lundi 7 septembre 2015

UV-thérapie et bains de boue

Il n'y a pas de mal à se faire du bien. Prenons un peu soin de notre corps ! Suivez-moi dans une rando "remise en forme" !!
Bon c'est vrai, pas tout à fait la même "remise en forme" qu'en institut... mais tellement plus vivifiante, gratifiante et efficace sur notre métabolisme et notre moral !

Pour ce programme alléchant, j'ai choisi d'amener le groupe SLP sur le sentier des trois citernes, récemment rouvert par l'ONF.

On monte en minibus jusqu'au gîte du volcan.


On n'est pas mécontent de commencer avec un si beau temps ! Cette légère brume bleutée est due à l'éruption en cours...



Quand on va vers l'Est, on ne se demande pas s'il va pleuvoir, mais quand il va pleuvoir ! Le Pas des sables est déjà un bon indicateur. Temps superbe, mais il y a quand même un petit nuage qui bourgeonne au loin... Ne crions pas victoire trop vite !



On dépasse le parking Foc-Foc, relativement rempli pour cause d'éruption. Ils l'ont même agrandi et installé des tentes pour les pompiers et des toilettes chimiques...


7h30, nous voilà au gîte. La vue sur la Savane Cimetière est totalement dégagée, soulagement !!


Un petit vent frais souffle mais rien à voir avec le froid de l'an dernier au même endroit et à la même époque.


Notre parcours est en fait le sentier du cassé de la rivière de l'est et le sentier des citernes mis bout à bout.


1 400 m de dénivelé négatif... le bonheur à l'état pur pour moi !!


La première moitié du parcours sera très roulante, profitons-en !



On traverse l'une des plus belles forêts de l'île.


De nombreux tamarins blancs des hauts ont atteint un âge plus que respectable.


On chemine en sous-bois ; parfois quelques trouées permettent de voir le rempart d'en face, et le ciel obstinément bleu !! C'est tout bon pour nous, ça !


Bien malin qui pourra dire où est le tronc d'origine...


 Ici, d'étonnants champignons stratifiés...


C'est très dur, un peu caoutchouteux ; le bord ressemble vraiment à de l'écorce !


Au bout de deux heures nous atteignons le "camp Marcelin".


Les vaches sont très loin cette fois-ci.



Vue vers le Nord :


et vers le Sud-Est :

Derrière nous, ciel immaculé !


Il suffit maintenant d'aller tout droit dans cette morne plaine :


Soley i pouak !! N'oublions pas la crème solaire car à cette altitude, ça ne pardonne pas !


Nous voilà à l'embranchement, mais avant de le prendre, nous allons au Cassé.


On descend dans la ravine, très souvent à sec, pour aller au bord du précipice. Pas trop près du bord quand même...


Le faux-pas ne pardonnerait pas...


Un joli décroché d'au moins 500 m


Il vaut mieux avancer en rampant... Au bord d'un tel vide, j'ai une drôle de sensation, comme une attraction vers le bas, heureusement qu'à la base je n'ai pas le vertige !! Mais pas trop rassurée non plus...


Combien de temps ce bout de rocher va-t-il encore tenir ?


 Je m'avance à plat ventre, le plus que je peux. Impressionnant !!





 Il y a même des "marmites" avec leur galet, qui leur donne leur forme ronde caractéristique à force de tourner dedans pendant les crues.


Il fait beau, le sol est sec, et si on mangeait maintenant ?? On ne sait pas ce qui nous attend plus tard, mais ça serait difficile de faire mieux. Et c'est vrai, il n'est même pas 11 heures, mais le petit-déj est déjà bien loin !!


C'est donc un peu après 11 heures que nous reprenons notre marche, le ventre bien rempli.


Le chemin nous semble étonnamment sec. Pourvu que ça dure !


Il y a bien quelques plaques de boue, mais sans plus.


Le sentier va longer le rempart au plus près, sur environ 5 km. L'occasion de quelques points de vue inédits sur le cassé !


La petite case au toit rouge indique le terre-plein où on a pique-niqué.



Voilà le premier niveau où tombe l'eau, 200 m en dessous du cassé.


Dès que la végétation change, l'état du sol aussi...


Un grand bégonia sauvage, perdu à cette altitude.


Encore de nouvelles vues saisissantes...


Le ciel se voile. La progression est très aisée.


On remarque une très forte présence de ces sphaignes colorées.



Bon ben, quand faut y aller, faut y aller !!


