dimanche 31 mai 2015

La goutte froide

La goutte froide, d'après lecoinmeteo.re :
Dépression d’altitude qui se forme en s’isolant de la circulation en région tempérée. En se dirigeant vers les régions tropicales, l’air froid qui lui est associé se maintient alors dans le mouvement dépressionnaire. Son autre particularité est d’insérer de l’air plus froid que la normale sur une épaisseur distincte de l’atmosphère. Ce qui augmente l’instabilité.

Et cette goutte froide, c'est comme la goutte d'eau qui fait déborder le vase !! Elle amène de la pluie alors qu'on devrait pouvoir enfin profiter de la fraîcheur des hauts sous un beau soleil... J'avais déjà annulé ma rando prévue à Salazie... Je pensais pouvoir échapper aux gouttes dans les hauts de Sans-Souci et bien, c'est loupé... L'averse me prend en traître au bout de 45 minutes de marche !


Et actuellement, la pluie n'est plus chaude, le vent est froid et on n'a envie que d'une chose : faire demi-tour !

Cette intersaison n'en finit plus ; à quand les belles journées d'hiver austral ?
Déjà la semaine dernière, j'ai à peine eu le temps de profiter de la belle vue nuageuse sur l'océan depuis le parking du sentier de Roche Plate,


puis de celle sur Mafate,



que le vent s'est levé et les nuages sont apparus. Moi qui voulais monter un peu en direction du Grand Bénare... Je me suis rabattue sur le sentier botanique de la forêt de Sans-Souci pour avoir ma dose d'air pur...


En fait, en ce moment, il faut prendre un gros sac à dos avec chapeau et crème solaire mais aussi cape de pluie et 1 ou 2 polaires, des gants et un bonnet, une boisson froide et une boisson chaude, car on ne sait pas à quelle sauce on va être mangé...
Ce qui fait un sac vraiment lourd. Ou alors, un entraînement pour le Piton des Neiges, prévu fin juillet. A ce propos, j'espère que la météo va vite redevenir plus clémente, pour que je commence sérieusement ma "remise en condition physique" !

samedi 23 mai 2015

En rouge et noir...


4h36 : non ce n'est pas l'heure à laquelle je suis rentrée de boîte !
C'est l'heure à laquelle je suis arrivée sur le parking Foc-Foc, pour aller voir l'éruption. Donc, un lever à 2 heures du matin. Si c'est pas de la motivation ça !

J'ai roulé sans les bouchons monstres annoncés. En fait, en ajoutant la météo prévue, les 3 jours de ce weekend de Pentecôte et l'âge du capitaine, j'ai calculé que c'était maintenant le meilleur moment. Personne sur la route jusqu'à Bourg Murat, puis je rejoins une dizaine de voitures. Sur le parking, on peut se garer normalement.

Je n'ai trouvé aucun courageux pour m'accompagner mais je ne suis pas vraiment seule non plus, beaucoup de gens faisant le trajet en sens inverse.

Bonnet, gants de ski, polaire et anorak, et c'est parti pour une 1 heure 30 de marche, à un bon rythme pour me réchauffer et pour arriver avant le lever du soleil.

Au bout d'une heure, premier point de vue.


 
Ça s'annonce bien mieux qu'en février car déjà, il n'y a pas un nuage, mais un superbe ciel constellé d'étoiles. On ne voit pas la coulée (orientée plein sud) mais il y a une fontaine de lave du plus bel effet.


Je poursuis. Je dépasse beaucoup de familles, qui marchent moins vite, donc qui ont dû arriver encore plus tôt que moi...

Je m'éloigne du sentier comme tout le monde pour m'approcher du bord du rempart et tenter de me protéger du vent frisquet derrière de maigres buissons. Puis les premières lueurs du jour commencent à poindre : il est 6h30.








Je dépasse le piton de Bert, de plus en plus de monde, des tentes, les gens parlent, rient, se plaignent du froid. Je veux bien les croire. Je prends 2 photos et déjà je ne sens plus mes doigts ! Et les photos avec des gants, ce n'est pas bien facile !


