mardi 28 avril 2015

Freedom Day

Ce 27 avril, c'était férié : Freedom Day, soit le premier jour où les Sud-africains ont tous pu voter, quelle que soit leur couleur, en 1995, sous l'impulsion de Mandela.
Une visite guidée du centre ville s'imposait donc...
Traversée du quartier Bokaap, appelé à tort "quartier Malais" vu que les esclaves étaient majoritairement originaires d'Indonésie et d'Inde. C'est là que se regroupent les Musulmans du Cap, descendants de ces esclaves. On dit même que les maisons ont été peintes de couleurs vives en réaction au fait que ces déportés étaient obligés de s'habiller en noir...
Le résultat est assez original et esthétique (ça pourrait s'appeler "beau Cap" !!) :










Me voilà dans la rue St Georges. Les jeudis il s'y tient un marché assez incroyable paraît-il, c'est promis j'y serai jeudi prochain !


Nous sommes devant la cathédrale St Georges,  la plus vieille d'Afrique du Sud et appelée "People's cathedral" pour son rôle dans la lutte contre l'apartheid. Desmond Tutu y officiait.


Puis passage devant les chambres du Parlement, qui ne servent que trois fois par an environ...


Nous longeons les jardins de la compagnie (Compagnie hollandaise des Indes orientales) où de nombreux écureuils, originaires d'Amérique du Nord et arrivés clandestinement par bateau au fil des siècles, se montrent très curieux et joueurs.


Notre guide arrive même à nous trouver l'écureuil albinos des lieux...




Cette belle demeure sert désormais de bureau au Président Zuma.


Nous traversons les jardins de la Compagnie, à l'origine comportant fruits et légumes pour nourrir tout ce petit monde qui arrivait des mers et qui était en manque de vitamines.

 

Voilà le premier arbre planté, un poirier, qui a donc 3 siècles ; c'est la foudre qui l'a fendu en trois, mais il résiste !


Passage devant des bancs témoins d'une triste époque. Où l'on apprend que les Blancs pouvaient être reclassés en non-Blancs et inversement. Comment ? Avec le "pencil test", test du crayon. C'est pourtant simple: on passe un crayon dans vos cheveux. Si le crayon glisse facilement, vous êtes Blanc, dans le cas contraire, c'est mal parti pour vous...



Quelques rues plus loin. Au rez-de-chaussée de cet immeuble se cache un étrange restaurant composé de plusieurs petits restaurants à dominante orientale : Eastern Food Bazaar. On y trouve à la queue leu leu des shawarmas, des kebabs, des bryani, du tandoori, des curries, des puri, des plats chinois et même des pizzas ! Et pour 40 rands (environ 3 euros) on en a plus que l'estomac peut en contenir... J'ai testé le jour même : très cosmopolite, coloré et sonore !


Nous arrivons face à la mairie où Mandela fit son premier discours d'homme libre. Des milliers de personnes s'étaient massées depuis la veille et avaient enduré une chaleur insoutenable, n'osant laisser leur place si chèrement acquise pour voir ce grand homme en vrai.


Nous finissons la visite par ces quelques hommages aux esclaves inconnus qui ont joué leur rôle dans la construction de cette nation.  Parfois, on leur donnait le nom de leur pays d'origine (Van Malabar, Van Ceylan, Van Java). Parfois, c'était encore plus simple : le nom du mois où ils étaient recensés (February, August...).


Je flâne encore un peu mais ne tarde pas à rentrer. C'est que demain, il y a école !

lundi 27 avril 2015

Jusqu'au bout du bout !

Troisième jour sur place. Après avoir testé les City Sightseeing buses et leur système de bus à grande fréquence desquels on descend quand on veut et on remonte quand on veut, j'ai décidé de faire un circuit d'une journée avec un Baz Bus, le transport pour les routards.
Après avoir récupéré les personnes à leurs hébergements respectifs, nous prenons la route qui longe l'Atlantique ; c'est marrant car subitement, on se retrouve dans le brouillard ! L'influence de l'océan sur le climat local, ce n'est pas une impression !


Il nous suffit de rouler quelques kilomètres pour retrouver le bleu azur tant attendu.


Le début du circuit reprend en partie ce que j'ai fait la veille : nous faisons une petite halte à Hout Bay, mais cette fois, sous le soleil !


Cela permet de bien prendre la mesure du paysage qui m'entoure...


Quelques inconscients en stand-up paddle (j'ai touché l'eau, c'est comme celle qui sort du frigo !) ; je verrai aussi des personnes nager avec leur chien... ils sont résistants ici !


