samedi 31 octobre 2015

Quinqui-quoi ?

La minirando d'aujourd'hui nous a menés dans l'Est. Le but était de remonter la Rivière des Pluies, de dépasser l'ilet la Pluie et la cascade la Pluie, le tout sans la prendre (la pluie !).
Elle est plus connue sous le nom "ilet Quinquina", du nom de l'arbre du même nom, cultivé dans ce coin (on en tirait la quinine).

La route s'arrête devant l'ilet, on se gare où on peut.


Il y a environ 200 âmes dans cet îlet tout près de St Denis. Sans compter les chats.


Jusqu'à il y a peu, il y avait ici une piste empruntée par des camions pour le chantier du basculement des eaux. En gros, l'eau en trop qui tombe dans l'Est est acheminée vers l'Ouest, où elle fait défaut.


Le chantier est terminé, la piste a été démolie mais aucun sentier n'a vraiment été tracé.


Au début, il y a quelques beaux restes.


On découvre des aménagements à mi-chemin entre la culture en terrasse et les rizières ; dedans, des plants de songes, des bananiers.


On voit même un jacquier avec quelques fruits.


Plein de petits citrons verts


et leurs fleurs


Ici, on croit voir de jolies cascades naturelles.On se rendra compte plus tard que c'est juste l'eau des terrasses du dessus qui se déversent !


Pas le choix, il faut changer de chaussures. L'eau est fraîche mais c'est vivifiant.


Le soleil joue à cache-cache avec les nuages. Il ne fait ni chaud, ni froid.


Quelques cases que l'on croit abandonnées mais finalement, on voit une personne dans la végétation.


On commence à voir quelques fléchages (en vert), ce n'est pas de refus !


Surgie de nulle part, une installation en plutôt bon état et qui a l'air entretenue. Quelques fauteuils, un banc, une table, sympa l'endroit pour faire la fête sans gêner les voisins !


Avec eau courante s'il vous plait.


Nous continuons à progresser au pif dans la caillasse. Plus de flèches, pas de vraie trace damée par les marcheurs. On sait juste qu'il faut "remonter la rivière"...


Dans un grand virage, une partie étrange constituée de terrasses


Ici, les seuls vestiges de l'activité qu'il y a pu y avoir :


la galerie : 30 km, 25 ans de travaux, presque 1 milliard d'euros !! Utilisation d'explosifs et d'un tunnelier.
Pour ceux que ça intéresse : lien et autre lien.


En tout cas, pour l'instant, il y a l'éclairage pour rien !!


Nous franchissons une petite butte transformée en pré. On ne sait pas vraiment si on est arrivé au bout ou pas...


Incroyable, encore une case !! On est à 6 km de la voiture ! Et elle est habitée (on voit le gars s'affairer dehors).


Je pense qu'on a atteint le bout...


Pour passer, il faudrait un tout autre équipement.


On fait notre pause pique-nique, même s'il n'est que 10h30, on a faim !!! On profite du calme et de la tranquillité.


Sur le retour, le soleil se fait de plus en plus présent.

 


Pas toujours facile de retrouver les endroits où on est passées, mais il y a assez de possibilités !


 Sous le soleil, la cascade la Pluie a meilleure allure, même si le débit est un peu faiblard !




Une fois que nous avons remis nos chaussures de marche, il nous reste 2-3 km.


Cette marche dans la rivière est moins spectaculaire que le Bras de la Plaine, mais on apprécie le dépaysement au début et aussi, la grande solitude des lieux !

lundi 26 octobre 2015

Surbookés

Week-end plutôt inhabituel cette semaine... mais pas plus reposant pour autant !

Vendredi soir, pas de marche rapide, mais direction le petit Stade de l'Est pour aller s'en payer une bonne tranche avec Florence Foresti !! Elle est vraiment impayable...


Bien sûr, photos interdites ! Vous n'aurez donc droit qu'à la salle en train de se remplir !

Samedi, nous reconstituons notre équipe des "drôles de dames" avec Martine et Nathalie ; cette fois-ci, c'est pour aller en vélo de l'Étang St Paul à Trou d'eau, histoire de manger un bout face au lagon...


Très bonne salade du pêcheur (gros morceaux de poisson grillé et poisson fumé sur lit de crudités) à la Petite vague. Sans oublier la Radler, il fait si chaud !!


Le retour, sur la digestion, avec le soleil si haut et si chaud, nous a fait transpirer, mais on a pu voir des dauphins sauter dans la baie de St Paul, juste devant la Marianne ! Instant fugace de bonheur !

Le soir, avec Pat nous étions conviés à un anniversaire... Nous avons été sages et sommes rentrés un peu avant minuit...

Et pour finir, le dimanche fut consacré à la visite du Kan des Marrons, au Guillaume. Cette association, créée en 2006, a pour but de préserver et faire connaître aux jeunes générations (et aux moins jeunes aussi !) la vie "lontan", par le biais de la culture de fruits et légumes oubliés, d'un musée des objets de la vie courante, et aussi des contes et des devinettes (kriké kraké, paré pas paré...)...

L'entrée du jardin, en palettes de récup et bambous


Un exemple de ce qui pousse : la calebasse la gale (à cause des petites boules sur sa peau), le kambar, la rouroute (= arrow root), l'ananas le diable, le pipangaille (qui servait de gant de crin), et d'autres plus connus comme le manioc, le songe, le gingembre, les bananes...