La masse de nuages à l'horizon laisse durer le suspens. Le cratère fumant semble perdre de son intensité au fur et à mesure qu'il fait plus clair.



Bientôt on ne distingue plus qu'un petit rond lumineux, puis plus rien. On pourrait croire que la fontaine est tarie.


Il faudrait maintenant attendre quelques heures, que le soleil soit plus haut, pour revoir le cratère et la lave. Mais pas question de poireauter, il fait trop froid !
Je sors ma thermos de chocolat chaud et ma brioche. Sympa comme petit-déj, non ?


Je fais demi-tour. Le rempart est maintenant bien ensoleillé, alors que l'enclos est encore dans l'ombre de la Fournaise.


Je laisse sans aucun regret la foule massée au bord du vide.


Je me demandais combien il faisait, mais j'ai la réponse : pas loin de 0° car c'est givré partout.


Les rares flaques ont même une pellicule de glace !


Le soleil ne chauffe pas assez pour que j'enlève une des mes couches, mais la marche est quand même plus pratique qu'avec la frontale. Et ce ciel !


Comme cette éruption est partie pour durer, d'après les spécialistes, il n'est pas exclus que j'y retourne, en espérant que l'on puisse s'en approcher un peu plus (nationale RN2 ou dans l'enclos).

En tout cas, cette sortie au froid m'aura permis de tester mon équipement : bonnet : ok, gants : rajouter des sous-gants car les doigts refroidissent trop vite ; polaire et anorak : ok quand on marche mais au bout d'un quart d'heure d'arrêt, gla-gla, donc un sous-vêtement technique chaud ne sera pas de trop ; pantalon : je ne sentais plus mes cuisses tellement elles étaient froides, même en marchant, donc un caleçon long technique chaud ne sera pas de trop.

Parce que fin juillet, ça sera encore plus froid... Objectif : 3 000 mètres ! 



mercredi 20 mai 2015

La question du jour

C'est : "la coulée de lave va-t-elle couper la nationale 2 ?"
Elle a parcouru 750 m en 24 h (source fournaise.info/ovpf) et est visible depuis le point de vue aménagé sur ladite route, en plus du Piton de Bert comme en février. Mais elle est encore à 1 000 m d'altitude !


Ma question, c'est "la coulée de lave sera-t-elle toujours là quand je pourrai aller sur place ?" !!!

lundi 18 mai 2015

Retour à la normale

Et voilà, c'est fini les vacances, les formations linguistiques sur Devil's Peak et les dégustations de vins avec du chocolat !!
Retour à la vie réunionnaise.

C'est-à-dire,
retour à la marche du vendredi, avec les habitués d'OVS et les belles vues sur la baie de St Paul,


retour sur les sentiers, même si je trouve que pour une saison sèche, c'est encore bien nuageux et parfois, arrosé,


retour à la recherche de goyaviers, sauf que cette année, c'est en retard : tout est encore vert (quand il y en a sur les arbres !), alors que l'an dernier, début mai, cela faisait déjà un moment qu'on avait commencé,


au point que, après être allés vérifier à nos 3 endroits habituels, on a péniblement réussi à ramasser 2 kilos de fruits...


de quoi faire 7 pots de confiture seulement ; au moins, on sait d'ores et déjà où ce n'est pas la peine de retourner !

Mais pour ne pas sombrer totalement dans la routine non plus, on est allé manger Japonais. Très sympa, avec son tapis roulant de petites assiettes savamment présentées, variées, de première fraîcheur,


à plusieurs on partage les assiettes ce qui permet de goûter à plein de trucs ! Chaque couleur d'assiette correspond à un prix, à la fin du repas on compte le nombre d'assiettes par couleur pour avoir le total.


L'avantage, c'est qu'on n'a pas à attendre qu'un serveur vienne. C'est donc assez rapide !
En plus ils ont de jolis desserts (celui-là, avec son rose vif, n'a pas attiré les foules) :


par contre celui-là, chocolat et un croustillant choco-praliné dedans, trop bon !


