lundi 30 septembre 2013

30 km à pied...

Ce dimanche, virée à l'Ilet des Orangers. Il n'y a pas 36 solutions vu qu'aucune route ne dessert le cirque de Mafate. Cette fois-ci, c'est la canalisation des Orangers, plutôt plate mais plutôt longue.
En plus, je n'ai que 10 min de route pour arriver au point de rendez-vous ! Une aubaine, vu que le départ est donné à 6 h du matin...

Après une demi-heure de montée entre champs de canne et plantations, puis sur une piste en terre complètement défoncée, sans aucun intérêt si ce n'est que ses 300 m de dénivelé + nous permettent de nous échauffer rapidement, nous arrivons au début du sentier proprement dit. Il fait encore frais, et avons un beau point de vue sur la côte ouest qui s'éveille.


Les choses sérieuses vont commencer car nous allons nous retrouver sur le versant du rempart en plein soleil. Heureusement, à cette heure matinale, c'est très supportable et les quelques passages à l'ombre sont très agréables.


Nous surplombons la Rivière des Galets, à une altitude moyenne de 760 m, et voyons même quelques 4x4 dans le fond.


Le cirque s'éveille lentement. La paroi que nous longeons révèle de multiples facettes de l'activité volcanique qui a façonné l'île.

Des couches de couleurs éclatantes,


des couches très instables où certains rochers au-dessus de nos têtes ne tiennent plus qu'à un fil,


des orgues basaltiques... le rêve pour tout géologue !


Le calme règne ; malgré la rocaille et la sécheresse (il n'a pas plu depuis 7 mois, toute l'île est en déficit), il y a de la vie qui égaye ce sentier, qu'elle soit animale ou végétale :






Au bout d'une paire d'heures, nous parvenons à la cascade Flamant, qui se trouve en fait juste en dessous de l'ilet Alcide (invisible depuis notre sentier). La cascade ressemble plus à une brumisation, mais elle suffit pour que la verdure envahisse ce petit coin de fraîcheur.


Nous en profiterons surtout au retour, quand nous serons en plein soleil ! Pour l'heure, nous continuons à avancer d'un bon pas, et le cirque s'ouvre peu à peu.



3 h 30 après avoir quitté les voitures, nous faisons une petite pause "chocolat à 85 %" pour pouvoir affronter les marches en plein soleil qui nous mèneront à notre destination. Il commence à faire très chaud.


Devant nous se dresse un relief assez inhospitalier.


Et pourtant, au fond coule une rivière ! Son doux murmure nous incite à avancer...


Un peu moins drôle, les escaliers qui commencent devant nous, il doit y faire au moins 45° avec la réflexion de la roche noire...


Petit répit, au lieu précis du captage de la canalisation, quelques bassins bien tentants. L'eau y est ...froide !


Encore un rocher qui ne demande qu'à subir les lois de la gravité...


Nous empruntons le petit défilé, à l'ombre et au frais, puis il faut bien continuer en plein soleil...


Et nous voilà au coeur de l'ilet, avec comme toujours son église, son école, son dispensaire...


Un minet pas farouche attend, il sait que son repas n'est pas loin !


Après le pique-nique, presque tout le monde s'octroie un roupillon... il ne manque plus que le chant des cigales !


L'ilet des Orangers est assez étalé, et  est installé sur un replat presque entièrement inconstructible, seule une petite partie du plateau central pouvant encore accueillir des équipements publics.


Au niveau de la zone d'atterrissage des hélicoptères, la vue s'ouvre vers l'ouest.


 Comme toutes les bonnes choses ont une fin, nous reprenons le chemin du retour, même si le soleil est à son zénith... Le défilé et la cascade sont alors en plein soleil.


Après 2 bonnes heures, on retrouve la cascade Flamant qui nous fait un bien fou.


On voudrait rester là pendant des heures !


On ne se lasse pas de regarder en l'air, pour avoir les gouttelettes sur le visage... attention toutefois, il peut tomber des choses de là-haut ! Entre la végétation, et les déjections des oiseaux...  ;o)


Nous arriverons aux voitures vers 16 h. Encore une très belle journée sportive, et un régal pour les yeux !

lundi 23 septembre 2013

4x4 et sac à dos

Randonnée-photo dans Mafate, direction Aurère mais cette fois, en entrant dans le cirque par le fond de la rivière, version grand luxe : en 4x4 s'il vous plaît !



