentier continue, nous replongeons littéralement dans la végétation.


Pour les adeptes du bivouac sans empreinte carbone et tout recyclable :


Avec Marie-Élise, l'organisatrice du jour !


La vue s'élargit et l'accès aussi : nous voilà près de plusieurs bassins.


Du rempart face à nous coule une multitude de filets d'eau



Une vasque naturelle et son débordement


 En remontant une trentaine de mètres, on accède à un autre bassin


La ravine en aval étant à sec, on suppose que toute cette eau part en souterrain.



On s'arrête grignote un bout.


La descente continue. On découvre des ruines de murs, vestiges d'une vie ancienne. Ils sont désormais décorés de ces superbes hortensias "hydrangea macrohylla" assez étonnants avec leurs deux types de fleurs : fertiles au centre et de couleur bleutée (car sol acide), stériles autour et de couleur blanche. Du plus bel effet !


Nous retrouvons le sentier principal. Derrière nous, le chemin parcouru. Ne pensons pas à la remontée, sinon on n'avance plus !


Sur quelques centaines de mètres, la ravine est large et découverte. 


C'est sûrement un ancien tunnel de lave dont le toit s'est effondré. Cela forme de nombreuses grottes.


Les 3/4 du groupe décident de continuer un peu à descendre vers l'îlet Tommy. Sentant la fatigue ressurgir et voyant le soleil qui tape, je préfère me rendre directement au Bras de Caron, accompagnée de deux autres Ovésiennes.




Voilà enfin les bassins et la fraîcheur tant espérés !



Un sentier remonte le long de la rivière en sous-bois, un régal.


On va enfin pouvoir tremper les pieds


Nous sommes à Fond de Songe


Il vaut mieux éviter d'y être en même temps qu'un cyclone !


Pour nous, le franchissement est aisé.


Le reste du groupe nous rejoint et c'est là que nous pique-niquons.


Dernier bain dans l'eau fraîche avant d'entreprendre la dure remontée. Il est midi et demi alors autant dire que pour ce qui est de la chaleur, on est au paroxysme ! Et si peu de nuages... parfois un léger voile d'altitude...


Les passages à découvert, c'est dur.


Pas encore de goyaviers pour nous donner un petit coup de pouce.


C'est aussi trop tôt pour les fruits de la passion.


 Nous avalons les kilomètres autant que les gorgées d'eau...


On commence enfin à voir le fond ! Mais on n'est pas au bout de nos peines.


Les raidillons sur les coulées de lave qui réfléchissent la chaleur tentent de nous donner le coup de grâce. Nous résistons !!



On a beau monter encore et encore, il fait toujours aussi chaud.


La (première) libération arrive lorsque l'on rejoint la forêt et ses beaux arbres. Un semblant de fraîcheur commence à se faire sentir. Cela fait presque 1h30 que l'on monte sans discontinuer.


Comme je vais moins vite dans ce sens, j'ai tout loisir d'admirer quelques arbres.


Dernière pause au Mapou. Il nous reste le rempart à gravir, soit une pente de 28 % qui va durer environ 1 heure. Enfin les premiers vrais nuages apparaissent.


Puis on commence à se trouver dans la brume, il fait enfin plus frais mais les jambes sont de plus en plus lourdes à soulever... ce chemin n'en finira donc jamais ?


La délivrance enfin... les dernières marches... les voitures.... le chocolat, les bières, les samoussas...


Je ne vais plus bouger de chez moi pendant une semaine maintenant, de quoi me remettre de toutes ces randos ! Merci Mel34 d'avoir proposé cette sortie !

1 commentaire:

  1. Je croyais que les vacances, c'était fait pour se reposer? Bravo quand même!

    RépondreSupprimer

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.