samedi 16 août 2014

Maousse costaud

Aujourd'hui je retrouve un groupe OVS pour faire la boucle de Grand Bassin, ce fameux village que l'on voit depuis le belvédère de Bois Court, 750 m en contrebas. Mais au lieu de remonter par le même chemin (trop faciles ces 5 km d'escaliers !!), on va faire un détour par la cascade puis remonter par le sentier Mollaret/Piton Bleu, plus sportif et très peu fréquenté.

Il faut d'abord déposer quelques véhicules à l'arrivée pour s'éviter les 6 derniers kilomètres sur la route, peu intéressants...
Le Piton des Neiges est dégagé mais les nuages grimpent rapidement de l'Est, pourvu qu'on y échappe !





On retrouve le reste du groupe au belvédère. Un coup d'oeil dans le fond : mais un vent glacial qui remonte la pente nous décide à ne pas traîner pour profiter de la vue ! L'ilet est encore bien dans l'ombre, d'où le contraste avec les sommets en plein soleil.


Bon ben, ya plus qu'à !! Comme il fait frais, on n'est pas fâché de descendre rapidement le long de la falaise, protégée du vent.


Les escaliers déroulent bien sous nos pas.



 On craint que les nuages envahissent le site, le temps change tellement vite...


On passe juste sous les câbles du "téléphérique" qui permet aux habitants (principalement des gîtes) de faire descendre les marchandises encombrantes.


On devine un important éboulis dans le rempart d'en face.


Une petite pause pour enlever quelques couches de vêtements, boire un coup ou grignoter un bout.


De nouveau ces nuages au loin... Pleuvra, pleuvra pas ?


En moins d'1h30 nous arrivons à la passerelle.


Le temps que le groupe se retrouve au complet et nous partons direction la cascade "le voile de la mariée" (pas celui de Salazie !). Certains ont encore beaucoup d'énergie à revendre !


On traverse l'ilet en admirant les gîtes bien entretenus.


Un coup d’œil vers le ciel, mais que vois-je, cette petite pointe sur la crête ???


C'est le belvédère d'où nous sommes partis...


Grand Bassin est joliment fleuri.


Petite pause pour un café au gîte "le randonneur". Les gros chouchous attendent de savoir à quelle sauce ils vont être mangés.



Quelques jolis effets de style des orgues basaltiques dans le rempart qui nous surplombe.


On se remet en route pour descendre à la cascade. Il n'y a qu'un petit passage à gué.


Le soleil est un peu discret mais le site vaut le détour.


La cascade vue de dessus ; pas de courageux pour se baigner...


Ça mitraille dans tous les coins !


 


Bon, maintenant qu'on s'est bien reposé, les choses sérieuses vont commencer. On remonte au centre-village.

C'est par là mais avant il nous faut trouver un endroit sympa pour le déjeuner.


On traverse Grand Bassin puis l'ilet Camille, avec de nombreux arbres fruitiers (bananiers, bibasses, fruits de la passion, etc.).


On fait un détour pour saluer l'âne Robinson.


Encore un gîte entretenu avec amour.


Un arbre étrange aux feuilles veloutées, avec des gousses et des fleurs comme du mimosa...


Nous traversons des vergers : ici les pêchers en fleurs.


Les nuages semblent avoir définitivement disparu, tant mieux !


Après avoir pris un sentier sur la gauche, lieu-dit "l'Encoin", on arrive à une passerelle qui a fait son temps, pourtant toujours empruntée par les locaux qui reviennent les bras chargés des produits de leurs champs plus loin.


"C'est un trou de verdure, où chante une rivière..." : pile ce qu'il nous faut pour un pique-nique !


 On reprend des forces. Quand on repart, le soleil est beaucoup plus franc, que c'est beau !


On sait qu'on va attaquer le plus gros morceau de la journée...


Du patchouli sauvage, mmmmmhhhh...


On y est, on ne peut plus reculer !


Le sentier a été récemment nettoyé par l'ONF. Les branches de goyaviers ont parfois été courbées et "tressées" pour faire un genre de main-courante. Sympa !


On commence donc notre grimpette...


De plus en plus raide...


Pour un exercice complet, travaillons un peu les cuisses : on ne le sait pas encore, mais ça va nous servir pour la suite...


Une petite trouée végétale nous permet de voir que le sommet, et ben, il est encore loin...


Ça repart de plus belle. Là, c'est vraiment dur... Il commence à y avoir de la perte dans les troupes...


Maintenant le sentier, ce n'est plus un sentier. C'est des racines !


Ou alors des échelles...Ouh la la qu'on les sent bien les cuisses !!!

 

On en arrive à marcher à 4 pattes presque tout le temps, on tire avec les bras pour s'aider, le palpitant frôle sa fréquence max autorisée...



En fait on est en train de s'avaler 800 m de dénivelé positif sur 2 km soit une pente à 40 % !
Ici des "marches" ont été carrément creusées dans la roche.


Cela fait plus d'1h30 qu'on monte, enfin une percée dans la canopée et l'horizon se dégage un peu (au loin on voit la mer jusqu'à St Louis/St Pierre !)


Mais ce n'est pas fini. Il y a encore presque deux heures de marche... Par contre le sentier devient moins vertical et il y a plus de faux-plats. Au bout d'un moment on commence à voir le haut des remparts, ça devient bon !!


Le plus dur est enfin passé ! La montée se fait plus douce, le sentier est large, bien entretenu, et bordé de mimosas odorants et d'arums éclatants.


Un peu de douceur dans ce monde de brutes...


Bon j'ai parlé un peu vite, il y a encore quelques ravines, quelques montées, mais rien de bien méchant. Par contre, il y a un petit vent glacial... On est à plus de 1 600 m quand même.


Nous faisons une bonne pause dans une clairière au milieu des arums, pour laisser à tout le monde le temps d'arriver et de recharger ses batteries.


Il est presque 15 h donc ne tardons pas, nous gagnons les pâturages de la Plaine des Cafres, forcément avec des nuages...


Après une dernière montée, le sentier va redescendre. Des sourires de soulagement sur certains visages, ou alors serait-ce une grimace de douleur due à une crampe ??


La redescente se fait dans une forêt primaire, avec ses fougères arborescentes et ses mares de boue...


Nous retrouvons le sentier GR qui descend du Piton des Neiges. La dernière petite partie se fait au milieu des pâturages.



Nous retrouvons les voitures 8h40 après les avoir laissées, et après avoir grillé plus de 3 000 kcalories! C'est du mégadécrassage ou je ne m'y connais pas...

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