Dans les collines, quelques maisonnettes sans prétention...


 Je n'ai pas trouvé de support totalement horizontal pour l'appareil :o)


Je suis la seule à ne pas avoir pris le bateau pour voir la colonie d'otaries à fourrure ; mais bon, je trouve le prix un peu exagéré, surtout pour avoir en plus le mal de mer accentué par les odeurs de mazout des bateaux... Nous remontons dans le bus et entamons la magnifique route Chapman's Peak. 9 km et 114 virages. La végétation a bien souffert de l'incendie de mars dernier, mais à part cela, on découvre des paysages grandioses :


Nous faisons une halte "muffins et jus d'orange" sur une aire judicieusement aménagée pour admirer le port de Hout Bay.


Par endroits, des systèmes sont conçus pour protéger des éboulis. On aurait pu faire ça pour la nouvelle route du littoral aussi...


Au bout des virages, la vue s'ouvre sur une longue plage qui s'appelle Long Beach !! Paradis des promeneurs, randonneurs, pique-niqueurs...

Nous traversons la péninsule pour arriver à Simon's Town qui donne sur la baie de False Bay. "False Bay" (fausse baie) doit son nom au fait que les marins, de retour des Indes, l'avaient confondue avec la baie du Cap où ils se rendaient. Fausse ou vraie, en tout cas, elle est superbe et tout le monde veut SA vue dessus !


La rue principale est un défilé de maisons de style victorien : je mitraille à tout va !






La ville n'est pas bien grande et nous arrivons à la plage Boulders beach. La vue est fascinante.


Une minicolonie de manchots du Cap a élu domicile au début des années 80 et s'est agrandie, et est maintenant protégée. Un parcours aménagé permet de s'en approcher sans toutefois les gêner. Et en plus, il y a plein de jeunes !


Cette magnifique plage ne peut rivaliser avec les Seychelles qu'en raison de la faible température de l'eau, sinon, tout y est !



Les jeunes se regroupent en crèche quand ils sont seuls.


J'aurais pu rester des heures assise là, mais le bus va bientôt repartir...



Je croise le chemin d'un oiseau buveur de nectar.





Le circuit se poursuit et nous entrons maintenant dans le parc national. La végétation est rabougrie, signe de conditions météo difficiles. D'ailleurs, pour nous aussi, ça se couvre.


D'un côté, on ne veut pas trop de soleil non plus pour l'activité qui nous attend : un peu de vélo dans la lande africaine !


Je suis prête, en route !






Grande sensation de liberté...


Pendant que l'on pédalait, le chauffeur et le guide ont tout préparé pour notre pique-nique ; on choisit son pain, sa viande ou son poisson (ou les 2 !), ses crudités, sa sauce, son dessert...


On discute entre nous : Allemand, Hollandais, Japonais, Américain, Australien, Singapourien... il ne sera pas dit que je n'ai pas fait d'efforts pour parler avec des gens de tous horizons et de tous accents !
Avant-dernière halte : encore des paysages magnifiques...


Un peu de marche pour digérer, il nous faut aller jusqu'au phare qui est derrière le pylône là-bas.




Nous sommes à la pointe du Cap :


Vue vertigineuse sur une eau turquoise...


Le phare d'origine est à 285 m mais un autre a été créé plus bas car le brouillard pouvait le rendre invisible...


Cape Point et Cape of Good Hope, l'endroit le plus au sud-ouest de toute l'Afrique...


Un petit vent frais dans les cheveux, ça fait du bien !


Comme si on était au Maïdo, les nuages montent brusquement.


En redescendant, on passe près des bâtiments du 19e siècle qui accueillaient les visiteurs de passage.


La brume repart aussi vite qu'elle était venue et on revoit la péninsule.


Nous retrouvons le bus qui nous mène à notre dernière étape : un flot de touristes se précipite sur les panneaux, chacun voulant passer devant son voisin pour faire LA photo... Dans ce genre de situation, ma patience est très limitée, je m'éclipse donc...


Faut croire qu'un panneau bilingue en bois est plus intéressant que le site lui-même : il n'y a plus personne 50 mètres plus loin.


Sur la route maritime venant de l’équateur, ce cap marquait l'endroit où l'on commençait enfin à aller plus à l'Est qu'au Sud, ce qui était bon espoir pour les marins fatigués... Mais de nombreux navires se sont brisés sur ces rochers.




Ce bout de péninsule marqua la fin du circuit pour nous. Nous sommes rentrés à la nuit tombée...