lundi 30 juin 2014

Recherche baleines désespérément

Ce weekend, pas de rando, une fois n'est pas coutume. En fait, celle que je voulais faire comportait une partie délicate de 26 échelles sur une portion fermée par arrêté préfectoral. J'ai donc annulé.

Je me suis même offert le luxe de faire la grasse matinée jusqu'à 7 heures !!
Mais comme je suis incapable de rester à la case sans mettre le nez dehors...

Samedi je me lance dans 3 heures de vélo pour longer l'océan et essayer de voir les baleines.
Absolument rien. Même pas un regroupement de bateaux au loin pour me laisser croire que je loupe quelque chose. Pat, qui plongeait d'un bateau, n'est pas plus chanceux ; il n'entend même pas de chant pouvant laisser supposer qu'elles sont tout près... Les nuisances humaines les décourageraient-elles de s'approcher des côtes ?

Mais j'ai quand même une jolie vue de la passe de l'Ermitage, avant la cohue :


Dimanche, je me dis qu'en prenant de la hauteur ça pourrait être mieux : mais la surface de l'océan reste imperturbablement lisse...


J'ai au moins le plaisir de marcher dans le parfum des fougères et des mimosas qui embaument.

 

Une toute dernière poignée de goyaviers trouvés sur le chemin du retour, de quoi me faire 150 g de confiture...

 

Finalement, ce weekend au calme n'était qu'un prétexte pour me préparer aux 3 weekends intenses qui s'annoncent... À suivre !

lundi 23 juin 2014

Cassé !!!!!

Non, rien à voir avec Brice de Nice et son surf, les conditions ne s'y prêtaient pas vraiment aujourd'hui...(voir à la fin du billet)...

En ce dimanche 22 juin j'ai enfin pu faire une rando qui me tenait à cœur : le Cassé de la Rivière de l'Est. La météo y est presque toujours brumeuse, nuageuse, pluvieuse et comme le principal intérêt réside dans les points de vue... il faut avoir de la chance.

Me revoilà sur la route du volcan, à la même heure que la semaine dernière...

Le stress monte... la météo va-t-elle être clémente ? Les prévisionnistes auront-ils vu juste ? Je suis déjà bien haut quand le soleil levant éclaire le Piton des Neiges et le Grand Bénare qui émergent des nuages...


À la Plaine des Sables, rebelote : du givre !!! Mais une grande langue nuageuse aussi... Croisons les doigts...




Des dizaines de voitures sur ce parking montrent que les gens ont voulu aller voir l'éruption ; sauf que depuis la veille au soir, elle est terminée et il n'y a plus rien à voir ! J'ai bien fait de ne pas changer mes plans...


J'attends mes 2 copines ovésiennes qui ont résisté à la désinscriptionnite aiguë, une maladie très répandue sur le site OVS...
Une table d'orientation nous donne quelques indications.


Voilà en vrai ce que ça donne : on va descendre dans cette plaine,


traverser cette savane pour aller jusqu'au bout, voir le Cassé


Un panoramique pour avoir une idée de l'ampleur du site... et une météo à tomber !!


Toutes guillerettes à cause des bonnes conditions mais un peu transies par le vent froid, nous entamons rapidement la douce pente qui commence par un semblant de piste forestière abandonnée, pour se transformer en sentier


Nous nous enfonçons dans cette merveilleuse forêt, à l'abri du vent, et pouvons admirer de nombreux arbres sûrement centenaires, qui n'ont pas résisté aux vents cycloniques


Certains sont déracinés, mais pas toujours morts pour autant, les branches se transformant en racines et hop ! ça repart !


Un panneau nous confirme qu'on est au bon endroit...


À de nombreuses reprises nous devrons nous baisser ou enjamber des troncs



La progression se poursuit agréablement, on n'entend que le bruit de nos pas...


C'est l'heure de faire une petite pause dans ce genre de clairière toute moussue


Ce petit tek-tek ne doit pas être habitué à voir des randonneurs ici, le chemin étant peu fréquenté (nous ne croiserons qu'une seule personne de toute la journée !)


Il faut trouver un autre passage...


