dimanche 28 décembre 2014

On n'en demandait pas tant

À force de la réclamer, elle est arrivée et ne nous quitte plus : la pluie !


Heureusement qu'on a plongé hier avec Pat, mais le ciel chargé n'a pas permis le passage d'un seul rayon de soleil. On a quand même vu 2 tortues, un baliste Titan qui défendait son nid (se tenir à 20 m de lui !!), un baliste olivâtre aussi énorme, des murènes, une grande langouste qu'on a préféré laisser dans sa grotte plutôt que sur la table du réveillon, tout plein de petites crevettes nettoyeuses, des bénitiers... et l'habituelle flopée de poissons tropicaux.

On devait aller aujourd'hui "aux fruits de la passion" et "aux letchis", faire les confitures, c'est reporté à plus tard. Quand il pleut sans discontinuer, que peut-on faire ? Moi j'ai trouvé : je travaille !

 

mardi 23 décembre 2014

Asymétrie

67 % des terres émergées sont dans l'hémisphère Nord. 88 % de la population mondiale aussi. Est-ce pour cela que toutes les cartes de vœux que l'on reçoit montrent de la neige ???

Pourtant, ça aussi c'est sympa !

(source : Internet)

lundi 22 décembre 2014

Notre petite entreprise ne connaît pas la crise...

Avec tous les gens qui partent faire les fêtes dans leur famille, les commandes en confiture affluent. Ceux qui nous réclament du goyavier devront patienter, il ne nous en restait que 500 g au congélo... Pour les autres, il y a quand même du choix.

Un coup d’œil sur le régime du jardin, mouais, il faut encore attendre !


Je décide de partir à l'aventure pour voir ce que la nature a à nous offrir. Je longe une maison qui a tout pour plaire : des avocats,


des letchis et des bananes (mon régime me semble très ridicule à côté)


et des mangues à 1 m du sol ! Le pire, c'est que la moitié ne va pas être récoltée... C'est incroyable le nombre de fruits que l'on voit se perdre sur les arbres et dans les caniveaux... Et quand on voit le prix au marché, on se dit qu'on n'a pas tout compris.


Il fait chaud, il fait moite, et comme si ça ne suffisait pas, je me rajoute 2 kilos de boue bien collante aux chaussures... dans laquelle viennent se coller les aiguilles de filaos. L'impression de marcher avec un paillasson à chaque pied...


Un bosquet de bambous est complètement effeuillé, la faute aux béliers (ou tisserins gendarmes) qui en ont besoin pour faire leur nid.


D'ailleurs, les dernières pluies ont causé quelques dégâts. Ils n'ont plus qu'à recommencer.


Dire qu'ils font cela simplement avec leur bec !


Qui dit chaleur et humidité dit... champignons !


Mais bon, je me contenterai de les prendre en photos, même si j'adore les mélanges forestiers !


Soudain, un cri caractéristique. Je lève les yeux : un papangue (busard de Maillard) me survole ; c'est une espèce endémique à la Réunion, c'est-à-dire vivant ici uniquement ; population estimée à 200 couples... Espèce protégée !


J'ai eu l'occasion, il y a deux ans, d'en approcher un étonnamment peu farouche :


Me voilà rentrée à la maison. Il faut préparer les fruits. 3 kg de letchis à éplucher (cela donne 1,8 kg de chair et de jus).


On y ajoute 1,5 kg de mangue et 50 % de sucre. Puis on allume le feu de bois. Les bananes données par une amie commencent à mûrir, on en fait aussi une petite fournée, avec du rhum ! Ya plus qu'à attendre que ça confise...


Comme ces pots vont partir en métropole et à Maurice, nous terminons avec de beaux emballages à l'épreuve des parcours en avion.


Et voilà un peu du soleil de la Réunion en pot ! À vos cuillers...

vendredi 19 décembre 2014

Mais que vois-je ?

On n'y croyait plus... mais siiiiii !!!! Là, sur mon frangipanier !!!! Des gouttes de PLUIE !!!

 

Et même que ça continue à couler et que notre poubelle de récupération est trop petite !


D'un côté, ça nous embête que ça tombe pile le weekend mais bon, ce n'est pas mon champ de chaumes jardin qui s'en plaindra...


Même le Rominet a décidé de prendre son mal en patience à l'intérieur...


Je déclare la saison des pluies officiellement ouverte !

lundi 15 décembre 2014

Dis-moi ce que tu manges...

...je te dirai combien de temps tu dois marcher pour éliminer !!

Pour les associations, fin d'année rime avec AG... et excès !


Nous retrouvons nos amis plongeurs pour une assemblée générale et un déjeuner-partage. Je ne m'attarderai pas sur la tarte au saumon/épinard/boursin, la sangria blanche, la Kékette, la tarte au Maroilles, la salade tahitienne, la charcuterie maison en direct d'Espagne (muchas gracias, Pilar !!), les grillades, le foie gras, les fromages plus coulants les uns que les autres, les fondants au chocolat...


Ni sur les 3 heures à buller dans une piscine à 34°, bière à la main...


Heureusement, j'ai toujours sous le coude (ou sous les baskets devrais-je dire) une rando de 3 000 kcal pour éliminer tout ça !!
Mon terrain de jeu : Mafate... J'y monte en bus et j'attaque cette rando de 18 km, peinarde.


Petit détour par la ravine "verger" et quelle déception, les pêches n'ont pas grossi d'un gramme depuis mon précédent passage il y a un mois et demi ! Faudra que je revienne après les pluies... s'il pleut un jour !


En 2 heures, je suis à l'Ilet des Orangers et j'entame la Canalisation. Les nuages envahissent le côté "Roche Écrite", moi je suis encore en plein soleil.


