dimanche 31 août 2014

Ça fait du bien au cœur et au corps

Dans tous les sens du terme : on a fait une bonne action et on a fait du sport !
Samedi j'avais donc organisé ma sortie "marchons utile". Je n'ai pas déplacé les foules (en tout cas, pas autant que si ça s'était appelé "sortie pour manger et boire plus que votre estomac ne peut accepter") mais l'important c'est la qualité, pas la quantité !
Nous étions donc 7.
Au bout d'une demi-heure, tous nos sacs étaient déjà pleins.


On les videra plusieurs fois, heureusement que la municipalité a rajouté des poubelles un peu partout. Les parties près des plages fréquentées étaient correctes, mais on ne peut pas en dire autant des coins plus "sauvages" et des zones de pêche à la gaulette ! Band'cochons...

En tout cas, on a marché 2h30 avec le sentiment du devoir accompli ! Même si c'est une poussière dans l'univers...

Et ce matin, rien de prévu, il fait bon, je décide alors de refaire un peu de marche en montée (en prévision de la sortie de samedi prochain). Direction donc notre chemin de prédilection pour les goyaviers.
Il est 8 h, le soleil brille déjà pas mal mais il y a un petit vent bien frais, j'active le pas pour me réchauffer. Pat, lui, est sorti en bateau pour faire la sécu surface pendant que des amis plongent. Il espère se mettre à l'eau près des baleines. On verra...


Ben ça alors, un rescapé ! En fait, j'en trouve un peu sur  quelques dizaines de mètres du sous-bois, les pluies de mardi dernier ont fait tomber ces fruits tenaces !


Les pluies ont aussi redonné un coup de fouet à la nature. Ici des bosquets entiers de "zerbe tension" ou jouvence, utilisée contre l'hypertension (entre autres). Ça bourdonne de toutes parts, les abeilles ont du taf.


Oh mais ça alors, que vois-je ??!! Ben oui, ils n'avaient pas disparu après le cyclone, ils étaient simplement beaucoup plus haut que ce que je pensais... Je reviendrai vers novembre-décembre... Cette fois j'ai bien repéré l'endroit.


Des fleurs vraiment bizarres


J'ai bien monté, je sors de la forêt et la ville du Port s'étale sous mes yeux. C'est la partie la plus occidentale de l'île, là où il fait le plus chaud aussi.


De l'autre côté, le vent joue son rôle de "mistral", frais mais associé à un beau ciel bleu.


Je commence à voir les sommets environnants. Je suis arrivée à plus de 1 200 mètres ! Je me régale du calme ambiant, juste quelques bruits d'insectes et de tek-teks.


En face de moi, le village de Dos d'Âne, un des potagers de l'île.


Un zoom permet de distinguer le toit triangulaire du kiosque du point de vue du Cap Noir, juste sur l'arête.


D'autres jolies fleurs sauvages


Je continue à monter encore un peu pour arriver au niveau des champs de géranium rosat. Si je continue encore par là, j'arriverai à l'ilet Alcide, mais je dois faire demi-tour.


J'ai enfin une vue plongeante dans l'entrée de Mafate.


De gauche à droite, la ville du Port (0 m d'altitude), Dos d'Âne (1 000 m) et la Roche écrite tout à droite (2 276 m), un peu dans les nuages.


Je me rince les yeux encore un peu puis entame ma redescente avant que le soleil tape trop fort.
Pat lui aura eu l'occasion de se mettre à l'eau avec deux baleines mais pas de photos car elles ont été trop rapides ! La prochaine fois peut-être...

mardi 26 août 2014

C'est une belle journée...

Oui c'est une belle journée, mais il faut vivre ici pour penser comme moi !! (Je vais m'attirer les foudres de pas mal de non-Réunionnais !)... En plus, ça permet de travailler sans se dire qu'on serait mieux sur les sentiers.


Oui, ENFIN des nuages et ENFIN de la pluie ! Bon, pas un temps breton ou parisien non plus, mais quelques bonnes averses, parfois fortes. Et pas de vent pour tout sécher en deux minutes.

Quand on voit le cumul, on se dit qu'on est loin des normales : 6 mm ici ! (Bien sûr dans l'est, c'est différent avec 95,8 mm à Piton Ste Rose).
Les dernières bonnes pluies sur St Paul remontent à mars. 5 mois sans pluie... ça en fait rêver certains ?
Mais au moins, moi, ça me fait plaisir, ce bruit de pluie sur le toit en tôle, cette odeur de terre mouillée, j'avais oublié. Espérons qu'on n'attendra pas encore 5 mois avant la prochaine goutte d'eau de là-haut...

samedi 23 août 2014

Faute de grives...

Ou plutôt je devrais dire, faute de baleines... on se rabat sur ce qu'on peut !