Dégustation de citronnade maison et de riz sofé


Notre guide est Anderson, le fils de JP Bavol, le ségatier qui a créé l'asso ; il n'a que 26 ans mais parle avec passion de sa culture, de son île, et aussi avec plein d'humour ; le tout étant émaillé de ses propres souvenirs.


Les photos ne sont plus autorisées ici non plus, car le jardin est rempli de citations inventées (ils écrivent également des contes) qui ont été "volées" par des personnes indélicates...


Il ne vous reste plus qu'à vous y rendre si vous voulez voir cela de plus près et vous plonger dans la vie créole lontan !

On en apprend plein sur les plantes, on se retrouve plongé quelques décennies en arrière, à l'époque où on jouait avec des capsules de bière plutôt qu'à la console de jeu... où les billes des gamins étaient des graines et où les WC s'appelaient "kabiné Mme Pol" et comprenaient juste un grand trou creusé dans le sol... et surtout, où les membres d'une même famille passaient du temps ensemble, toutes générations confondues !

Au repas de midi, on a pu goûter des choses qu'on trouvera difficilement ailleurs : rougail sounouk (ou snoek, un genre de morue fumée et salée), rougail peau banane (si ! si ! vous avez bien lu, de la peau de banane verte coupée en lanières et parfumée au massalé !) avec des pois du Cap et du riz au sosso maïs, un gâteau tison (mouture la plus fine du maïs) et de la confiture de manioc (= morceaux de manioc confit).

Cette visite est régulièrement proposée par l'Office du tourisme de l'Ouest, n'hésitez pas !

lundi 19 octobre 2015

Un huitième

Un huitième du Grand Raid. C'est ce qu'on a marché samedi... et c'était bien suffisant comme ça ! 23 à 24 km, 2 000 m de descente et 500 m de montée, une bonne rando dans la joie et la bonne humeur avec Martine et Nathalie !

On a tout d'abord dû un peu batailler pour arriver à monter dans le bus. Et oui, il n'y a qu'un seul bus le matin qui monte au Maïdo (et même pas le dimanche !). Soit seulement 39 places assises. Et entre les vacances d'ici et de métropole, il y a foule... D'ailleurs certains se sont fait refouler et n'ont pas pu monter. On s'en est bien sorti sur ce coup-là !

Au bout d'une heure de bus et virages (prévoir un anti-émétique pour les sujets sensibles), on retrouve le plancher des vaches bien immobile et une belle vue sur notre terrain de jeux préféré, Mafate. Le but, c'est de longer toute sa partie ouest, à mi-hauteur, pour redescendre à Sans-Souci.


C'est le deuxième weekend d'affilée qu'il fait beau et chaud, sans risque de pluie...


On descend tranquillement jusqu'à la Brêche en profitant de la vue et en faisant attention où on met nos pieds.


Parce que, entre une qui n'a plus de ligaments croisés (quelle idée !!) et l'autre qui a un début de crève (je suis sûre que ce n'est pas moi qui lui ai refilée !!), je suis bien accompagnée !


Pause photo avant d'entamer la descente dans la ravine Grand'Mère.



Cette partie se fait majoritairement dans l'ombre, ce qui n'est pas négligeable vu que l'été frappe à notre porte.



Voilà les premières cases de l’îlet des Orangers. Un petit raidillon à gravir.


Nous faisons un détour par l'école pour reprendre de l'eau fraîche. Il fait chaud, et il fait faim aussi (il est presque 11 h et le petit-déj est déjà aux oubliettes...). Pour éviter de manger en plein cagnard, je propose d'avancer encore un peu vers "un trou de verdure où chante une rivière, accrochant follement aux herbes des haillons d'argent"... Rimbaud, sors de ce corps !!


Le sentier amorce une descente assez abrupte brûlée par le soleil.


Pourtant, une gramoune s'affaire au milieu d'un champ de cailloux et de terre poussiéreuse. On ne sait pas trop ce qu'elle fait, mais elle bosse pliée en deux en plein soleil sur un terrain difficile.


 

Nous entendons enfin le doux clapotis de l'eau fraîche. Quelle chance, il n'y a personne, nous investissons donc les lieux sous un arbre. Aaaaaah que ça fait du bien !!


C'est même un peu "saisissant" !!


On mange notre pique-nique dans ce cadre enchanteur. On sait que la partie qui nous reste à parcourir va être chaude et étouffante, alors on profite de la fraîcheur !


Nous rejoignons l'embranchement "Lataniers" et "Canalisation des Orangers" et empruntons cette dernière.


Les nuages ont fini par envahir le cirque par le sud-est. Derrière nous, les cases des Lataniers, Grand-Place, et la dent pointue du Piton Calumet. Et au milieu coule... la Rivière des Galets.


23 km plus tard... les organismes commencent à se rebeller... les genoux partent en biais, les dos sont tendus ou se coincent, les chevilles se tordent... et nous on se tord de rire !! Bon, on rit un peu moins quand on voit le bus nous passer sous le nez et que le prochain c'est dans une heure mais...


...un gentil randonneur nous prend en stop et nous redescend à St-Paul.
Et là, on n'a plus aucun doute (si tant est qu'on en ait eu un) : jamais au grand jamais, on ne fera le Grand Raid :o)
De toutes façons, il existe plein d'autres façons de se faire mal du bien :


moi qui pensais que le sport en piscine c'était tout en douceur... j'ai failli regretter d'y être allée en vélo !
Heureusement j'ai 1 semaine pour récupérer devant mon bureau maintenant !