Un des avantages, c'est que je n'ai qu'une quinzaine de minutes de route pour arriver au point de départ, contre 2 heures quand on accède à Mafate par Salazie... non négligeable !

Donc tout commence par 30 minutes de piste dans la Rivière des Galets. Le chauffeur conduit relativement cool et j'arrive à prendre quelques photos pas trop floues !!

Le soleil darde de 1 000 feux les quelques passages à gué que nous devons franchir.


En voyant ces images, on comprend tout à fait pourquoi la rivière s'appelle "Rivière des Galets"...


Vu de dehors, voilà ce que ça donne : faut bien s'accrocher !




Quelques habitantes nous ralentissent. Elles sont en totale liberté, toute l'année.





Nous descendons du véhicule au lieu dit "Deux Bras", alt. 250 m et empruntons le GR R2 pour Aurère alt. 930 m. Mais tout commence bien, on marche sur du plat pendant une demi-heure, au loin les pitons de la Réunion en plein soleil,


nous n'avons que quelques petits passages à gué, les doigts dans le nez, vu qu'il n'a pas plu depuis des siècles...et que des rochers sont aménagés pour nous faciliter la tâche.


En cette fin de saison sèche, même pas besoin d'enlever ses chaussures !




À "La Porte", virage à gauche, ça va commencer à monter, mais nous sommes sur le versant à l'ombre et c'est vraiment le top !


Enfin, j'ai parlé un peu vite !! Les escaliers, c'est pas mon exercice préféré ! Et il y en a une tripotée...


Un petit replat pour reprendre son souffle...


Il y a même une source d'eau fraîche.


En face, l'autre versant commence à griller. C'est le côté "canalisation des orangers" et "Maïdo".


Jolie fleur, mais aucune idée de ce que c'est...


Un nouvel embranchement, pour nous ce sera à gauche.


Nous commençons à prendre de la hauteur, le panorama s'élargit. Heureusement, nous continuons à monter dans la relative fraîcheur.


Quand on voit la rivière en bas, on se dit qu'on a déjà bien grimpé mais...


ce n'est pas fini vu qu'on doit passer cette crête là-bas, après les touffes plus jaunes de bambous !!


Oh non, des escaliers encore et toujours !


En plus, l'ombre se fait plus rare... allez courage !


Notre calvaire finit lorsqu'apparaît ce Ti Bondieu...


Nous voyons enfin le bout du tunnel, ou plutôt le passage du col "Bord Bazar" :


Ya même un ti zoizo qui se laisse photographier.


Une pause à l'ombre, puis il ne nous reste qu'une dizaine de minutes avant d'arriver au cœur de l'ilet.

 

Un grévillea en fleurs, tout doré... superbe !


Aurère est un ilet très bien entretenu et fleuri






Un peu d'humour, pour faire passer un message... malheureusement pas toujours suivi


 Nous cherchons un endroit tranquille pour pique-niquer. Pas évident vu que la musique, plus ou moins forte (et plutôt plus que moins), fuse de toutes parts...
Ça a l'air calme et paisible, sur la photo...


 Mais en fait, dans la case cachée par les bananiers, il y a un groupe qui répète !

Nous dégottons la plus belle table de pique-nique qui existe...

 

avec vue sur Ilet à Bourse derrière la forêt de cryptomérias (qui a fait l'objet d'une précédente rando, voir ici), plus bas c'est Ilet à Malheur. Si on part par là et qu'on remonte tout en haut sur la gauche, on débouche sur Salazie.


Les nuages s'amoncellent au loin, sans jamais venir sur nos têtes.

 

Après le repas, les beignets de bringelle et le moelleux-fondant au chocolat (merci les filles), petite halte au Bar de l'escale, pour digérer... et se motiver à repartir...


On entame le chemin du retour. Il est 14 h, ça tape dur... Un tek-tek se laisse enfin prendre en photo de très près.


Le relief prend une autre dimension vu que l'éclairage a changé.




Au bout de 2 h de descente, nous rejoignons le plat et les broussailles. Le 4x4 nous attend pour 17 heures.


Un coup d'œil en arrière : c'était vraiment une magnifique journée !


Les moins frileux auront même le temps de se baigner avant le départ.


Ils auront tout le loisir de sécher à l'arrière du véhicule, dans la benne !