Ce matin, pas de folle randonnée avec des dénivelés exorbitants. Alexis a vu 6 baleines avant-hier à Boucan, je vais bien finir par en voir moi aussi ! Mais pour cela, forcément il faut que je me rapproche de la mer... Je décide donc ce matin d'aller marcher le long de la côte, du Cap la Houssaye à St Gilles aller-retour.
Ça commence bien, j'arrive à 9 heures et il y en a déjà au loin. Au très loin par contre... Zoom x12, c'est tout ce que vous aurez : la gerbe d'eau provoquée par une nageoire qui tape l'eau !!


J'attends, je prends mes jumelles, mais rien de plus ; il y a 13 bateaux qui gravitent autour d'elles, dommage elles risquent de sonder. Je commence à longer l'océan. La mer est plutôt calme et l'eau est claire, d'ailleurs Pat plonge presque tout ce weekend, pour une fois qu'il n'y a pas de houle !


J'arrive même à mettre les pieds dans l'eau, c'est agréable et beaucoup moins froid que l'eau de rivière dans les hauts ! Mais pas assez chaud quand même pour que je dépasse les genoux...


L'eau est si belle à cet endroit :


Je marche, je marche... je scrute l'horizon, rien ne se passe. Les bateaux se sont éparpillés. Il est temps de faire ma petite pause : merci Kevin pour ce mignon petit gâteau choco "sans cannelle" rien que pour moi !


Personne sur la plage. Seulement le bruit des vagues.


Je ne vois toujours pas de baleines. Par contre je vois plein de saletés. Et à un moment, je vois un sac plastique bleu flotter au bord, je n'y tiens plus je le ramasse. Puis je trouve une bouteille vide. Que je ramasse. Puis une vieille savate... des canettes... des sachets de biscuits, une boîte en plastique, etc. etc... Au bout d'un moment j'ai un beau "trésor" dont je me serais bien passée mais c'est la vie. L'incivilité, la surconsommation, le vent et les tempêtes nous laissent des souvenirs un peu partout.

 

J'arrive à St Gilles et sa belle promenade en bois récemment aménagée. Je jette mon trésor dans les poubelles (heureusement, vides ce matin) puis fais une petite pause pour manger des samoussas sarcive et fromage, histoire de reprendre des forces pour le retour.


Ça m'a donné une idée de sortie sur OVS. On verra si je fais des émules...

lundi 18 août 2014

Roule ma poule

En ce beau dimanche ensoleillé, nous avons prévu une activité qui change de l'ordinaire.
Si je vous dis "la mer à gauche, la montagne à droite"... c'est le tour de l'île. Oui mais ni à pied, ni en vélo, ni à cheval ou ULM. Ce dimanche, on se la joue "Easy Rider" !
On a fait briller les bécanes, on a fait le plein et revu la pression des pneus... on est prêt pour l'équipée sauvage !

Je me souviens à 14 ans, avoir bloqué des heures devant cette photo pendant un séjour en Angleterre :



Les années ont passé, on a juste remplacé les choppers par d'autres types de motos :



et les longues lignes droites désertiques des États-Unis par les petites routes réunionnaises. Ici, pause au pont suspendu :


Cette côte au vent, réputée pluvieuse et humide, fait mentir tous les médisants ! À peine un filet d'eau...



Le temps idéal pour se faire plaisir en moto...


Nous poursuivons notre tour et faisons une nouvelle halte sur la route des laves. On a même bien chaud avec nos blousons !


Les grandes pentes du volcan sont plutôt dégagées, fait rare !




Rouler, ça creuse ! On s'arrête chez Moustache, un resto très pittoresque.


Une partie de la collection de rhums arrangés


La petite case est très bien restaurée


Merci Thierry d'avoir proposé cette sortie !



samedi 16 août 2014

Maousse costaud

Aujourd'hui je retrouve un groupe OVS pour faire la boucle de Grand Bassin, ce fameux village que l'on voit depuis le belvédère de Bois Court, 750 m en contrebas. Mais au lieu de remonter par le même chemin (trop faciles ces 5 km d'escaliers !!), on va faire un détour par la cascade puis remonter par le sentier Mollaret/Piton Bleu, plus sportif et très peu fréquenté.

Il faut d'abord déposer quelques véhicules à l'arrivée pour s'éviter les 6 derniers kilomètres sur la route, peu intéressants...
Le Piton des Neiges est dégagé mais les nuages grimpent rapidement de l'Est, pourvu qu'on y échappe !





On retrouve le reste du groupe au belvédère. Un coup d'oeil dans le fond : mais un vent glacial qui remonte la pente nous décide à ne pas traîner pour profiter de la vue ! L'ilet est encore bien dans l'ombre, d'où le contraste avec les sommets en plein soleil.


Bon ben, ya plus qu'à !! Comme il fait frais, on n'est pas fâché de descendre rapidement le long de la falaise, protégée du vent.


Les escaliers déroulent bien sous nos pas.



 On craint que les nuages envahissent le site, le temps change tellement vite...


On passe juste sous les câbles du "téléphérique" qui permet aux habitants (principalement des gîtes) de faire descendre les marchandises encombrantes.


On devine un important éboulis dans le rempart d'en face.


Une petite pause pour enlever quelques couches de vêtements, boire un coup ou grignoter un bout.