Au bout de 4 heures, j'ai dépassé la cascade Flamant. Instant fugace de fraîcheur. Les nuages s'épaississent, il fait  bien moins chaud qu'en début de journée.


Après 5h30 de bonne marche, je suis à Sans-Souci... à défaut de pêches, les letchis me tendent les bras...


De quoi reprendre quelques calories...

lundi 8 décembre 2014

Au royaume des lentilles, le soleil est roi

En ce dimanche 7 décembre, je retrouve 6 copines de SLP pour la dernière rando de l'année avec l'asso. L'été est bien là, même à Cilaos (1200 m d'altitude), il fait déjà chaud. Après 1h30 de bus... (faut ce qu'il faut !), nous nous tartinons de crème indice maximal et hop ! nous entamons la descente vers la rivière Bras Rouge.


Ce sentier est aussi celui qui permet de se rendre au site dit "la Chapelle" (pour voir cette rando, cliquer ici).


Nous coupons plusieurs fois la ravine Dijoux, pas mieux lotie que ses consoeurs de Mafate pour ce qui est du débit...


Un ananas sauvage ; drôle de couleur !



Après l'ombre des filaos, quelques passages à flanc de colline.


Il est grand temps que les pluies salvatrices arrivent pour nettoyer tout ça...


Nous entendons l'eau, c'est bon signe !


Des bassins aux couleurs improbables sont parsemés ici et là


Nous devons gravir cette paroi au premier plan, avec sa crête déchiquetée, ça va cogner !




Le premier passage à gué se fait sans encombres, le niveau de l'eau est tellement bas...


Le Piton des Neiges commence à s'habiller de nuages


Des motifs basaltiques témoignent du passé géologique tumultueux du cirque :


Deuxième franchissement de gué, pas plus difficile que le premier.


Une passerelle qui a dû connaître des jours meilleurs avant de subir le passage d'un cyclone...


Nous entamons LA difficulté de la journée, une heure de grimpette en plein cagnard, mais les panoramas valent le détour !

 






La chaleur est écrasante, le sentier est instable, vertigineux, on progresse avec précaution.



On imagine aisément qu'à la première forte pluie, cette partie devient impraticable...


Lumière aveuglante du soleil presque au zénith...


Petit soulagement à l'approche d'une miniforêt, mais les arbres aussi ont soif...


Cette partie ombragée, avec une légère brise, nous offre un agréable moment de répit, même si ça continue à monter !


Nous voyons en face Cilaos que nous avons quitté il y a moins de 3 heures. Heureusement, les nuages restent accrochés aux remparts d'en face.


Et soudain, on change de planète ! Après la sécheresse des rocailles et la végétation rabougrie et cramée par le soleil, nous voilà dans le "jardin potager" d'Ilet à Cordes !



Nous marchons un petit quart d'heure sur la route. Tout est d'un calme olympien... On longe des champs de haricots.


Ici, une concentration de choux !


Il y a aussi des lentilles, du maïs, de la vigne, des salades...Quel contraste avec ce que nous venons de traverser !



 Les classiques nuages de convection


Nous profitons de quelques arrosages automatiques pour tenter de nous rafraîchir...


Il est midi 30, on a faim, une pause s'impose. Le snack fermait à midi, mais en nous voyant, le monsieur a tout rouvert pour nous ; l'esprit commerçant, ça existe encore... À nous les boissons fraîches !


On profite ainsi des tables, chaises et surtout de l'ombre !! Pique-nique 4 étoiles !


Après avoir rempli les gourdes, on reprend la route jusqu'au début du sentier du Reposoir. Espérons qu'il porte bien son nom !!



On traverse les derniers champs ; superbe point de vue sur la sortie du cirque et, tout au bout, St Pierre !


Dernier petit coup d’œil sur cet havre de paix : 


Commence une longue, longue descente pour retrouver à nouveau le fond de la rivière (on aime bien faire les montagnes russes...). Cette partie est sûrement la plus désertique et aride que l'on ait traversée.


 


Cela commence par un sentier en crête.


Toujours les cases de Cilaos au loin.


Quelques lacets bien serrés annoncent une descente abrupte, restons vigilantes !


Je suis bien contente de la faire en descendant, celle-là !


On découvre des points de vue insoupçonnés, et surtout invisibles si on ne délaisse pas la voiture pour explorer un peu...


Si j'avais le don de téléportation, j'irais tout de suite là !!!!


Ce n'est qu'une succession de paysages somptueux.


Soudain, changement d'altitude, changement d'ambiance : on est entouré de chocas verts.


Nous apercevons enfin les filets d'eau du Grand Bras de Cilaos. Nos jambes et nos pieds chauffent, il va falloir s'arrêter...



Nous décidons de nous arrêter un peu plus loin, juste avant la dernière remontée. Nous marchons donc encore une vingtaine de minutes, à admirer le travail de l'érosion.



Quelques fleurs échevelées


Nous y sommes ! L'heure du rafraîchissement a sonné !


Je n'en reviens pas, l'eau n'est même pas froide !! Elle est même étonnamment bonne !


Certaines en profitent à fond... Après toute cette chaleur et cette sécheresse, on apprécie vraiment cette dernière halte.


Mais bon, on a un bus à prendre, et il ne faut pas le louper car le prochain c'est 1h30 d'attente ! On quitte ce joli endroit et on entreprend la dernière petite montée.


Quand enfin à travers les arbres nous apercevons la route avec sa file de voitures à la queue leu leu derrière un bus, on sait qu'on est presque arrivées...


7 heures après le début de la rando, nous ne sommes pas fâchées de poser nos fesses dans des fauteuils confortables et de nous laisser reconduire jusqu'à la gare routière... des paysages plein les yeux !