Ce petit oratoire ne doit pas voir passer beaucoup de fidèles


La descente est finie, nous débouchons sur le Camp Marcellin. Des panneaux nous informent sur l'élevage de bovins en mode "raisonné". On verra 10 vaches... ya pire comme conditions d'élevage !


Il fait beau, il ne reste plus que du plat, trop bien !



On devine les enclos des vaches derrière ces clôtures


On perd le balisage blanc, mais on sait que c'est plein Est alors on avance tout droit...


On traverse des ravines asséchées. Les vaches nous observent (on perturbe leur tranquillité !)


En les contournant, on retrouve le balisage blanc. Merci, les vaches !!


Nous poursuivons dans la Savane Cimetière ; un nom bien lugubre pour un endroit si magnifique !


Plus que quelques dizaines de minutes... Et toujours pas un seul bout de nuage à l'horizon...



La savane s'élargit encore un peu ; on accélère le pas car on voit soudain des nuages !!


Ce panneau très fatigué nous dit qu'il nous reste moins d'un quart d'heure.


 Nous longeons une grosse ravine à sec


Et nous y voilà ! Les nuages n'étaient qu'une fausse alerte (plus au sud en fait)


 Nous découvrons cette impressionnante dépression géologique de plus de 500 m de haut !


 Sur la petite clairière, un abri a été aménagé pour les jours pluvieux. Vu l'état à l'intérieur, on est contente de ne pas en avoir besoin !



Sur le côté, la ravine qui débouche et doit donner une incroyable cascade de 500 m de haut par temps de pluie.


Une vue du côté gauche, depuis le bord de la ravine
 

J'ai trouvé cette photo vue du ciel, pour bien se rendre compte de l'endroit où nous sommes... Ne pas s'aventurer près du bord...


  Nous prenons notre pique-nique là pour savourer ce calme, la vue jusqu'à l'Océan, le soleil...


En zoomant au maximum derrière nous, on distingue le gîte du volcan, où nous sommes garées. Ça semble près mais il y a 3 heures de marche...
 

Un dernier coup d’œil sur cet incroyable site, et nous nous mettons en route.



Et toujours ce soleil de malade... ce ciel d'azur...quelle chance cette fois-ci !


Tout cet espace rien que pour nous !!


Les vaches n'ont pas bougé... Elles ne sont pas stressées !


Cet arbre avait été déraciné et pourtant il s'accroche et est tout feuillu


Quelques arums en fleur


Nous commençons la remontée, l'éclairage du soleil a changé et nous découvrons des choses que nous n'avions pas vues à l'aller, comme ce tronc recouvert de mousse


Heureusement que nous sommes en sous-bois, car il se met à faire chaud !


La dernière partie de piste caillouteuse, la moins agréable du parcours, nous semble un peu longue mais nous voyons enfin le gîte.


Le thé et le café nous attendent dans la voiture, nous les buvons en admirant une dernière fois ce paysage.


Puis Christelle et Jocelyne repartent sur St Denis par les Plaines, et moi je repars par l'Ouest. J'en profite sur la piste du volcan car généralement, on ne s'attarde pas pour cause de brouillard ou de "pressé de rentrer"...


Il est 14 h et il fait un superbe soleil. On aura une fois pour toutes tordu le cou à l'adage qui veut que pour y voir quelque chose au volcan, il faut y aller très tôt !


Les "Gendarmes", des morceaux du piton Chisny ci-dessus.




L'Ouest me semble bien dans les nuages...


La vue sur la côte Est est plus dégagée, on voit jusqu'à la côte



Comme on était en vigilance forte houle, je décide de faire un détour par l'Étang-Salé, où je vois quelques beaux rouleaux. Mais je sais que les plus belles vagues, ce n'est pas là...
 

C'est à la Pointe au Sel !! Il y a d'ailleurs du monde.

Je crois que même sans panneau, je n'y serais pas allée !


Ça semble calme comme ça mais...


Tout à coup une série de vagues s'abat ; je m'approche du site


Wouaaaah !



À droite, ça semble relativement calme, mais...


à gauche, ça envoie du lourd !






Je pourrais rester là des heures, comme tous ces gens...


Une fois de plus, la Réunion mérite vraiment son surnom d'île Intense !
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