De nouveau ces nuages au loin... Pleuvra, pleuvra pas ?


En moins d'1h30 nous arrivons à la passerelle.


Le temps que le groupe se retrouve au complet et nous partons direction la cascade "le voile de la mariée" (pas celui de Salazie !). Certains ont encore beaucoup d'énergie à revendre !


On traverse l'ilet en admirant les gîtes bien entretenus.


Un coup d’œil vers le ciel, mais que vois-je, cette petite pointe sur la crête ???


C'est le belvédère d'où nous sommes partis...


Grand Bassin est joliment fleuri.


Petite pause pour un café au gîte "le randonneur". Les gros chouchous attendent de savoir à quelle sauce ils vont être mangés.



Quelques jolis effets de style des orgues basaltiques dans le rempart qui nous surplombe.


On se remet en route pour descendre à la cascade. Il n'y a qu'un petit passage à gué.


Le soleil est un peu discret mais le site vaut le détour.


La cascade vue de dessus ; pas de courageux pour se baigner...


Ça mitraille dans tous les coins !


 


Bon, maintenant qu'on s'est bien reposé, les choses sérieuses vont commencer. On remonte au centre-village.

C'est par là mais avant il nous faut trouver un endroit sympa pour le déjeuner.


On traverse Grand Bassin puis l'ilet Camille, avec de nombreux arbres fruitiers (bananiers, bibasses, fruits de la passion, etc.).


On fait un détour pour saluer l'âne Robinson.


Encore un gîte entretenu avec amour.


Un arbre étrange aux feuilles veloutées, avec des gousses et des fleurs comme du mimosa...


Nous traversons des vergers : ici les pêchers en fleurs.


Les nuages semblent avoir définitivement disparu, tant mieux !


Après avoir pris un sentier sur la gauche, lieu-dit "l'Encoin", on arrive à une passerelle qui a fait son temps, pourtant toujours empruntée par les locaux qui reviennent les bras chargés des produits de leurs champs plus loin.


"C'est un trou de verdure, où chante une rivière..." : pile ce qu'il nous faut pour un pique-nique !


 On reprend des forces. Quand on repart, le soleil est beaucoup plus franc, que c'est beau !


On sait qu'on va attaquer le plus gros morceau de la journée...


Du patchouli sauvage, mmmmmhhhh...


On y est, on ne peut plus reculer !


Le sentier a été récemment nettoyé par l'ONF. Les branches de goyaviers ont parfois été courbées et "tressées" pour faire un genre de main-courante. Sympa !


On commence donc notre grimpette...


De plus en plus raide...


Pour un exercice complet, travaillons un peu les cuisses : on ne le sait pas encore, mais ça va nous servir pour la suite...


Une petite trouée végétale nous permet de voir que le sommet, et ben, il est encore loin...


Ça repart de plus belle. Là, c'est vraiment dur... Il commence à y avoir de la perte dans les troupes...


Maintenant le sentier, ce n'est plus un sentier. C'est des racines !


Ou alors des échelles...Ouh la la qu'on les sent bien les cuisses !!!

 

On en arrive à marcher à 4 pattes presque tout le temps, on tire avec les bras pour s'aider, le palpitant frôle sa fréquence max autorisée...



En fait on est en train de s'avaler 800 m de dénivelé positif sur 2 km soit une pente à 40 % !
Ici des "marches" ont été carrément creusées dans la roche.


Cela fait plus d'1h30 qu'on monte, enfin une percée dans la canopée et l'horizon se dégage un peu (au loin on voit la mer jusqu'à St Louis/St Pierre !)


Mais ce n'est pas fini. Il y a encore presque deux heures de marche... Par contre le sentier devient moins vertical et il y a plus de faux-plats. Au bout d'un moment on commence à voir le haut des remparts, ça devient bon !!


Le plus dur est enfin passé ! La montée se fait plus douce, le sentier est large, bien entretenu, et bordé de mimosas odorants et d'arums éclatants.


Un peu de douceur dans ce monde de brutes...


Bon j'ai parlé un peu vite, il y a encore quelques ravines, quelques montées, mais rien de bien méchant. Par contre, il y a un petit vent glacial... On est à plus de 1 600 m quand même.


Nous faisons une bonne pause dans une clairière au milieu des arums, pour laisser à tout le monde le temps d'arriver et de recharger ses batteries.


Il est presque 15 h donc ne tardons pas, nous gagnons les pâturages de la Plaine des Cafres, forcément avec des nuages...


Après une dernière montée, le sentier va redescendre. Des sourires de soulagement sur certains visages, ou alors serait-ce une grimace de douleur due à une crampe ??


La redescente se fait dans une forêt primaire, avec ses fougères arborescentes et ses mares de boue...


Nous retrouvons le sentier GR qui descend du Piton des Neiges. La dernière petite partie se fait au milieu des pâturages.



Nous retrouvons les voitures 8h40 après les avoir laissées, et après avoir grillé plus de 3 000 kcalories! C'est du mégadécrassage ou je ne m'y connais pas...