Je me fais surprendre par une sphaigne plus imbibée que les autres. Brrr, la sensation de l'eau froide qui s'infiltre entre les orteils ! J'avais prévu des sacs plastiques (entre les chaussettes et les chaussures) mais je ne peux plus m'installer pour délacer et enlever mes chaussures, on s'enfonce inexorablement dès qu'on s'arrête. Alors je tente le sac plastique au-dessus des chaussures... Au début, c'est très efficace !! Je ne sens rien...


Je profite donc sereinement des nouvelles vues :





Quand mon pied s'enfonce de 30 cm dans la boue, sans crier gare, je ne m'en sors pas trop mal... la chaussure est épargnée !


Nous devons essayer de nous éloigner le moins possible du balisage.


Finalement, les sacs plastiques ne résistent pas longtemps et après une seconde inondation des chaussures, je suis contrainte de les enlever. Je me prépare donc psychologiquement à marcher les prochaines heures avec des chaussures et chaussettes trempées !! Et aussi, à ne pas perdre une chaussure qui pourrait être retenue par aspiration...



Le "sentier" ne s'arrange pas... On en a pris notre parti, celui d'en rire !


Je suis contente d'avoir du rechange dans le minibus pour le retour...


Cette traversée marécageuse est assez longue finalement. On imagine comment on pourrait la traverser au sec. Des raquettes à neige, pour ne pas s'enfoncer ? Des chaussons de plongée en néoprène, que l'on enlèverait rapidement ensuite ? Ariane semble avoir eu la solution avant nous : des chaussures étanches et des guêtres !




Il fait 17 °C et on compte fortement sur les éclaircies pour se réchauffer...


 Le sentier s'éloigne enfin du rempart. Mais il ne devient pas plus facile pour autant.


On se régale à chaque pas ; la nature s'amuse bien.


Sur ce parcours, avoir des bâtons de rando, c'est presque obligatoire !


De nouveau, quelques passages boueux et traîtres qui voudraient bien avaler une chaussure ou un bâton...


Cette coupe permet de se rendre compte de l'incroyable volume des plantes épiphytes sur ce tout petit tronc!



Quelques espèces d'orchidées nous accompagneront tout le long.



Z'êtes sûrs que c'est par là ??


Le sentier est un peu vallonné, soudain voilà la vue sur la côte Est !!




La vallée de la Rivière de l'Est qui va se jeter dans l'océan au niveau de Ste Anne. On touche au but !


Le sentier devient ENFIN un peu plus sec.



Ce palmiste ne devrait pas trop craindre que l'on vienne le braconner pour récupérer son cœur, si bon en salade.




Je crois que personne n'aura échappé à une glissade...


Il se met à faire chaud, les nuages s'estompent.


La descente s'accentue, de nombreuses marches jalonnent le chemin maintenant.


 Océan, montagne, fougère arborescente : la Rényon lé là !


Et ça descend, ça descend... Dire que certains font l'aller-retour des Citernes au Cassé, dans la journée... Rien que l'idée de traverser deux fois les marécages, après avoir monté cette partie, je n'ai pas envie de tester !


Et soudain, surprise !! Oui là, juste en plein milieu !!


Un gros tangue, aussi étonné que moi ! Mais comme je m'immobilise, le temps d'attraper l'appareil photo, il reste calme et prend son temps pour rejoindre les fourrés


Espérons qu'il sera un peu plus vif à réagir le jour où il croisera le chemin d'un chasseur, et non celui d'une randonneuse pacifique !



Une belle masse nuageuse arrive de l'Est...


On est juste à la limite (on sent un léger crachin), on profite encore de la vue avant de plonger une dernière fois dans le sous-bois.


 Une chute et 3 bleus plus tard, voilà enfin en ligne de mire notre objectif : les 3 citernes !! Sauf qu'il y en a 4!




La toute dernière partie n'est pas des plus agréables. Les feuilles coupées sont glissantes, le sol est constitué de gros cailloux dans tous les sens (les chevilles en prennent un coup !) et il se met à pleuvoir par intermittence.


Après nos 7 heures de marche, il nous reste à attendre le minibus. On en profite pour une dernière pause grignotage et thé/café.


Lumière du soleil de fin de journée, avec arc-en-ciel en prime...


et les fameuses citernes.


À faire au moins une fois !!!

2 commentaires:

  1. Végétation incroyable! Parcours époustouflant! Merci pour tes belles photos et tes commentaires plein d'humour. Et dire que j'ai raté cette aventure...Il faudra qu'on la refasse
    Danielle

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    Réponses
    1. c'est vrai que c'est une belle aventure ! La prochaine fois je prendrai des sacs en plastique spécial "gravats", plus résistants et plus hauts LOL

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