Mais ce qui m'a fait le plus plaisir, avec mon retour sur l'île, c'est le cadeau du Piton de la Fournaise, au même endroit qu'en février dernier (photo zinfos974) :




Piton de la Fournaise: Les premières images aériennes de l'éruption

J'espère que ça tiendra jusqu'au weekend prochain...

samedi 9 mai 2015

D'un océan à l'autre

Pour mon dernier jour, j'avais prévu de refaire un saut sur la montagne de la Table. Hier il faisait 29 °C avec un magnifique soleil. Mais ce matin : même pas la peine d'y penser ! Et non content d'amener des nuages, le vent peut empêcher le fonctionnement du téléphérique s'il forcit trop. Pas envie de devoir redescendre à pied alors que j'ai encore des choses à visiter !


Je me rends directement à l'aquarium des Deux océans : Atlantique et Pacifique. Ou comment voir de près plein de bébêtes que j'ai généralement du mal à photographier en plongée !


Un poisson-feuille, pas facile à trouver habituellement. Ici, il est sous nos yeux et il ne s'enfuit même pas quand on veut faire la photo !





Deux murènes de taille très différente !


Petites dents pointues...


Vu leur succès depuis le dessin animé... un aquarium rien que pour eux. Mais combien sont-ils ???


Ils ont adopté le cylindre comme si c'était une anémone de mer. Ce système permet aux petits et grands enfants de se retrouver au milieu d'eux. 


De jolies couleurs par ici.


Et que dire de là ?


D'énormes étoiles de mer



Mes préférés : les hippocampes.


Ils ont tout compris : ce sont les mâles qui portent les œufs et qui accouchent !


On passe à la taille du dessus.


Sourire Ultrabrite ravageur...


Ce n'est pas un requin-tigre, juste le reflet des ondulations de la surface sur ce requin-taureau.


Le crabe géant mérite bien son nom. Il en faut, de la mayonnaise, pour arriver au bout !!


 Les mêmes qu'à Boulder Beach. Ils ont la sécurité et la nourriture gratuite, mais la vue est moins sympa !


Un des points forts de cet aquarium, c'est sa forêt de kelp. Des macroalgues dans lesquelles évoluent de gros, très gros poissons, et des gorfous dorés (ainsi nommés à cause de leurs aigrettes jaunes au-dessus des yeux)


Le balancement régulier des algues est assez hypnotique. Les gorfous, au contraire, se déplacent à toute vitesse, virevoltent, plongent, sautent...




Le dernier grand bassin (2 millions de litres !) est consacré aux prédateurs. Le chemin descend en spirale autour de l'aquarium circulaire.


Plusieurs gros requins, placides, des thons jaunes, des raies, des spares nasiques...


Fin de la visite, je flâne vers le Waterfront et ses kilomètres de restaurants et magasins. En plus demain c'est la fête des mères ici et tout le monde se précipite pour acheter le cadeau qui va bien... Dehors il fait beau, cependant il y a une étrange couche de brume juste sur l'océan, on ne voit même pas Robben Island, l'île ou Nelson Mandela a été emprisonné près de 18 ans.


Après un chocolat chaud, je rentre par les canaux et les passerelles (ici, le pont à bascule).


On y trouve même des dragon-boats !


Ainsi s'achève mon 3e séjour en Afrique du Sud. J'ai découvert un aspect totalement différent des réserves privées d'animaux, du bush, de la savane. J'ai été hébergée chez une adorable famille de Bokaap, j'ai découvert leur mode de vie, savouré leur cuisine parfumée et parfois épicée, pas si différente de certains plats réunionnais, vu qu'ils utilisent du massala. J'ai gravi des montagnes, flâné dans des vignobles ou le long de canaux, mélangé vin et chocolat, autruche et pap (bouillie de maïs). J'ai rencontré des gens de tous les coins du monde, de toutes origines et confessions. Et j'ai engrangé des milliers de souvenirs !